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Église Saint-Pierre de Sainte-Marie-Geest

L’église dédiée à Saint-Pierre se compose de deux parties bien distinctes dont seule une est classée. 

La portion la plus ancienne de l’édifice, construite en pierre se limite à une tour romane d’avant-chœur de la deuxième moitié du XIIe siècle. Accolé à cette tour quadrangulaire se détache un chœur gothique primitif du XIIIe siècle. 

Ce dernier se distingue par des frises d’arcatures brisées à culots sculptés de motifs végétaux et d’une tête humaine. Refaits pour certains, ils rappellent les arceaux visibles à la partie basse de la tour, aux culots eux aussi moulurés, dont un à tête humaine. 

La nef qui s’étendait de l’autre côté de la tour a été abattue pour être remplacé par trois nefs de style éclectique de brique et de pierre dues, à la fin du XIXe siècle, à l’architecte Émile Coulon, tout comme l’église Saint-Lambert. 

L’édifice est entouré d’un jardin clos qui englobe également l’ancien presbytère et un cimetière.

Rue du Tilleul 4 
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Sainte-Gertrude (actuellement Saint-Gabriel d'Addolorata) à Piétrain

Édifice classique en brique et pierre de Gobertange, érigé sur un promontoire dominant le ruisseau du Piétrain, l’église présente une mince tour quadrangulaire bordée d’annexes arrondies et surmontée d’une haute flèche polygonale. Derrière cette tour prend place une nef unique de trois travées terminée par un chœur à pans coupés. Un millésime de 1768, date de la reconstruction de l’édifice, orne le tympan du portail. Primitivement dédiée à Sainte-Gertrude, l’église est actuellement vouée à Saint-Gabriel de l’Addolorata. Un cimetière enclos entoure l’édifice.

L’édifice se distingue par la présence d’un orgue classé, de style Louis XV, situé dans la tribune face au chœur. Construit en 1756, il est l’œuvre d’un facteur dont le nom n’a pas été conservé. L’instrument n’a subi depuis que des modifications mineures. Le buffet, relativement compact, se distingue par de riches moulures et un cartouche principal de style Rocaille. Il forme l’écrin d’un instrument composé de deux tourelles encadrées de plates-faces.

Rue du Presbytère 23
 (à droite) (à Piétrain)
1370 Jodoigne

carte

Orgues classés comme monument le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Notre-Dame de la Visitation à Mélin

Construit en brique et pierre par l’architecte Jaumotte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’église Notre-Dame de la Visitation se compose de trois nefs de cinq travées donnant sur un chevet à pans coupés. Une tour carrée en pierre de Gobertange, bordée d’annexes arrondies du même matériau, domine le bâtiment de sa flèche polygonale élancée. Une première campagne de restauration débute en 1839. Un cimetière clôturé borde l’église, non loin de la cense du Seigneur ou cense Risbais qui fait écho à l’existence d’un complexe seigneurial primitif. Un abondant mobilier du XVIIIe siècle orne l’église (chaire, autels, confessionnaux, fonts baptismaux). 

Un orgue classé, de 1724 et dû au facteur Louis I Delhaye, occupe la tribune, face au chœur. Installé jadis dans l’église paroissiale de Rupelmonde, il est revendu en 1839 à l’église Notre-Dame de Saint-Nicolas Waes afin d’être remonté à Mélin. Le buffet, œuvre d’un certain Maître Alexandre, a abrité autrefois un orgue construit en 1626 par Philips Snoeck. Le nouvel instrument de Louis I Delhaye y prend place alors que le buffet fait toujours partie du mobilier de l’église de Rupelmonde. Tel qu’il se présente aujourd’hui, après d’importants travaux effectués en 1852, l’instrument se compose d’une tourelle centrale encadrée de plates-faces et de deux petites tourelles latérales. Il ne semble pas avoir subi d’autre modification.

Rue des Beaux-Prés 1
(à droite)
1370 Mélin (Jodoigne)

carte

Orgues classées comme monument le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy

R


Construite en brique et pierre blanche à la fin du XVIIIe siècle par l’architecte Jean-François Wincqz, l’église Saint-Martin offre une façade à la géométrie appuyée, au centre de laquelle se dresse une tour au portail surmonté d’un cartouche à oculus ovale. La large nef se termine par un chœur rectangulaire qui semble dominer une butte délimitée par le mur du cimetière bordant l’église sur un de ses côtés. Le mobilier se compose essentiellement d’un maître-autel provenant de l’abbaye de la Ramée et d’une chaire du milieu du XVIIIe siècle.

L’orgue classé, construit en 1864, est l’œuvre du facteur Polycarpe-Florentin Cappuyns-Keulemans de Malines. Installé dans la tribune face au chœur, il bénéficie d’une première restauration au début du XXe siècle et de travaux au début des années 1990. Il se caractérise par une façade de tuyaux postiche composée de trois tourelles encadrant des plates-faces.

 

Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy © SPW

Rue du Brocui 3
(en face) (à Lathuy)
1370 Jodoigne

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Orgues classées comme monument le 29 août 1990

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Guy Focant (SPW)

Chapelle Sainte-Catherine dite chapelle d'Herbais

La chapelle Sainte-Catherine ou chapelle d’Herbais est un édifice gothique assez modeste construit au XIIIe siècle. Elle se compose d’une nef unique de quatre travées surmontées d’débouchant sur un chœur plus étroit et plus bas, terminé par une abside à trois pans. Particularité intéressante, le chevet est décoré, à la jonction de chaque pan, d’une mince colonne en calcaire posée sur un contrefort et surmontée d’un chapiteau à crochets, un traitement qui n’est pas sans rappeler celui du chœur de l’église Saint-Médard de Jodoigne

D’importantes modifications ont affecté l’édifice dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il s’agit principalement du percement d’un portail en calcaire dans l’axe de la chapelle, ouverture supplantant l’entrée originale qui se distingue encore, murée, dans la paroi latérale nord. L’ajout d’un clocheton ou encore l’aménagement de larges baies en remplacement des ouvertures gothiques font également partie de ces transformations. Certaines d’entre elles ont été supprimées lors d’une restauration menée par R. Vandendaele et R.M. Lemaire et achevée en 1971. Le choix prôné lors de celle-ci s’est porté sur la restitution de l’état présumé original de l’édifice. Les baies en arc brisé ont été recrées d’après les vestiges conservés, tout comme a été privilégié le volume initial de la nef. Ces travaux ont permis de mettre au jour des fresques très endommagées des XVIe et XVIIe siècles sur l’arc triomphal séparant la nef du chœur. Celles-ci représentaient un Jugement dernier.

La chapelle voisine avec un cimetière enclos dont certaines pierres tombales remontent au XVIe siècle et jouxte une ferme en quadrilatère, installée à l’emplacement d’une demeure seigneuriale, avec laquelle elle constitue un ensemble isolé.

Rue Sainte-Catherine (hameau de Herbais)
1370 Jodoigne

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Classée comme monument le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

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Église Sainte-Marie-Madeleine de Gobertange

Remontant vraisemblablement au XVe et XVIe siècles, la chapelle Sainte-Marie-Madeleine se résume à une nef unique de deux travées construite en pierre de Gobertange. Elle se distingue par une façade néogothique du milieu du XIXe siècle composée d’un portail en arc brisé surmonté d’une ogive. 

Depuis sa construction dans la première moitié du XIXe siècle, l’oratoire est encadré sur deux côtés par une vaste demeure en brique et pierre de Gobertange, implantée perpendiculairement à la voirie. Une clôture à rue délimite cette propriété, tout en bordant le site protégé de la chapelle qui, menaçant ruine, a été entièrement restaurée en 1973.

Rue de Gobertange 34
1370 Jodoigne

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Classée comme monument et site le 16 novembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs de Jodoigne-Souveraine

La chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, communément appelée chapelle Stevenaert, porte, sur un cartouche surmontant le portail baroque, le millésime de 1688 ainsi le nom d’un certain Melchior Stevenaert, son commanditaire. 

Relativement modeste, l’édifice n’est pourtant pas dénué d’une certaine recherche chromatique au travers de l’emploi généralisé de la brique, rythmé par la pierre de Gobertange pour les parties basses, les bandeaux de façade ou les encadrements des ouvertures. De plan rectangulaire, il se termine par un chœur à trois pans. Le mobilier se compose d’un autel du début du XVIIe siècle en bois peint imitant le marbre.

Rue de la Chapelle Stevenaert 49 (à gauche) 
1370 Jodoigne

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Classée comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Saint-Lambert à Jodoigne

Due à l’architecte Émile Coulon dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’église dédiée à saint Lambert se compose, dans son état actuel, d’un sobre vaisseau néoclassique à trois nefs et cinq travées, et d’une tour de pierre blanche pour environ la moitié de son élévation. Cette tour, plus ancienne et, en cela, témoin de nombreuses vicissitudes depuis la fondation du lieu de culte original, détruit dans la première moitié du XIVe siècle, porte les millésimes 1732 au-dessus d’un portail baroque coiffé de l’effigie du saint patron, et 1755 sur l’élévation en brique. Le mobilier se compose notamment d’une chaire de belle facture. Un parc a remplacé, à la fin du XIXe siècle, le cimetière qui entourait l’église.

Le bâtiment est surtout remarquable pour l’orgue classé qu’il abrite. Celui-ci, construit en 1869 et placé en tribune face au chœur, est l’œuvre des facteurs Louis et Florian Gheude de Nivelles. Il est encore actuellement d’origine, si ce n’est pour une pièce de tuyauterie, remplacée au début du XXe siècle. Le buffet a été réalisé par Joseph Gibert, de Nivelles également. L’instrument, composé de trois tourelles encadrant des plates-faces, a été restauré en 1948 et est resté fonctionnel depuis.

Place de l’Église
1370 Jodoigne
 

carte

Orgues classées comme monument le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Couvent des Sœurs grises de Jodoigne

L’établissement des Sœurs grises ou Hospitalières de l’Ordre de Saint-François à Jodoigne remonte à 1512, lorsque l’évêque de Liège, Érard de la Marck les autorise à prendre en charge un hôpital attesté dès le XIVe siècle. En 1515, le bailli de Wasseiges, Jacques de Glymes, leur fait construire, face à l’hôpital et contre les murailles, un bâtiment conventuel et une chapelle dédiée à saint Nicolas. 

Supprimé en 1798 dans la foulée des événements suivant la Révolution française, seuls quelques vestiges du couvent, sous la forme d’un soubassement biseauté et de traces de fenêtres, sont encore visibles sur le parking de la rue du Sergent Sortet. L’emplacement des bâtiments conventuels est actuellement occupé par un édifice du XIXe siècle qui a abrité l’ancienne école moyenne de Jodoigne.

Rue du Sergent Sortet
1370 Jodoigne

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Classé comme monument le 16 novembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chapelle Notre-Dame du Marché

Repérable grâce à sa tour coiffée d’un original clocher à flèche torse datant de la première moitié du XVIIe siècle, la chapelle Notre-Dame dite également chapelle du Marché est située sur la Grand-Place, ancienne place du Marché. Édifiée intra-muros au XIVe siècle grâce à la générosité des Bourgeois et des Métiers de la ville, elle est construite dans la pierre locale de Gobertange et se compose d’une tour de quatre niveaux, d’une nef unique à deux travées et d’un chœur à abside polygonale. Un portail d’entrée, de style gothique, s’insère dans une structure ogivale surmontée d’une haute fenêtre. Passé ce portail et la tour occidentale, la jonction entre celle-ci et la nef est marquée par un arc ogival, tout comme les quatre fenêtres qui éclairent la nef ou celles, lancéolées qui ornent le chœur. Le sol est pavé d’un damier où alternent pierre de Gobertange et calcaire de Meuse. Réaménagée, modifiée et agrandie à diverses reprises – suite notamment à un incendie au XVIIe siècle - jusqu’au XVIIIe siècle, la chapelle a fait l’objet d’une restauration globale achevée en 2011.

Le mobilier se compose, entre autres, d’un maître-autel baroque dédié à Notre-Dame du Rosaire, réalisé en 1716 par Guillaume Castagne de Namur. L’autel latéral gauche est consacré à la Vierge tandis que celui de droite, consacré à sainte Rita était dédié à l’origine à saint Roch, protecteur invoqué en temps d’épidémies. La chapelle conserve enfin un monument remarquable, un cénotaphe en pierre bleue surmonté des gisants du comte Winand de Glymes et de son épouse Michelle de Yedeghem, décédés dans la seconde moitié du XVIIe siècle et représentants, avec les de l’Escaille, d’importants lignages locaux. Occupant à l’origine le chœur puis la nef, celui-ci a été replacé lors de la restauration dans l’annexe remplaçant la sacristie.

 

Chapelle Notre-Dame du Marché - Guy Focant © SPW

Grand-Place, 42
1370 Jodoigne

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Classée comme monument le 24 décembre 1958

Institut du Patrimoine wallon