Jo Van Hove

Ferme d'En-Haut à Loupoigne

En contrebas de l’église, non loin d’un moulin situé au bord de la Dyle, se trouve une des belles fermes de Loupoigne. 

La ferme d’En-Haut participe au cachet patrimonial de la place centrale du village, en face de la ferme de la Basse-Cour, seul témoin du complexe castral médiéval et de la belle église Saint-Jean-Baptiste. Cette grande ferme clôturée a été construite dans le troisième quart du XVIIIe siècle et est constituée de divers bâtiments disposés autour d’une courette pavée. On y accède par un petit porche, érigé comme le reste de l’ensemble, en briques et pierre bleue. La ferme se compose d’un corps de logis bas et double, d’une étable et de communs, agrandis et rénovés à la fin du XXe siècle. 

Comme bien d’autres complexes brabançons, la ferme d’En-Haut témoigne d’une époque où l’agriculture était la source principale de richesse et où la terre constituait le capital par excellence. La région de Genappe, située dans le plateau hennuyer-brabançon et dans le bassin de la Dyle, est caractérisée par son sous-sol sablonneux favorable à l’agriculture.

Place Charles Morimont 1
1471 Loupoigne

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Classée comme monument le 16 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison, rue du Presbytère n° 1

Depuis le Moyen Âge, Loupoigne constitue une seigneurie liée à l’abbaye de Nivelles avant de changer plusieurs fois de mains sous l’Ancien Régime. 

Aux 12e et 13e siècles, les terres sont l’apanage de la famille dite « de Loupoigne ». En 1478, le seigneur acquiert les droits de haute justice et joint cette seigneurie avec celle de Baisy toute proche. 

Les Celles-Labourlotte, constructeurs de la chapelle Notre-Dame de Foy, l’acquièrent à la fin du 16e siècle avant de la revendre aux Roose en 1685, qui la conservent jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

La localité compte encore de nos jours un important patrimoine architectural parmi lequel il faut compter plusieurs biens classés. Autour de l’église et de son clocher, le noyau du village a conservé un cachet homogène sur un site agréablement planté et accidenté. Parmi les belles bâtisses du centre, cette maison à double corps date du 18e siècle. Les baies des fenêtres, à linteau droit au rez-de-chaussée et bombé à l’étage, sont décorées de motifs feuillagés en stuc. La belle porte, encadrée de pierre bleue à montant moulurés, est surmontée de blasons et du millésime « FIB 1754 ». 

L’ensemble a été modifié au 19e siècle.

Rue du Presbytère 1
1471 Loupoigne

carte

Classée comme monument le 29 décembre 1989

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Immeuble du CPAS de Genappe

Autrefois essentiellement rural, Genappe a perdu une bonne partie de ses fermes, auberges, industries, cinémas et sucreries, témoins de son riche passé. Le patrimoine architectural de la localité conserve toutefois quelques belles demeures bourgeoises qui témoignent de l’époque où Genappe était prospère et où des familles aisées venaient s’y installer. La cité dite « du Lothier » connaît ainsi un essor et un embourgeoisement tout au long du 19e siècle et au début du 20e siècle. 

Aujourd’hui, quelques belles maisons de notaires sont toujours visibles, ainsi que le bâtiment de l’ancienne gendarmerie datant de 1894, le palais de justice et cet immeuble aujourd’hui propriété du centre public d’action sociale de la commune. Seul vestige de cette époque à avoir fait l’objet d’une mesure de classement, l’immeuble est précédé d’une avant-cour grillagée. Il s’agit d’une belle et grande maison de maître à double corps élevée sur deux niveaux. 

La façade allie les matériaux traditionnels de la région, la brique et la pierre bleue. De style néoclassique, elle est décorée d’un frontispice décoré de pilastres et couronné d’un fronton triangulaire percé d’une fenêtre ronde. La fenêtre centrale est pourvue d’un linteau sculpté sur lequel on peut lire l’inscription « N. J. Dewelle Notaire, 1800 ». La porte d’entrée est surmontée d’une loggia décorée de guirlandes et de boutons fleuris sculptés dans la pierre. Après avoir été une résidence notariale, la demeure abrite un hospice avant de devenir propriété du CPAS de Genappe.

Rue de Ways 39
1470 Genappe

carte

Classement comme monument le 4 décembre 1998

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Jo Van Hove

Moulin de l'Arton à Lonzée

La présence d’un moulin dans la localité de Lonzée remonte au Moyen Âge. Un moulin à eau est mentionné pour la première fois en 1229 dans un acte de donation du seigneur Guillaume d’Harenton. Celui-ci offre l’édifice et des terrains à une communauté de sœurs qui viennent fonder une abbaye dans la région. Le moulin de l’Arton est dès lors lié à la future abbaye d’Argenton, avant même la construction de cette dernière. 

En 1513, les sœurs reconstruisent le moulin qui servait alors à produire de l’huile. En 1549, il est reconverti en moulin à farine. Détruit une nouvelle fois en 1741 pour être rebâti, il est vendu, à la fin du XVIIIe siècle, après la confiscation des biens de l’abbaye par le régime français. L’édifice conserve sa fonction et sert alors uniquement à moudre du blé. En 1886, le moulin devient une coutellerie avant d’être transformé en habitation en 1929. Abandonné en 1962, il se détériore rapidement et menace de s’effondrer dans les années 1980. Il est restauré en 1992 par le comte Léon Capelle et appartient, depuis 1994, à la famille Bourgeois. 

La roue n’assume plus qu’un rôle décoratif, et plusieurs éléments, comme le vivier, l’écluse et la conduite d’alimentation, ont disparu. Le moulin de l’Arton est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas.

Route de Saint-Denis
5030 Lonzée (Gembloux)

carte

Classé comme site le 11 septembre 1992

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Jo Van Hove

Presbytère de Grand-Leez

La paroisse de Grand-Leez a des origines très anciennes. Citée au début du XIIe siècle, elle est liée à l’abbaye de Floreffe à partir de 1175. C’est donc à l’abbé de Floreffe que revenait la tâche de collecter la dîme (impôt ecclésiastique) parmi les paroissiens. Il avait également la charge du curé de la paroisse. Les prémontrés de Floreffe s’acquittèrent de cette tâche jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

Afin de satisfaire à leurs besoins et de réaliser leurs tâches dans de bonnes conditions, ils édifient un refuge dans le village dans la première moitié du XVIIIe siècle. Deux bâtiments sont érigés et séparés par un jardin clôturé : un presbytère à gauche et une grange à droite. Les édifices sont de style traditionnel et ont été bâtis en brique et pierre calcaire. L’ensemble a déjà été restauré au XIXe siècle. L’intérieur du presbytère a conservé un superbe décor de style Louis XVI. Outre des cheminées remarquables, on trouve de très belles tapisseries d’époque et des peintures murales représentant des paysages du vieux Grand-Leez, des bouquets et des liserons. La grange aux dîmes, endroit où étaient stockées les marchandises récoltées, a été fortement remaniée mais conserve un beau Christ du XVIIe siècle. Sculpté dans la pierre bleue, il a été installé sur un mur donnant sur le jardin du presbytère.

Rue de la Place 39-41
5031 Grand-Leez (Gembloux)

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Classé comme monument le 15 février 1949

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Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 24

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. 

La maison située au no 24 présente un gros volume en moellons de calcaire chaulés remontant au 18e siècle, voire peut-être à la fin du siècle précédent. À gauche, l’arvô conserve ses pans-de-bois remplis de briques chaulées. Il surmonte la route menant à Dinant.

Rue de Mahène 24
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 29 avril 1981

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Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 23

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. 

Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 23 est prolongée à gauche par une étable sous fenil. Érigés en moellons de calcaire chaulés, les bâtiments conservent un gros œuvre du 17e siècle attesté par la présence d’une porte en plein cintre à côté de la porte d’entrée, aujourd’hui murée. Ils ont toutefois été modifiés au 19e siècle.

Rue de Mahène 23
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 12 février 1981

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Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 22

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. 

Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 22 a été érigée en moellons de calcaire au milieu du 19e siècle.

Rue de Mahène 22
5504 Foy-Notre-Dame

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Classée comme monument le 12 février 1981

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Maison Art nouveau, rue Alexandre Daoust, 53

Rue Alexandre Daoust 53, 5500 Dinant, Belgique


Classement comme monument le 1er mars 1990


Le centre de Dinant abrite une très belle réalisation de style Art nouveau. Épargnée par l’incendie d’août 1914, cette maison a été érigée entre 1908 et 1914. Elle est l’œuvre de l’architecte Édouard Frankinet et se compose de trois niveaux dégressifs. Malgré une pointe de traditionalisme, elle témoigne de la tendance moderniste comme l’attestent les nombreuses ouvertures, la présence d’un bow-window (construction fermée et vitrée en saillie d’une façade) et la haute corniche débordante. La façade est décorée de sgraffites dus à Paul Cauchie, artiste célèbre dans cette discipline. Cette technique consiste à inciser des traits dans une couche de mortier et d’y appliquer un enduit de ciment noir que l’on recouvre par la suite d’une fine couche de chaux. Dans cette dernière couche est gravé un dessin selon la technique de la fresque, permettant de contempler à distance les motifs dessinés. Deux d’entre eux sont ici situés de part et d’autre du bow-window du premier étage. Ils figurent deux jeunes femmes drapées. Deux autres, en dessous, représentent des motifs abstraits. La belle porte d’entrée est protégée par un auvent en pierre. Elle est agrémentée de menuiseries, de ferronneries et d’une grande baie aux décors géométriques.

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Jo Van Hove

Ancienne maison, rue de la Grêle, 15

Dans les nombreuses petites rues sinueuses du centre de Dinant se trouve cette belle maison du milieu du 18e siècle. Érigée en briques et calcaire, elle présente une façade de cinq travées sur un soubassement en grand appareil. 

La petite rue de la Grêle conserve plusieurs maisons de la première moitié ou du milieu du 18e siècle. À l’arrière de cette rue, quelques vestiges subsistent d’une ancienne porte de la ville, la porte Saint-Nicolas, protégée par une mesure de classement.

Rue de la Grêle 15
5500 Dinant

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Classée comme monument le 2 septembre 1988

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