DEWEZ Laurent-Benoît

L’ancienne abbaye de Gembloux

Actuelle faculté agronomique dépendant de l’Université de Liège et rebaptisée Gembloux Agro-Bio Tech, l’ancienne abbaye bénédictine de Gembloux se situe sur un éperon rocheux dominant la vallée de l’Orneau. Reconstruite en style classique par l’architecte Laurent-Benoît Dewez dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle présente encore aujourd’hui un riche patrimoine immobilier. L’ensemble est composé d’un vaste quartier abbatial avec une cour d’honneur, de l’ancien quartier des moines, d’une ferme, de l’église abbatiale et de son cloître. Comme bon nombre de ses consœurs, l’abbaye est supprimée en 1795 et ses bâtiments mis en vente en 1797. L’abbaye, l’église et la ferme sont acquises par le français Jean-Baptiste Paulée qui, sous l’Empire, transforme les bâtiments en haras dans le but d’y élever une race ardennaise. Deux grands médaillons représentant des chevaux et situés de part et d’autre de la porte principale, en sont les seuls vestiges actuellement.

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ancienne abbaye de Gembloux
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Château de Seneffe

Rue Lucien Plasman 7-9, 7180 Seneffe

Classé comme monument et site le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Œuvre du plus célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, Laurent-Benoît Dewez, le château de Seneffe, construit entre 1763 et 1769 en style néoclassique, se compose d’un corps de logis surmonté d’une balustrade et d’un fronton armorié, auquel sont adjointes deux galeries à colonnades se terminant par deux pavillons à dôme. Vers 1780, le parc est agrémenté d’un aménagement paysager à la mode anglaise, et l’orangerie et le théâtre sont érigés. Après une restauration du parc et du château, la Communauté française de Belgique, propriétaire du site, y a installé le musée de l’Argenterie.

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Ancienne abbaye de Gembloux

Rue Sigebert 1, 5030 Gembloux

Classée comme monument les 13 janvier 1977 et 23 juin 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
   
L’ancienne abbaye de Gembloux est le témoin exceptionnel d’une occupation monastique au XVIIIe siècle qui révèle des informations tant sur la vie d’une communauté que sur l’évolution des gouts architecturaux et des mentalités typique de l’époque des Lumières.

L’abbaye est fondée vers 940 par Guibert, un noble lotharingien. Elle est reconstruite un siècle plus tard par l’abbé Olbert, qui transforme l’abbaye en un centre spirituel, artistique et intellectuel. Rebâtie par L.-B. Dewez en 1762-1779, l’abbaye s’ouvre au XVIIIe siècle au monde extérieur, à l’opposé de l’implantation médiévale fermée sur elle-même et vivant en autarcie. On y retrouve  désormais un quartier pour les hôtes annexant le logis de l’abbé, le quartier monastique, l’église abbatiale et la cense. Proposant une certaine image de grandeur et de dignité, l’abbaye illustre à merveille la transformation de penser la relation avec l’extérieur qui a bouleversé le monde abbatial au XVIIIe siècle.

L’abbaye dessinée par L.-B. Dewez comporte une partie noble construite selon un plan en H et est précédée d’une longue cour fermée. Le corps de logis principal s’élève sur deux niveaux et est annexée par deux courtes ailes. D’ordre colossal à colonnes ioniques, la façade  est couronnée par un fronton triangulaire portant les armes de l’abbaye ainsi que celle du commanditaire.

À l’intérieur, c’est l’escalier monumental en chêne qui marque le visiteur, ainsi que la stricte proportion des éléments et l’espace ample et ordonné, le tout reflétant l’équilibre et la raison, caractéristiques chères à l’architecte Dewez.

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Église Saint-Guibert de Gembloux

Place André Henin 1, 5030 Gembloux

Classée comme monument le 1er février 1937

L’église Saint-Guibert est l’ancienne église abbatiale de l’abbaye bénédictine de Gembloux. Fondée vers 940 par le chevalier Wicbertus (appelé plus tard saint Guibert). L’édifice actuel a été reconstruit entre 1762 et 1779 par Laurent-Benoit Dewez, célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, après un incendie en 1678 qui a ravagé l’abbaye mais également la ville. Suite à la sécularisation des biens et la suppression des ordres religieux, l’abbaye est vendue en 1797. L’abbatiale devient alors église paroissiale en 1812 afin de remplacer l’ancienne église paroissiale située à la rue des Abbés Comtes. À l’origine l’édifice occupait un plan en croix, mais il a été amplifié d’un parvis et exhaussé entre 1885 et 1886 afin de former une nef.  Aujourd’hui les bâtiments séculiers de l’abbaye ont été réaffectés par la Faculté agronomique de Gembloux (Université de Liège – Gembloux Agro-bio Tech).

Édifiée en briques et pierre avec un soubassement en calcaire, l’église comporte une nef de trois travées, un transept saillant et un chœur à chevet plat. La façade est ouverte d’un portail en plein cintre issu de la construction primitive. Celui-ci comporte une clé feuillagée et est surmonté d’un fronton triangulaire. La nef à trois travées est percée de baies trapézoïdales bombées à clé et de fenêtres en plein cintre à clé. Elle est rythmée de pilastres corinthiens supportant un entablement avec corniches et modillons. La nef est couverte d’une toiture en bâtière en ardoises à croupes. La croisée est surmontée d’un clocheton du XIXe siècle. Elle est flanquée à l’est d’une tour surmontée d’une toiture en cloche et d’un lanternon. Le transept saillant comporte à ses quatre angles une chapelle basse inscrite. La croisée est couverte d’une coupole aveugle et de voûtes en berceau. Le chœur abrite toujours les stalles des moines.

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Beffroi de Gembloux

Place de l'Orneau
5030 Gembloux

Classé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)

Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.

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Abbaye d'Orval

Orval 1, 5150 Florenville (Villers-devant-Orval)

Classée comme monument le 17 juin 1971
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Abbaye cistercienne dès le XIIe siècle, les bâtiments monastiques d’Orval sont érigés avant 1200. En subsistent encore des vestiges du choeur, du transept et des piliers de la nef de l’église, ainsi que des éléments du cloître et de la salle capitulaire. Le matériau utilisé est cette pierre calcaire d’une couleur jaune très douce. Enrichis grâce à l’industrie sidérurgique par l’établissement de forges, les moines font bâtir au XVIIIe siècle, à côté de l’abbaye médiévale, un nouveau monastère par le célèbre architecte Laurent-Benoît Dewez. Celui-ci, entièrement détruit à la Révolution, a servi de fondations à l’abbaye cistercienne actuelle dont les bâtiments ont été construits à partir de 1926 par Henri Vaes.

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Hôtel de ville de Binche et beffroi

Grand Place, 7130 Binche

Classé comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (hôtel de ville)
Patrimoine mondial en décembre 1999 (beffroi)

Sur la Grand-Place, la fondation de l’hôtel de ville de Binche est liée au développement économique de la cité – siège de la halle aux viandes – et à l’émergence des libertés communales, dont le beffroi constitue un autre puissant symbole. À ce titre, celui-ci a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco comme les autres beffrois de France et de Belgique. Les trois arcades du rez-de-chaussée et la base du beffroi datent du XIVe siècle. Remanié par Jacques Du Broeucq au XVIe siècle, modifié par Laurent-Benoît Dewez (vers 1770) dans le style néoclassique, l’hôtel de ville recouvre son allure initiale à la fin du XIXe siècle. Le beffroi abrite également une horloge et un carillon du XVIe siècle.

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Collégiale Sainte-Begge

Place du Chapitre, 5300 Andenne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La collégiale Sainte-Begge a été construite entre 1770 et 1775 par l’architecte L.-B. Dewez. L’édifice est composé de trois nefs à cinq travées, d’un transept haut et saillant et d’un chœur à trois travées et chevet polygonal. Il est surmonté d’une toiture en berceau à lunettes sur doubleaux et d’une tour située au-dessus du chevet.

La façade comporte deux niveaux. Le premier est caractérisé par des pilastres ioniques supportant un entablement. L’étage est orné de deux niches à fronton courbe placées de part et d’autre d’une porte en plein cintre moulurée et portant le chronogramme de 1773. Le second niveau est rythmé par des pilastres aux chapiteaux corinthiens, il est ouvert d’une baie en plein cintre flanquée de deux niches en cul de four. Le tout est surmonté d’un entablement et d’un fronton triangulaire.

La nef est rythmée par des arcades en plein cintre ornées de pilastres aux chapiteaux composites. Ces arcades sont surmontées d’un entablement mouluré et d’un clair étage. La nef est flanquée de collatéraux voûtés dont la clé est feuillagée. Des fenêtres surbaissées éclairent la nef, le transept et le chœur.

Les bras du transept s’achèvent par une abside à trois pans. La croisée du transept est quant à elle surmontée d’une fausse coupole.

Le chœur de trois travées est fermé par un chevet polygonal flanqué de deux absides et annexé de sacristies et d’une salle capitulaire. Le chevet est surmonté d’une haute tour de quatre niveaux coiffée d’une toiture en cloche. Chaque face est ouverte d’une ouïe en plein cintre.

Remarquons l’intérieur de style Louis XVI, les stalles Renaissance (XVIIe siècle) du chœur, les autels en marbre (XVIIIe siècle) et le tombeau de sainte Begge dans le transept, ainsi que le trésor abritant la châsse Renaissance de la sainte, fondatrice de l’abbaye d’Andenne et sainte patronne de la ville.

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WINCQZ Jean-François

Soignies 24/10/1743, Bruxelles 27/05/1791

L’architecture en pays wallon (du Moyen Âge au XVIIIe siècle)

En pays wallon, les édifices bâtis durant les Temps modernes restent longtemps de facture classique. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que les bâtisseurs et architectes s’ouvrent aux nouvelles influences, venues d’Italie et de France, avant de les adopter dans le courant du XVIIIe siècle. Grâce à une synthèse enrichie d’exemples concrets, cette leçon vous conduit au cœur du patrimoine architectural wallon, du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle.

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