Patrimoine religieux ou philosophique

Chapelle du Marais Tillériaux

Chaussée de Braine, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 29 mai 1952

Située au cœur d’une petite prairie plantée d’arbres qui lui a donné son nom, la chapelle du Marais Tillériaux a été construite en style Renaissance à l’initiative du chanoine Bastien en 1618 comme l’indique la date gravée au-dessus de l’entrée. Ce petit oratoire est une des haltes d’importance du Tour Saint-Vincent, procession séculaire organisée à Soignies le lundi de Pentecôte. Nationalisée après l’annexion de nos régions à la France à la fin du 18e siècle, la chapelle devient propriété de la commune et est progressivement laissée à l’abandon avant son rachat en 1962 par la famille Van Zeeland. Le bien est ensuite transféré au centre public d’action sociale de Soignies qui a procédé à sa restauration en 2010. Le sanctuaire est érigé en matériaux traditionnels, briques et calcaire, sur un plan à nef unique terminée par un chevet à trois pans. La belle façade principale est couronnée d’un pignon à volutes et obélisques, et flanquée d’un portail gravé de l’inscription « Eo omnia unde » (De lui – Dieu – tout), devise du commanditaire. Les colonnes encadrant l’entrée reposent sur des piédestaux sur lesquels on peut lire l’inscription en vieux français : « L’an 1618 at estes bastie ceste chapelle par M. Jan Bastien, chanoine de Sougnies, et consacrée le dit an par l’archevesque de Cambray, le 21e jour de novembre 1618 ». L’intérieur de la chapelle est voûté et abrite toujours le mobilier Renaissance d’origine.

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Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert

Esplanade du Val, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument et comme site le 26 novembre 1973

De l’église abbatiale et du cloître du Val-Saint-Lambert ne subsistent que peu des vestiges. Seule l’aile orientale a été conservée suite aux destructions opérées à la Révolution et pendant la réaffectation de l’ensemble en site industriel au 19e siècle. Remarquable, ce bâtiment est également le dernier témoin de la première phase de construction de l’abbaye au 13e siècle, bien que remanié en 1718 lors de travaux d’aménagement d’un dortoir et en 1767 avec la prolongation du quartier du boursier. Autrefois recouverte d’ardoises violettes de Fumay (Ardennes françaises) et aujourd’hui de tuiles, il s’agit d’une impressionnante construction de grès et de calcaire. Le rez-de-chaussée gothique est ouvert de gauche à droite d’une série de baies à l’arc plus ou moins brisé. Toutes contemporaines de la construction au 13e siècle, elles desservent l’ancienne salle du chapitre, le parloir, l’escalier et le couloir. À l’étage, une série de fenêtres a été percée en 1718 sous l’abbatiat de Benoît Bragard afin d’assurer un meilleur éclairage au dortoir situé à cet endroit du bâtiment. Les armoiries de cet abbé du Val-Saint-Lambert sont conservées sur une dalle millésimée située au pignon sud de l’édifice. Appuyé au pignon nord cette fois, le quartier du boursier, daté de 1767, abritait les « services économiques » de l’abbaye. Plus au sud se trouve la maison des étrangers, une ample construction de 1629 destinée à loger les visiteurs de passage. Enfin, sur les hauteurs du site se trouve un joli belvédère érigé en 1789 par Dom Grégoire Falla, dernier abbé du Val.

 

Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

 

Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

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Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant
Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

Palais abbatial du Val-Saint-Lambert

Esplanade du Val, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument et comme site le 26 novembre 1973

L’ancien palais abbatial, également appelé « château du Val », a été construit entre 1762 et 1765 à l’initiative de l’abbé Joseph de Harlez, commanditaire d’une reconstruction complète du complexe abbatial. Longtemps attribué à l’architecte Étienne Fayn, le bâtiment est toutefois l’œuvre du prolifique architecte liégeois Jean-Gilles Jacob. Le « château » voisinait alors avec l’église abbatiale, démolie en 1802, et abritait les appartements de l’abbé et des moines. Il se compose principalement de deux ailes, au nord et à l’ouest. Le pavillon d’angle nord-ouest, réservé à l’abbé, était d’une grande somptuosité. L’édifice est typique du style néoclassique en vogue à l’époque : rigueur et harmonie dans l’architecture des façades, utilisation mêlée de briques et de pierre calcaire.  Les façades sont également décorées de frontons triangulaires. En 1825, deux industriels rachètent le site (à l’abandon depuis une trentaine d’années) afin d’y installer une cristallerie. Celle-ci occupe d’abord les bâtiments existants. Très vite, cependant, des constructions industrielles plus fonctionnelles et des logements d’ouvriers s’implantent et envahissent progressivement les bâtiments abbatiaux. Dans sa phase d’occupation industrielle, le château a notamment accueilli les services administratifs, l’imprimerie, la bibliothèque et l’école de dessin de la cristallerie. En 1996, un projet de réaffectation du palais à des fins touristiques est étudié par la ville de Seraing et la Région wallonne. On y découvre aujourd’hui un espace muséal sur le cristal et le développement industriel de la cristallerie.

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Abbaye du Val-Saint-Lambert et son entrée monumentale

Esplanade du Val, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument et comme site le 26 novembre 1973

Fondée dans le premier quart du 13e siècle par des moines venus de Signy, dans les Ardennes françaises, l’abbaye cistercienne du Val-Saint-Lambert a connu de multiples phases de construction. Les premiers bâtiments claustraux sont édifiés à partir du 13e siècle, parallèlement aux travaux de l’église, incendiée et reconstruite à plusieurs reprises. Une porte est construite au 16e siècle, une enceinte est érigée en plusieurs phases au 17e siècle et le dortoir des moines est aménagé en 1718. Sous l’abbatiat de Joseph de Harlez, une nouvelle abbaye est érigée à partir de 1750, quelques décennies avant la suppression de la communauté à la Révolution. Au 19e siècle, le site connaît une implantation massive de locaux industriels et l’abbaye est réaffectée en cristallerie. Cette manufacture de cristal jouit d’une réputation internationale de premier plan et fait la fierté de l’industrie serésienne pendant un long moment. Après un véritable âge d’or, la cristallerie régresse jusqu’à sa liquidation en 1975 et la création de la Manufacture des cristaux du Val-Saint-Lambert, dont l’actionnaire est la Région wallonne. Les ateliers existent toujours actuellement et occupent quelques dizaines d’ouvriers. L’entrée du site se fait par une porte monumentale située à front de rue et construite dans le troisième quart du 18e siècle, comme le reste des bâtiments en briques et calcaire. Elle est surmontée d’un fronton courbe aux armes de l’abbé Joseph de Harlez, commanditaire de son édification. La porte servait également de colombier pour l’abbaye.

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Chapelle Notre-Dame au Puits de Trivières

Rue du Perron, 7100 Trivières, Belgique

Classement comme monument le 12 janvier 1981

Cette petite chapelle, qui tire son nom de la proximité de l’ancien puits seigneurial, a été fondée par le seigneur de Trivières, Antoine de Namur, le 18 février 1509. Le but du commanditaire était d’y placer une relique de l’épine de la couronne du Christ. C’est également à cet endroit qu’il se fit enterrer comme le témoigne encore de nos jours son imposante pierre tombale. L’édifice existant actuellement a toutefois été modifié au fil des siècles. De l’époque de son édification ne subsistent que les fondations et la porte latérale, aujourd’hui obturée. Fortement endommagée lors des guerres de religion qui ont fait rage dans nos régions au 16e siècle, la chapelle a été reconstruite en 1664 ou 1665 par le seigneur du lieu. C’est à ce moment qu’elle prend sa forme actuelle : petite chapelle gothique à nef unique ornée, sur sa façade principale, d’une pierre portant les armoiries du baron de Wolff de Moorseel, bourgmestre de Trivières, auteur d’une restauration de l’ensemble en 1875. Cette chapelle est également un sanctuaire à répit comme l’indique l’inscription présente sur la pierre tombale de Philippe Wanquin représentant un bébé emmailloté. L’édifice abrite ainsi la sépulture d’un enfant mort avant d’avoir reçu le sacrement du baptême et se trouvant dans les limbes, un espace situé entre le paradis et l’enfer.

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Église Saint-Vaast de Saint-Vaast

Rue Rombeau, 7100 Saint-Vaast, Belgique

Classement comme monument le 24 avril 1941

Depuis une donation faite par l’évêque de Cambrai en 1153, l’église Saint-Vaast était liée à l’abbaye d’Aulne. Érigée en grès de Bray, une pierre de la région, elle conserve des parties anciennes remontant au début du 13e siècle, voire peut-être du 12e siècle. Il s’agit du massif intérieur de la tour, les parties inférieures des murs de la nef et une partie des murs du chœur. L’imposante tour gothique a été transformée au 16e siècle au moment où sont érigées quatre tourelles d’angle octogonales. En 1643, un incendie abîme fortement l’édifice qui doit être réparé : la tour est réduite d’un étage et le chœur est voûté en 1679. La nef est pour sa part entièrement reconstruite par les soins de l’abbaye d’Aulne entre 1786 et 1789 ; une sacristie est érigée au même moment. Par la suite, l’ensemble a pu profiter de plusieurs campagnes de restauration : en 1872, en 1925 et au début des années 1990. À l’intérieur sont conservées quelques belles œuvres d’art parmi lesquelles une chaire de vérité en bois peint construite aux alentours de 1700 et un beau christ en croix en bois polychrome du 14e siècle.

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Ancienne cure de Haine-Saint-Pierre

Rue Haute, 7100 Haine-Saint-Pierre, Belgique

Classement comme monument le 27 mars 1990

Non loin de l’église dédiée à saint Pierre se trouve l’ancienne cure du village. Elle est composée de deux bâtiments parallèles comprenant, à front de rue, un ancien relais de chasse de l’abbaye d’Aulne daté de 1635 et, au fond de la cour, une habitation datée de 1731. L’ancien relais de chasse, construit en briques et pierre calcaire, ne comporte pas d’étage. Il est percé de deux fenêtres et d’une grande porte cochère dont l’arc est orné de part et d’autre des inscriptions « ANNO » et « 1635 ». Le petit fronton présent au-dessus de l’entrée est flanqué des armoiries du curé André de la Motte, supportées par une tête d’ange et entourées par deux autres anges en pied portant une palme et une couronne de végétaux. L’écu ovale contient une croix et porte la devise latine « De lamento a serta », des lamentations à la couronne. Ces armoiries évoquent probablement les souffrances du Christ en croix. L’ensemble a toutefois été fortement remanié au 18e siècle. À l’arrière se trouve le logement du curé de la paroisse. Érigé en briques chaulées, il ne comporte pas d’étage. On accède par un perron de quelques marches à la porte d’entrée, surmontée d’un oculus.

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Ancien hôpital Saint-Julien de Boussoit

Rue des Buxiniens 2-4, 7110 Boussoit, Belgique

Classement comme monument le 4 décembre 2007

Fondation charitable créée en 1286 par le seigneur de Boussoit, Jean Sausset, l’ancien hôpital Saint-Julien comprenait à l’origine l’hospice en lui-même, ainsi qu’une chapelle et le logement de fonction du chapelain. L’institution est dédiée à saint Julien l’Hospitalier, dont la vie est en grande partie légendaire. Jeune noble, Julien tua par accident ses parents, les prenant pour sa femme et son amant en les trouvant dans son lit. Voulant faire pénitence, il ouvrit un petit hospice où il s’occupa des pauvres. L’hôpital de Boussoit hébergeait les malades, les personnes abandonnées et les pèlerins. Il cessa ses activités au 16e siècle et les bâtiments furent reconvertis en exploitation agricole. Diverses annexes furent alors construites. Le site fut toutefois désaffecté progressivement à partir du milieu du 19e siècle et, de nos jours, seuls les trois bâtiments primitifs subsistent. L’ancien hôpital, fortement délabré, a été le dernier à profiter d’une mesure de protection et a été inscrit en 2007 sur la liste des biens confiés à l’Institut du Patrimoine wallon. Celui-ci a cofinancé une étude de faisabilité ayant pour but de préparer la reconversion du site en habitations gérées par le Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie.

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Maison du chapelain

Rue des Buxiniens 2-4, 7110 Boussoit, Belgiqu
Classement comme monument le 17 mars 1983

Fondation charitable créée en 1286 par le seigneur de Boussoit, Jean Sausset, l’ancien hôpital Saint-Julien comprenait à l’origine l’hospice en lui-même, ainsi qu’une chapelle et le logement de fonction du chapelain. Cette fondation répondait à la triple affectation : charitable, religieuse et hospitalière. L’institution cesse ses activités au 16e siècle et les bâtiments sont reconvertis en exploitation agricole. Diverses annexes sont alors construites. Le site est toutefois désaffecté progressivement à partir du milieu du 19e siècle et, de nos jours, seuls les trois bâtiments primitifs subsistent. La maison du chapelain, érigée en briques peintes, a été modifiée aux 16e et 19e siècles, comme le reste de l’ensemble. Elle se situe entre la chapelle et l’hôpital et assure la jonction entre les deux édifices. Le bâtiment, doté d’une cour intérieure, se prête parfaitement à l’installation de logements.

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Chapelle Saint-Julien de Boussoit

Rue des Buxiniens 2-4, 7110 Boussoit, Belgique

Classement comme monument le 14 juillet 1983

Cette petite chapelle servait autrefois de lieu de culte à l’hôpital Saint-Julien, fondé au 13e siècle et transformé en exploitation agricole au 16e siècle. De la période de fondation ne subsiste peut-être que le soubassement du chœur et de la nef remaniés à plusieurs reprises. Reconstruite aux 16e et 17e siècles, la chapelle est surmontée d’un clocheton et compte alors sept travées jusqu’à la construction d’un mur de séparation au 19e siècle qui lui fait perdre trois de ses travées. Sur ce mur est installé un très beau Calvaire de la première moitié du 16e siècle. L’autel majeur, datant du 18e siècle, est orné d’une statue de saint Julien l’Hospitalier, revêtu de ses habits de chasseur avec un cerf et, à ses pieds, les têtes de ses deux parents dont il était le meurtrier. Le fronton est orné des armoiries de Joseph Motte, abbé de Saint-Denis-en-Broqueroie (Mons) qui avait la charge de cette chapelle. Le projet de réaffectation de l’ancien hôpital prévoit une restauration de la chapelle qui restera affectée au culte. L’annexe contiguë et les combles seront aménagés en salle polyvalente pouvant accueillir des associations. Cette campagne de travaux prévoit également la restauration et la mise en valeur des très belles peintures murales de la chapelle.

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