G. Focant-SPW

Ancienne maison Havart

Située à l’angle du quai de La Batte, cette maison de belle facture en briques et colombage est souvent datée de 1594 mais a plus probablement été édifiée entre 1666 et 1688. Élevée sur un soubassement de calcaire, la construction se compose d’un rez-de-chaussée et d’un entresol surmontés de deux niveaux et demi en encorbellement reposant sur des modillons et des consoles sculptées. 

Le rez-de-chaussée vers le quai de la Goffe est percé de baies rectangulaires en bois dont l’une d’entre elles, à l’entresol, repose sur des consoles en bois sculpté. Les étages en encorbellement sont garnis d’ardoises mais laissent deviner des baies à croisée et meneau en bois. 

La façade vers le quai de La Batte présente deux niveaux et demi de baies à croisée et meneau. La structure en colombage et briques est renforcée par de nombreuses croix de Saint-André. 

La maison est couverte d’une toiture à la Mansart d’ardoises à croupes et coyaux éclairée de lucarnes modifiées lors d’une restauration de la toiture en 1924.

 1939 et 1940 : deux assemblées de la Société historique pour la défense et l’illustration de la Wallonie

Après avoir tenu sa troisième assemblée à la Maison wallonne de Charleroi le 19 mars 1939, la Société historique pour la défense et l’illustration de la Wallonie se réunit à deux reprises dans la maison Havart à Liège. Lors de sa quatrième assemblée, qui a lieu le 2 juillet 1939, trois communications portant sur les événements de 1789 sont écoutées et discutées. Un ouvrage destiné à la jeunesse est publié d’ailleurs suite à ces discussions.

La cinquième assemblée se tient à nouveau à la maison Havart le 18 février 1940, sous la présidence d’Émile Jennissen, l’abbé Mahieu ayant rejoint la France à l’automne 1939 pour se mettre au service de la République, déjà entrée en guerre. Cette nouvelle assemblée est l’occasion de faire le bilan de l’action de la Société historique depuis sa création : plusieurs publications, bon nombre d’activités et un nombre croissant de membres. L’approche, tant militante que scientifique, semble porter ses fruits.

Les travaux de la Société seront néanmoins interrompus par l’invasion du pays, quelques semaines après cette dernière assemblée. Mahieu reste en France et plusieurs membres collaborent au journal clandestin Wallonie libre, né courageusement dès la fin août 1940. C’est aussi dans la clandestinité que sera créée une nouvelle association aux buts similaires, l’Association pour le Progrès intellectuel et artistique de la Wallonie (APIAW), mais la Société ancêtre de l’Institut Destrée reste cependant « la première tentative organisée de restitution à la Wallonie de son histoire et de son patrimoine ».

Quai de la Goffe 41
4000 Liège

carte

Classée comme monument le 22 février 1951

Institut du Patrimoine wallon