BERVOETS Marguerite

Ancien hôtel de Graty ou ancien lycée royal Marguerite Bervoets

Rue d’Enghien, 51-55, 7000 Mons Belgique

Façade classée comme monument le 4 octobre 1974

Construit à l’emplacement d’un collège de jésuites supprimé en 1772, cet hôtel qui abrita le lycée Marguerite Bervoets est reconnaissable à sa façade de style Louis XVI tardif, plaquée au XIXe siècle.

Les deux niveaux de la façade s’étalent sur onze travées et sont séparés par un larmier et couronnés d’un entablement à corniche au profil appuyé. Cet alignement est rompu par les trois travées centrales traitées en frontispice et couronnées par un large fronton courbe à oculus central bordé de baies épousant la forme du tympan. Cette partie de la façade est rehaussée par des baies cintrées à encadrements de pierre décorés d’un listel. Les allèges sous les fenêtres, bordées de consoles, sont tantôt rectangulaires et tantôt ornées d’une guirlande. Deux entrées secondaires animent le rez-de-chaussée, doublant les accès principaux ouverts dans les travées extrêmes de la façade. Ceux-ci adoptent la forme de grands portails cintrés, à refends et crossettes frappés d’une clé en mascaron. Ils sont couronnés d’un épais larmier supporté par des consoles à triglyphes. Une porte-fenêtre surmonte chacun des portails. Deux frontons triangulaires à oculus répondent enfin au fronton courbe du centre de cette imposante façade.

 

 

 

 

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Carrelage de l'ancien lycée royal Marguerite Bervoets

Rue Marguerite Bervoets 6, 7000 Mons

Carrelage classé comme monument le 1er mars 1984

Renseigné comme faisant partie de l’ancien lycée Marguerite Bervoets, installé jadis dans l’hôtel de Graty, rue d’Enghien, mais également comme siège de l'école supérieure des Arts plastiques et visuels de l'État avant son déménagement au Carré des Arts, cet ancien hôtel particulier présente une façade de type tournaisien du XVIIIe siècle. Celle-ci se compose de deux niveaux rythmés par des bandeaux de pierre et une porte en plein cintre, anciennement surmontée d’un balcon.

L’intérêt de l’édifice réside cependant dans la présence, dans le corridor d’entrée, d’un carrelage paysager Art nouveau qui recouvre les murs jusqu’au plafond sur environ 30 m. Il  représente notamment la baie de Naples et le Vésuve mais également des scènes plus exotiques (paysages d’oasis, etc.).

 

Carrelage de l'ancien lycée royal Marguerite Bervoets © IPW

 

Carrelage de l'ancien lycée royal Marguerite Bervoets © IPW

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Carrelage de l'ancien lycée royal Marguerite Bervoets © IPW
Carrelage de l'ancien lycée royal Marguerite Bervoets © IPW

BERVOETS Marguerite

La Louvière 6/03/1914, Wolfenbüttel 7/08/1944

BERVOETS Marguerite

Plaque commémorative dédiée à Marguerite Bervoets, réalisée à l’initiative des autorités communales, vraisemblablement par Hector Brognon, 17 novembre 1946.

Entre la rue Guyaux et la rue Albert Ier, années 1970.

C. 2014-2015, sur la façade du 32 de la rue Guyaux.

Apposée sur la maison familiale des Bervoets à La Louvière, une plaque rend hommage à l’héroïsme d’une jeune résistante promise à une belle carrière littéraire. Professeur à l’École normale de Tournai au moment de l’invasion allemande de mai 1940, Marguerite Bervoets avait suivi une formation de romaniste auprès de Gustave Charlier à l’Université libre de Bruxelles qui lui avait procuré un diplôme universitaire, mais surtout lui avait permis de cultiver son goût et sa curiosité pour l’écriture. Délaissant sa thèse de doctorat et son activité littéraire, elle s’engage dans la Résistance dès 1941. Membre de la Légion belge, elle fait paraître le clandestin La Délivrance, tout en devenant un agent de liaison. Surprise au moment où elle tentait de prendre des photographies du champ d’aviation de Chièvres, Marguerite Bervoets est arrêtée, jugée et condamnée à mort. Transférée en Allemagne, elle est décapitée à Brunswick, à la prison de Wolfenbüttel le 7 août 1944.
Le jour même où un monument est inauguré dans la cour de l’École moyenne de La Louvière, une autre inauguration a lieu quelques dizaines de mètres plus loin, la pose officielle d’une plaque sur la façade de la maison natale de Marguerite Bervoets, juste à côté de l’hôtel-restaurant Mille Colonnes exploité par son père. En raison de la ressemblance entre la plaque apposée sur la maison familiale et celles figurant sur le monument de l’École moyenne, on peut être tenté d’attribuer à Hector Brognon (1888-1977) la réalisation de la plaque commémorative évoquée ici.
Professeur à l’École industrielle et commerciale d’Écaussinnes pendant plusieurs années, Brognon a signé de nombreuses réalisations en Hainaut, aussi bien des bustes et des statues, que des monuments aux morts sur les places publiques (comme celui d’Écaussinnes-d’Enghien, sur la Grand-Place) ou dans les cimetières (les « Martyrs de Tamines » en 1926, ou le bas-relief Ernest Martel en 1939). La pierre bleue d’Écaussinnes n’a plus de secret pour celui qui a été surnommé récemment « le Rodin de Bois d’Haine ».
Dans les années 1970, d’importants travaux conduisent à la démolition de l’hôtel et de la maison voisine, dans le haut de la rue Sylvain Guyaux, près de la place Mansart. Dans l’étroite galerie piétonne qui est aménagée, entre la rue Guyaux et la rue Albert Ier, la plaque commémorative a été rétablie. Depuis le début du XXIe siècle, la galerie est cependant fermée et la plaque disparaît de la vue du public, jusqu’à sa restauration et son rétablissement sur la façade du n°32 de la rue Guyaux fin 2014, début 2015.

Lucienne BALASSE-DEGUIDE, dans Biographie nationale, t. 43, col. 82-89
Roger DARQUENNE, Images de Chapelle-lez-Herlaimont, Écomusée régional du Centre, 1994
http://www.lalouviere.be/UploadDirectory/Publication/Documents/PV%20Conseil%2008.03.17.pdf
http://www.maisondusouvenir.be/marguerite_bervoets.php (s.v. avril 2014)
Émile PEQUET, Marguerite Bervoets, [Mons], Hainaut, Culture et Démocratie, 2014, coll. Les Carnets de la Mémoire.
Guy SYMOENS, Hector Brognon (1888-1977) le Rodin de Bois d'Haine, dans Les Cahiers du Grand Manage, 2009, n°56
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, p. 155

Inauguration de la plaque commémorative apposée sur sa maison natale. (La Louvière, 17 novembre 1946)

Inauguration de la plaque commémorative apposée sur sa maison natale. (La Louvière, 17 novembre 1946)

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haut de la rue Sylvain Guyaux – 7100 La Louvière
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BERVOETS Marguerite
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Inauguration de la plaque commémorative apposée sur sa maison natale. (La Louvière, 17 novembre 1946)
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BERVOETS Marguerite

Monument à Marguerite Bervoets et Laurette Demaret, réalisé par Hector Brognon, 17 novembre 1946.

Situé dans la cour de l’Athénée de La Louvière, un monument rend hommage à l’héroïsme de deux femmes, résistantes durant la Seconde Guerre mondiale. Si l’accent est mis sur la personnalité de Marguerite Bervoets (1914-1944), l’œuvre réalisée par le sculpteur Hector Brognon (1888-1977) est également dédiée à Laurette Demaret (1921-1944).
Professeur à l’École normale de Tournai au moment de l’invasion allemande de mai 1940, Marguerite Bervoets avait suivi une formation de romaniste auprès de Gustave Charlier à l’Université libre de Bruxelles qui lui avait procuré un diplôme universitaire, mais surtout lui avait permis de cultiver son goût et sa curiosité pour l’écriture. Délaissant sa thèse de doctorat et son activité littéraire, elle s’engage dans la Résistance dès 1941. Membre de la Légion belge, elle fait paraître le clandestin La Délivrance, tout en devenant un agent de liaison. Surprise au moment où elle tentait de prendre des photographies du champ d’aviation de Chièvres, Marguerite Bervoets est arrêtée, jugée et condamnée à mort. Transférée en Allemagne, elle est décapitée à Brunswick, à la prison de Wolfenbüttel le 7 août 1944. En 1946, le ministre Auguste Buisseret autorise – fait exceptionnel – le Lycée de Mons à porter le nom de celle qui y avait achevé ses humanités ; l’établissement était dirigé par la mère de Marguerite Bervoets. À La Louvière, où elle avait accompli ses classes primaires avant ses trois premières années d’humanités à l’École Moyenne du Centre, c’est un monument qui est élevé dans la cour d’honneur dès le 17 novembre 1946. Le même jour, est apposée une plaque commémorative sur sa maison natale.
Le monument de La Louvière rend également hommage à Laurette Demaret, elle aussi entrée très jeune dans la résistance active. Membre du Mouvement national belge, affectée dans un réseau de renseignements et d’évasion de pilotes alliés, Laurette Demaret est tuée lors d’une opération menée le 26 août 1944 dans les environs de Temploux. Ancienne élève de l’École moyenne de la rue de Bouvy, Laurette Demaret voit non seulement son nom mais aussi son combat associés à celui de Marguerite Bervoets dans ce monument dédié au rôle des femmes dans la Résistance.
Le monument de La Louvière rend un égal hommage à Laurette Demaret et à Marguerite Bervoets. Le visage réalisé par le sculpteur est une synthèse de celui des deux jeunes filles, ne ressemblant ni à l’une ni à l’autre. Sur un socle de pierre, le sculpteur a en effet représenté une jeune femme en pied, tenant en main un fusil (symbolisant leur combat), et semblant vouloir aller de l’avant d’un pas décidé.
Quant au sculpteur et architecte Hector Brognon, par ailleurs professeur à l’École industrielle et commerciale d’Écaussinnes pendant plusieurs années, il a signé de nombreuses réalisations en Hainaut, aussi bien des bustes et des statues, que des monuments aux morts sur les places publiques (comme celui d’Écaussinnes-d’Enghien, sur la Grand-Place) ou dans les cimetières (les « Martyrs de Tamines » en 1926, ou Ernest Martel en 1933). La pierre bleue d’Écaussinnes n’a plus de secret pour celui qui a été surnommé récemment « le Rodin de Bois d’Haine ».

 

Lucienne BALASSE-DEGUIDE, dans Biographie nationale, t. 43, col. 82-89
Roger DARQUENNE, Images de Chapelle-lez-Herlaimont, Écomusée régional du Centre, 1994
Guy SYMOENS, Hector Brognon (1888-1977) le Rodin de Bois d'Haine, dans Les Cahiers du Grand Manage, 2009, n°56

Monument Marguerite Bervoets

Monument Marguerite Bervoets

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Adresse : 
rue de Bouvy, cour d’honneur de l’Athénée - 7100 La Louvière
Titre alternatif : 
BERVOETS Marguerite
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Monument Marguerite Bervoets
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BUISSERET Auguste

Beauraing 18/08/1888, Liège 15/04/1965

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