SPW - J.-L. Carpentier

Parlement wallon (ancien hospice Saint-Gilles)

Situé au pied de la citadelle de Namur, l’hospice Saint-Gilles, attesté dès le XIIIe siècle, est entièrement reconstruit entre 1667 et 1724. Composé de trois ailes selon un plan en U ouvert sur la Meuse, le bâtiment est typique des constructions mosanes du XVIIe siècle : façade composée de brique pour les murs et de pierre calcaire pour le soubassement, encadrement de fenêtres, chaînages d’angle et cordons. Face à la citadelle se dresse un portail baroque en calcaire.

Après son abandon dans les années 1960, l’hospice devient propriété de la Région wallonne en 1985. Celle-ci entame des travaux de rénovation dans les années 1990 sur les plans de l’architecte André Dupont. Le bâtiment est consolidé et les murs extérieurs enduits de couleur rouge qui restitue la coloration des briques dont la disposition est rappelée par des joints. L’aménagement intérieur respecte les structures existantes, comme la salle des séances publiques, en U étroit, rappelant la Chambre des Communes anglaise. Une audacieuse verrière extérieure est ajoutée ultérieurement pour faciliter les circulations internes.

Le siège du Parlement wallon

L’installation de l’assemblée parlementaire wallonne au Saint-Gilles avait été envisagée à l’automne 1975 par le premier Conseil régional avant que celui-ci ne retienne l’idée d’une implantation neuve sur le site (voisin) du Grognon. Lorsqu’en 1985, la Région avait acquis l’ancien hospice, inoccupé depuis vingt ans, c’était initialement dans le but d’y reloger le cabinet du Ministre-Président, la Maison jamboise ne devant abriter dans la conception de ce dernier que les réunions de l’Exécutif. La réorientation de l’affectation se passa en deux temps : d’abord suite à l’implantation du cabinet du Ministre-Président dans la Maison jamboise, qui rendait les surfaces du Saint-Gilles excessives pour les seules réunions de l’Exécutif si bien qu’il fut décidé dès 1992 d’y loger plutôt des services du Parlement.

Ensuite, lors du rejet par la Ville de Namur, suite à un référendum populaire, du projet de construction d’un bâtiment neuf pour la salle des séances du Parlement sur le Grognon : le président de l’assemblée, Guy Spitaels, proposa à celle-ci, le 26 juin 1996, d’installer sa salle des séances et ses locaux principaux dans le Saint-Gilles alors déjà en cours de rénovation, ainsi que son lointain prédécesseur Franz Janssens l’avait imaginé onze ans plus tôt.

La première séance du Parlement dans ses nouveaux locaux eut lieu à la rentrée parlementaire du 21 octobre 1998. Aujourd’hui, le Saint-Gilles est devenu un symbole fort du pouvoir régional, au même titre que l’Élysette qui lui fait face de l’autre côté de la Meuse.

"Détaché en 1995 à la présidence de mon parti pour y remplir les fonctions de chef de cabinet, je n’ai pas vécu l’aménagement dans le bâtiment du Saint-Gilles. J’y ai directement siégé comme parlementaire et président. S’ il est vrai que l’ensemble a été superbement rénové et se situe au confluent symbolique de la Meuse et de la Sambre, j’ai cependant été amené à déclarer qu’ il me paraissait encore trop peu fonctionnel pour répondre aux exigences d’une Assemblée moderne qui doit gérer le destin de la Wallonie. Aujourd’hui, j’espère que les années à venir verront la transformation de ce bâtiment, en harmonie avec le site que les Namurois nomment « le Grognon ». Il y va pour Namur, de sa dimension de capitale wallonne et pour la Wallonie, de la traduction architecturale de sa modernité et de son nouvel élan".  Témoignage de Richard Miller, in L’Aventure régionale, p. 296. 

Rue Notre-Dame 1
5000 Namur

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Hoyos Emily

Politique, Député wallon

Etterbeek 06/01/1977

Députée wallonne : 2009-2012*
14e Présidente du Parlement wallon : 2009-2012*

Après des humanités « traditionnelles » au collège Saint-Hubert à Bruxelles (1994), Emily Hoyos entame des candidatures en Romanes à l’Institut Saint-Louis de Bruxelles au moment où un mouvement étudiant, sous la direction de Philippe Henry, se mobilise contre le décret Lebrun de réforme des hautes écoles. Fondatrice d’un comité d’action à Saint-Louis, elle est élue au comité fédéral de la FEF, avant d’être désignée au comité exécutif (avril 1995), sous la présidence de Fabrizio Bucella (1995-1996). En 1996-1997, elle représente la FEF au Conseil de l’Éducation et de la Formation. Au moment de sa première licence en Romanes à l’Université libre de Bruxelles, elle accède à la présidence de la FEF (11 mai 1997, et réélue en juillet 1998), élue à la quasi-unanimité à la succession de Grégor Chapelle, démissionnaire. La mission première de la chef de file de la liste Pages d’Or est de réduire les conflits internes de l’association et de rester un interlocuteur actif par rapport aux mesures du ministre Ancion (dossier des trisseurs, du minerval, des bourses d’études, de la réforme des universités, lutte contre l’échec, contre les tests en candidature et autres examens de langue, etc.).

Arrivée à la fin de son mandat à la FEF et de ses études à l’Université libre de Bruxelles (juin 1999), la romaniste rallie Écolo (en même temps que Philippe Henry et Jean-Michel Javaux) et figure sur la liste des Verts au Sénat, lors du scrutin de juin 1999. Malgré 17.571 vp dans le collège français, la candidate d’ouverture rate son élection de peu.

Secrétaire politique au Cabinet de Jean-Marc Nollet en charge de la Petite Enfance sous la majorité arc-en-ciel (1999-2004), elle demeure active dans le domaine de la défense d’un accès gratuit et égalitaire aux études comme directrice du service d’études (et de la formation) de la Ligue des Familles où elle réalise une recherche sur le coût réel de la scolarité (2005-2007), tout en continuant à militer dans les rangs d’Écolo. Deuxième candidate dans le Namurois au scrutin fédéral de juin 2007 (7.541 vp), la conseillère CPAS (2007-2008) puis conseillère communale de Profondeville (2008-2009) prépare de longue date la campagne régionale Écolo de juin 2009, en menant le projet DSPC (« Des solutions pour tous »), et en contribuant ainsi à la définition du programme des Verts. Tête de liste à Namur, elle gagne son ticket pour le Parlement wallon (7.637 vp.) et le résultat des Verts sur la province leur donne droit à un second mandat, à Dinant, avec Patrick Dupriez.

Le 16 juillet, la jeune députée accède à la présidence du Parlement wallon. Succédant à Monika Dethier qui avait elle-même assuré l’intérim du fait que José Happart n’était plus député, Emily Hoyos devient la quatorzième présidente de l’assemblée wallonne depuis Franz Janssens en 1974 ; elle tente d’y insuffler de nouvelles orientations et de nouveaux principes de fonctionnement, insistant sur l’autonomie et la responsabilité que doit assumer la Région wallonne dans un fédéralisme pleinement assumé. C’est sous sa présidence qu’à l’insistance des Verts est adopté un des éléments importants de la DPR, le décret spécial imposant le décumul entre un mandat parlementaire régional et une fonction de bourgmestre, d’échevin et de président du CPAS (8 décembre 2010).

En décembre 2011, quand J-M. Javaux confirme qu’il ne prolonge pas son mandat à la présidence d’Écolo, Émily Hoyos forme un ticket avec Olivier Deleuze et, en mars 2012, est élue à la co-présidence des Verts (avec 53,3 % des voix). Elle abandonne dès lors à la fois la présidence du Parlement wallon (Patrick Dupriez) et son mandat de députée wallonne (Stéphane Hazée), tout en renonçant à son indemnité de sortie parlementaire.

Après la grave crise politique qu’a connue le fédéral durant 541 jours, les défis que doit relever la nouvelle co-présidente sont nombreux. Au-delà d’assumer la comparaison avec la période faste de Jean-Michel Javaux, il faut préparer l’échéance électorale d’octobre 2012, le triple scrutin du 25 mai 2014, tout en faisant comprendre aux électeurs l’opposition constructive d’Écolo au fédéral (respect de l’accord institutionnel engageant la Belgique dans sa 6e Réforme de l’État) et la plus-value réelle des ministres Écolo dans les coalitions wallonne et communautaire.
Solidaire des gros dossiers portés par le gouvernement de Rudy Demotte (Plan Marshall 2.vert, Plan Marshall à l’horizon 2022, etc.), la présidente d’Écolo doit défendre « ses » ministres dans les délicats dossiers relatifs au financement de la recherche par le FNRS et du photovoltaïque (Nollet), de la transformation du Cwatupe en CoDT, du SDER, du plan wallon des déchets, du décret sol, de la cartographie de l’éolien (Henry), notamment.

À titre plus personnel, la co-présidente d’Écolo est tête de liste aux communales d’octobre 2012. Elle contribue assurément au succès des siens (4 sièges) et à la fin de la majorité absolue du groupe IC en place sans interruption depuis la fusion des communes, en janvier 1977. Réduite à 8 sièges (sur 21), la liste IC (MR-cdH) du bourgmestre Jean-Pierre Baily se tourne vers Écolo pour signer le nouveau pacte de majorité ; en application du décret wallon en matière communale, Émily Hoyos obtient la présidence des réunions du conseil communal.

Veillant à l’adoption stricte des dispositions de la 6e Réforme de l’État (scission de BHV, transferts de compétences vers les entités fédérées, réforme du Sénat), la direction d’Écolo organise au mieux le triple scrutin de mai 2014. Progressivement, Émily Hoyos s’impose comme la principale porte-parole de son parti, défendant le travail mené aux différents niveaux de pouvoir et les options choisies, tout en présentant les éléments du programme face à ses adversaires politiques, généralement les autres présidents de parti, généralement tous masculins. À titre personnel, elle se contente d’être présente comme 7e suppléante au scrutin régional dans la circonscription de Namur. Elle fera davantage de voix de préférence (3.772) que la tête de liste (Stéphane Hazée, 3.304), mais elle enregistrera surtout la défaite d’Écolo sur tous les terrains (régional, fédéral et européen). Au Parlement wallon, le groupe Écolo est réduit à peau de chagrin, passant de 14 à 4 sièges.

Essayant de tirer des enseignements, une analyse des causes de cet échec électoral est effectuée patiemment en interne ; à l’heure du processus de reconstruction du parti, Émily Hoyos renonce à se présenter à l’élection destinée à redéfinir le duo qui présidera Écolo. En 2015, elle annonce qu'elle quitte définitivement la politique.

 

Mandats politiques

Conseillère communale de Profondeville (2008-2009)
Députée wallonne (2009-2012)
Présidente du Parlement wallon (2009-2012)
Conseillère communale de Profondeville (2012-2015)
Présidente du conseil communal (2012-2015)

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014

Composition du Parlement wallon (2009-2014)

En raison de l’excellent résultat remporté par Écolo, la majorité PS-cdH s’ouvre aux Verts, en juin 2009. Le Plan Marshall pour la Wallonie devient le Plan Marshall 2.Vert. Quant au Parlement wallon, il ne compte plus de députés issus de l’extrême-droite.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Composition du Parlement wallon (2004-2009)

Mettant un terme à l’expérience de la majorité arc-en-ciel, à la fois parce qu’Écolo ne dispose quasiment plus d’élus et parce que les tensions se multiplient entre partenaires, le PS se tourne vers le cdH pour former la nouvelle majorité wallonne en juin 2004. Durant cette législature, souhaitant dépasser le Contrat d’Avenir actualisé, un nouveau plan d’actions prioritaires est porté par le Ministre-Président wallon et son gouvernement : le Plan Marshall pour la Wallonie.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Composition du Parlement wallon (1999-2004)

Pour la première fois depuis 1980, le PSC ne figure plus dans une majorité wallonne, au soir du scrutin de juin 1999. Une majorité arc-en-ciel réunit PS, PRL et Écolo. Durant cette législature, l’accent est surtout mis sur le Contrat d’Avenir pour la Wallonie, lancé par le Ministre-Président wallon dès sa prise de fonction à Namur.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Composition du Parlement wallon (1995-1999)

Le scrutin du 21 mai 1995 est le premier qui permet à l’électeur de désigner directement ses représentants au Parlement wallon. Ils sont 75 députés élus spécifiquement au suffrage universel pour siéger à Namur. L’événement est important. Il s’accompagne de l’entrée des deux premiers élus sur une liste du FN.
Jusqu’aux élections du 21 mai 1995, l’électeur est tenu de voter soit pour la case de tête, désignant ainsi l’ensemble de la liste, soit pour un seul candidat effectif et/ou un candidat suppléant. À partir des scrutins de mai 1995, est introduit le vote multiple sur une seule et même liste (adopté in extremis au Parlement le 3 avril 1995). Par ailleurs, l’élection au Sénat se déroule désormais sur l’ensemble du collège électoral français ou flamand : plusieurs millions d’électeurs contribuent à valoriser les résultats en voix de préférence...
À partir de la rentrée politique de 1998, l’ancien hospice Saint-Gilles devient le lieu des séances plénières du pouvoir législatif wallon, qui abandonne ainsi l’ancienne place de la Bourse. Quant aux Cabinets ministériels, ils sont désormais tous installés à Namur.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

Happart José

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Herstal 14/03/1947

Député wallon : 1999* ; 2004-2009
Ministre wallon : 1999-2004
12e Président du Parlement wallon : 2004-2009

Diplômé technicien agricole A3, après avoir suivi des cours par correspondance en économie et gestion, avec spécialisation en agriculture, José Happart a dû interrompre ses études pour reprendre la ferme familiale. Trésorier de la cantonale d’Aubel des Jeunes Alliances Paysannes wallonnes (1965), secrétaire (1966), puis président des JAP d’Aubel (1967), il accède à la présidence provinciale des JAP en 1969 avant d’en devenir le vice-président wallon (1970-1973). Membre du comité-directeur des Unions Professionnelles Agricoles (1973), représentant des jeunes agriculteurs au sein du Cercle européen des Jeunes Agriculteurs, ce syndicaliste est connu pour son audace et sa persévérance dans la défense d’une cause. En rejoignant l’Association des Parents francophones des Fourons, José Happart entame un nouveau combat, surtout lorsqu’il en devient le président (novembre 1978-1982, 1989-1998) ; rapidement, l’Association change de nom et devient l’Action fouronnaise. En 1977, il contribue à la fondation du groupe d’action Le Hérisson, et prend part à l’organisation du rendez-vous annuel « la Fête du peuple fouronnais ».

Ce sont les nombreuses et tumultueuses « promenades » de groupes flamands d’extrême droite, du TAK, du VMO, de l’Odal ou de Voorpost qui décident José Happart à quitter le syndicalisme agricole pour se consacrer exclusivement à la cause fouronnaise, à la défense de la démocratie et de la justice. Entre 1978 et 1982, les incidents se multiplient. Depuis les élections communales d’octobre 1964, chaque scrutin prend l’allure d’un référendum pour ou contre le retour des Fourons dans la province de Liège ; le « Groupe Retour à Liège » réunit en moyenne 63 % des voix et dispose ainsi de la majorité absolue au Conseil communal ; l’opposition se concentre dans une seule liste flamande (Voerbelangen). Le 10 octobre 1982, José Happart est élu sur l’unique liste francophone, Retour à Liège, qui obtient 10 des 15 sièges. Dernier sur la liste mais meilleur score personnel, José Happart est proposé à la désignation de bourgmestre. Prêtant serment comme Premier échevin le 1er janvier 1983, en l’absence de bourgmestre nommé, il fait fonction. Face à l’obstruction systématique de la députation permanente du Limbourg, la nomination du bourgmestre de Fourons devient l’abcès de fixation de la question belge. Pour les uns, il suffirait que José Happart accepte de faire la démonstration de sa connaissance du flamand et le problème serait résolu. Pour les autres, la loi communale ne comporte aucune exigence sur le plan linguistique et le combat fouronnais symbolise la résistance à un État au sein duquel les Flamands abusent de leur supériorité numérique et politique, le problème des Fourons n’étant qu’un prétexte et bien antérieur à la personne de J. Happart.

Candidat indépendant sur la liste du PS aux élections européennes, le « Hérisson » est plébiscité par les électeurs du collège français. Avec 234.996 voix de préférence, le bourgmestre de Fourons est élu parlementaire européen. À Strasbourg, il se consacre essentiellement aux matières agricoles ainsi qu’à la question de l’Europe des Régions. Président-fondateur du mouvement Wallonie Région d’Europe (1986), José Happart est à l’origine de la chute du gouvernement Martens-Gol. Ayant grandement contribué au succès du PS au scrutin de décembre 1987, le leader fouronnais critique l’accord du gouvernement conclu par Guy Spitaels (mai 1988) et s’oppose à la participation du parti (dont il est membre depuis septembre 1984) au gouvernement. Les tensions sont très grandes au sein du PS, tant au sujet des avancées institutionnelles que sur la solution à la question fouronnaise. Finalement, dans ce dossier, sur base de la loi spéciale du 9 août 1988, est difficilement négocié l’accord dit de la Saints-Innocents (28 décembre), qui dégage la solution la moins mauvaise pour toutes les parties.  Le collège de Fourons présidé par Nico Droeven compte trois échevins, dont Norbert Lang et José Happart premier échevin (pour Retour à Liège) et Huub Broers pour Voerbelangen. Monsieur H. n’est plus bourgmestre, mais la population de Fourons – sans changer de statut – reçoit des compensations améliorant sa vie au quotidien. Bourgmestre ff en juillet 1994, candidat bourgmestre en décembre, un nouvel accord est finalement négocié en janvier 1995.

Reconduit comme eurodéputé (308.117 voix en 1989 et 265.376 en 1995), il ébranle sérieusement la Commission Santer par sa détermination dans la lutte contre les hormones mais surtout dans sa recherche des responsabilités dans le trafic des farines animales et sur les risques humains de la maladie de la vache folle. Surnommé Monsieur Wallonie, il reste le défenseur de l’idée d’un statut birégional pour Fourons, et continue de revendiquer la régionalisation des compétences communautaires. En 1996, il annonce son souhait de devenir ministre du gouvernement wallon, une fois son mandat européen achevé. En 1998, il annonce son déménagement pour Liège, quitte son domicile fouronnais et renonce ainsi à son mandat d’échevin de Fourons. Candidat au Sénat et au Parlement wallon aux scrutins de 1999, il choisit de siéger à Namur quand il est choisi comme ministre en charge de l’Agriculture et de la Ruralité dans le gouvernement wallon, sous la législature arc-en-ciel marquée par le Contrat d’Avenir pour la Wallonie (1999-2004).

Réélu dans l’arrondissement de Liège en juin 2004, J. Happart siège cette fois au Parlement wallon. Il en devient d’ailleurs le président, et le douzième titulaire de la fonction depuis Franz Janssens en 1974. C’est à ce poste qu’il achève son parcours parlementaire. Avec cinq autres députés PS, il dépose au Parlement wallon une proposition de décret spécial instaurant une Constitution wallonne, texte qui n’est pas pris en considération (avril 2006). Il continue d’exercer son mandat communal à Liège jusqu’en décembre 2012, moment où il se retire de la politique ; il se domicilie à nouveau à Fourons. En 2014, son mandat de président du Conseil d'administration de Liège Airport s.a. est renouvelé pour six années.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 295-302

Mandats politiques

Conseiller communal de Fourons (1983-1998)
Premier échevin et bourgmestre ff (1983-1988)
Député européen (1984-1999)
Échevin (1989-1998)
Bourgmestre ff (1994)
Député wallon (1999)
Ministre wallon (1999-2004)
Conseiller communal de Liège (2001-2012)
Député wallon (2004-2009)
Président du Parlement wallon (2004-2009)

Collignon Robert

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Villers-le-Bouillet 10/02/1943



Député wallon : 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995* ; 1999* *2000-2004 
Ministre wallon : 1992-1995 
9e Ministre-Président wallon : *1994-1995 ; 1995-1999 
11e Président du Parlement wallon : *2000-2004 

Docteur en Droit de l’Université de Liège (1966), professeur de Droit dans l’enseignement technique (1967), le militant wallon et socialiste fait brièvement partie du Cabinet du ministre des Relations communautaires, Freddy Terwagne, en qualité d’attaché de presse (1968). C’est d’ailleurs dans l’étude de ce dernier que Robert Collignon mène sa carrière d’avocat, avant de reprendre le Cabinet après le décès de celui-ci. Sur les pas de son mentor, il est élu député PS dans l’arrondissement de Huy-Waremme (1971-1974).

Conseiller communal d’Amay élu en 1976, d’emblée échevin de l’Instruction publique (1977-1982), puis des Finances (1983-1987), il succède au bourgmestre Maurice Dumongh démissionnaire en 1987. Hormis durant la période où il exerce des fonctions ministérielles, il restera le bourgmestre d’Amay jusqu’en décembre 2006.

Retrouvant la Chambre des représentants après l’adoption des lois d’août 1980, il siège également au Conseil régional wallon (1981-1995). En 1985, il quitte la Chambre pour le Sénat (1985-1995), où il préside la commission parlementaire d’enquête sur le drame du Heysel. Dans les commissions parlementaires, il se montre particulièrement intéressé par les problèmes institutionnels, économiques, de Justice et des Affaires étrangères. Régionaliste wallon affirmé, il prend fait et cause pour la question fouronnaise et l’installation des institutions régionales à Namur. Membre de la Commission du Sénat chargée de transformer les termes de l’accord institutionnel de 1988 en dispositions de loi, le chef de groupe du PS au Sénat (1988-1989) veille à l’adoption de chacune d’elles.

Chef du groupe socialiste au Conseil régional wallon (1988-1992), président du Comité permanent des Fédérations wallonnes du PS, et vice-président du PS (1989-1992), principal animateur du Congrès d’Ans des socialistes wallons (février 1991), il devient ministre de l’Aménagement du territoire, du Logement et du Budget dans le gouvernement wallon présidé par Guy Spitaels (1992-1994), tout en restant un acteur attentif du « dialogue de communauté à communauté » qui aboutit aux accords de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin. Conséquence de ces réformes, le ministre Collignon hérite de compétences supplémentaires : la Santé et l’Aide aux personnes, alors que l’Aménagement du Territoire est confié à André Baudson.

La démission de Guy Spitaels cité dans le dossier Agusta modifie la trajectoire politique de Robert Collignon qui se retrouve ministre-Président wallon (25 janvier 1994), en charge de l’Économie, des PME, des Relations internationales et du Tourisme. Depuis Alfred Califice, il est le neuvième ministre à présider un exécutif wallon. Il préside aussi le Comité de suivi d’Objectif 1. Au sein de son Cabinet, il crée une cellule dite « Identité wallonne », fort active de 1994 à 1999.

Plébiscité dans son arrondissement de Huy-Waremme en mai 1995, R. Collignon figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Reconduit comme ministre-Président du gouvernement wallon (1995-1999), le député wallon est remplacé par son suppléant, Marc Mélin. Le « Premier wallon » retrouve les mêmes compétences auxquelles s’ajoute le Patrimoine, matière à laquelle il accorde beaucoup d’importance. En 1998, un premier site wallon est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco (les ascenseurs du Canal du Centre) ; il ne s’agit là que d’un petit exemple de l’important travail effectué durant toute la législature et dont l’Institut du Patrimoine wallon – créé en 1999 – pérennisera les principes.

Soucieux de vaincre les sous-régionalismes, partisan résolu du transfert des compétences culturelles et d’enseignement aux Régions, il accorde une grande importance à la lutte contre la pauvreté et au redressement socio-économique. En raison des critiques du partenaire PSC, notamment, une « Déclaration de politique générale complémentaire » fixe à l’exécutif wallon 65 actions concrètes à réaliser dans un délai rapproché (novembre 1997) ; la transversalité et l’évaluation alimentent désormais la réflexion politique wallonne. Par ailleurs, il appuie aussi une résolution du Parlement wallon en faveur du droit de vote des étrangers, rappelant la définition du Manifeste pour la Culture wallonne selon laquelle Sont de Wallonie tous ceux qui vivent et travaillent dans l’espace wallon.

« Le fédéralisme belge sera arrivé à maturité lorsqu’il comprendra quatre entités : la Flandre, la Wallonie, Bruxelles et la Région germanophone, dotées d’un territoire propre et de compétences identiques », écrit-il en substance dans Le Pari wallon (1999). Lors du scrutin de juin 1999, la crise de la dioxine propulse les Écolos en premières lignes, alors que les partenaires sortants subissent un ressac. Dans sa circonscription, Robert Collignon retrouve son mandat de député wallon, emmenant d’ailleurs avec lui un second élu socialiste (Meureau), mais il a perdu des voix (21.519 vp.), au moment où émerge le jeune Écolo Jean-Michel Javaux. Malgré tout, il réalise, avec Willy Taminiaux, le meilleur taux de pénétration de Wallonie. Avec Elio Di Rupo et Jean-Claude Van Cauwenberghe, Robert Collignon négocie la nouvelle majorité wallonne : elle sera arc-en-ciel. Mais R. Collignon n’en sera plus. Avec un peu plus de 66 mois à la tête du gouvernement wallon, il est, après Rudy Demotte, celui qui a exercé cette fonction le plus longtemps.

En juillet 1999, il reste ministre, mais au sein du gouvernement de la Communauté française. Numéro 2 de cette équipe, il est en charge du Budget, de la Culture et des Sports (juillet 1999-avril 2000). Au Parlement wallon, Micheline Toussaint occupe son siège. Maître rigoureux du budget communautaire, il s’attire le courroux de ses collègues et accepte avec plaisir de retrouver Namur et le Parlement wallon, dont il devient le onzième président (2000-2004). Il retrouve du même coup deux bords de Meuse qui lui conviennent mieux que la place Surlet de Chokier. À Namur, il reprend son mandat de député wallon et, à Amay, il exerce effectivement le maïorat après le scrutin d’octobre 2000 (2001-2006). 
Mettant l’accent sur l’identité wallonne, il tente de relancer le dossier de l’installation d’un nouveau bâtiment pour le Parlement wallon, sans succès. 

En juin 2004, il n’est pas candidat à sa propre succession. S’il met un terme à sa carrière parlementaire (2004) et communale (2006), il reste actif dans les milieux d’action wallonne, tant auprès du Mouvement du Manifeste wallon qu’en manifestant sa sympathie pour une forme de rapprochement avec la France qui respecterait l’identité wallonne. Il se montre avant tout partisan d’une régionalisation de la culture. 
En octobre 2012, à la demande de la section amaytoise du PS, il tente un retour sur la scène politique locale ; mais les Amaytois renforcent plutôt le leadership de Jean-Michel Javaux, en repoussant davantage le PS dans l’opposition. Bien qu’élu, Robert Collignon ne siègera pas au conseil communal.

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 112-118 – Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014

Mandats politiques

Député (1971-1974) 
Conseiller communal d'Amay (1977-2006) 
Échevin (1977-1987) 
Bourgmestre (1987-2006) 
Député (1981-1985) 
Sénateur (1985-1995) 
Membre du Conseil régional wallon (1981-1995) 
Chef de groupe au CRW (1988-1991) 
Ministre wallon (1992-1994) 
Ministre-Président du gouvernement wallon (1994-1999) 
Ministre de la Communauté française (1999-2000) 
Député wallon (2000-2004) 
Président du Parlement wallon (2000-2004) 
 

Antoine André

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Louvain 03/02/1960

Député wallon : 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1995-1999 ; 1999-2004 ; 2004* ; 2009* ; 2014-
Ministre wallon : 2004-2009 ; 2009-2014
17e Président du Parlement wallon : 2014-

Licencié en Droit de l’Université catholique de Louvain (1983), diplômé des Hautes Études européennes (1984), attaché de Cabinet auprès du ministre de la Politique scientifique, Philippe Maystadt (1983), animateur d’une émission de détente sur Radio Coquelicot, André Antoine devient rapidement conseiller auprès de la présidence du PSC (1984-1985) et, au soir du scrutin d’octobre 1985, il entre à la Chambre comme représentant de l’arrondissement de Nivelles.

Secrétaire de la Commission de l’Économie, de l’Emploi et des Classes moyennes du Conseil régional wallon (1985-1987), il s’intéresse à la réforme institutionnelle, à la dépénalisation de l’avortement, à l’enseignement et à son financement, au devenir wallon, à l’environnement, voire à l’aménagement du territoire. En décembre 1987, il ne doit la continuité de son mandat de député qu’au désistement de Gérard Deprez qui décide de prester son mandat européen. En novembre 1991, André Antoine reste sur le carreau. Élu au Conseil provincial de Brabant (novembre 1991-décembre 1994), il devient surtout le directeur de Cabinet du ministre communautaire Michel Lebrun. En octobre 1994, il figure parmi les premiers conseillers provinciaux de la nouvelle province du Brabant wallon avant de redevenir parlementaire : lors du scrutin du 21 mai 1995, il opte résolument pour le Parlement wallon et, représentant de l’arrondissement de Nivelles, il figure parmi les 75 premiers députés élus directement « à Namur ». Lors de la séance inaugurale, il a le privilège de présider la nouvelle assemblée aux côtés du président, le doyen d’âge Charles Aubecq, en tant que cadet des nouveaux élus, au même titre que Xavier Desgain. Désormais, la route d’André Antoine est tracée. Régulièrement réélu au Parlement wallon, il ne cèdera son siège qu’en raison des fonctions ministérielles auxquelles il est appelé.

Chef de groupe PSC au Conseil de la Communauté française (1988-1991), il vote en 1988 et 1989 tant la communautarisation de l’enseignement que la régionalisation de nombreuses autres compétences, ainsi que la reconnaissance de Bruxelles comme Région-Capitale. S’il intervient sur de nombreux dossiers, ce sont pourtant les questions liées à l’enseignement qui mobilisent A. Antoine durant de nombreuses années, tant aux côtés de Michel Lebrun (1992-1995) que comme chef de groupe au Conseil de la Communauté française sous la législature de Laurette Onkelinx, et membre de la Commission « Enseignement » (1995-1999). Bien que membre de la majorité, A. André anime vivement les débats avec son partenaire socialiste, que ce soit sur la réforme de l’enseignement supérieur non universitaire, le financement des bâtiments scolaires, l’encadrement scolaire, l’autonomie des universités, le décret « missions », les avantages sociaux, etc. Nombre des débats témoignent que la communautarisation de l’enseignement n’a pas mis fin à la question scolaire et la tension qui existe entre PS et PSC sur ces matières sera une des raisons du renvoi du PSC dans l’opposition, pour la première fois depuis l’existence de la Région wallonne (1999-2004). Les dissensions internes au PSC n’y sont pas non plus étrangères. Rejetant l’alternative Deprez et de son MCC, André Antoine soutient la double candidature Maystadt-Milquet qui succède à Ch-F. Nothomb (juin 1998). En 1999, partie prenante du Front francophone, le PSC avait placé sa campagne électorale sous le thème du redressement wallon : Philippe Maystadt exposait son « Plan de convergences pour la Wallonie », tandis qu’André Antoine publiait Narcisse ou Prométhée, au sous-titre dépourvu d’ambiguïtés, Credo pour la Wallonie, mais où l’on constatait que la Communauté française gardait toutes les faveurs de l’auteur.

Vice-président du « nouveau PSC » (1999), puis du cdH (2002), chef de son groupe politique au Parlement wallon (2000-2004), il est le seul porte-parole d’une opposition démocratique, mêlant critiques virulentes et propositions constructives. En juin 2004, le PS abandonne la majorité arc-en-ciel et fait appel au cdH. Il est désigné à la vice-présidence du gouvernement wallon et comme ministre en charge du Logement, des Transports et du Développement territorial. Numéro 2 et chef de file cdH (27 juillet 2004-15 juillet 2009), il soutient l’actualisation du Contrat d’Avenir pour la Wallonie et contribue à la définition du Plan Marshall (2005). Il s’attaque surtout au Cwatup dont il avait critiqué les modifications de son prédécesseur et lance notamment, en matière de Logement, le Prêt Tremplin, facilitant l’acquisition du premier logement, et des audits sur la Société wallonne du Logement. Répétant que l’option du cdH reste « un seul gouvernement » et « un seul parlement » pour la Région wallonne et la Communauté française (2009), André Antoine est confirmé dans ses fonctions ministérielles en juin 2009, au sein d’une majorité « olivier ». Restant vice-Président du gouvernement wallon, il devient ministre du Budget et des Finances, de l’Emploi, de la Formation et de la Politique aéroportuaire. Par ailleurs, il est aussi ministre de la Communauté française en charge de l’Enseignement de Promotion sociale et du Sport (16 juillet 2009-9 juin 2014).

Gardien des Finances, le n°2 du gouvernement Demotte occupe une place incontournable qui lui permet aisément de bloquer ou de faire avancer les dossiers comme en témoignent unanimement ses amis et ses adversaires politiques. Pour ces derniers, le Brabant wallon et surtout Perwez sont les principaux bénéficiaires des largesses ministérielles (nouvelle école à Perwez, installation du centre sportif de haut niveau à Louvain-la-Neuve, part importante des investissements du Plan Marshall, installation d’une Maison des Langues à Louvain-la-Neuve, nombreux subsides aux cercles et associations culturels et sportifs et aux communes à majorité cdH…). Le ministre cdH, quant à lui, insiste sur l’attractivité et la croissance des aéroports wallons, sur le succès du plan langues wallon (Wallangues), sur l’existence d’une équipe cycliste composée de professionnels, et sur une série d’initiatives en matière d’emploi et de formation, ainsi que « son » décret « droits de succession », même si dans le dossier du DAR, il a connu quelques difficultés. Quant aux comptes et budgets de la Région et de la Fédération, ils sont revenus à l’équilibre un an avant l’objectif fixé, selon le ministre, mais ils restent un domaine trop compliqué aux yeux de l’Europe qui n’estime pas la dette wallonne de la même manière. Durant la législature, il a aussi contribué à la mise en place et au développement du Plan Marshall 2.Vert, à l’élaboration du Plan Horizon 2022 devenu Marshall 2022 et à la mise à jour du Sder et du CoDT.

Sur le plan communal, A. Antoine avait espéré renverser la majorité en place à Ramillies, en octobre 1988. Depuis l’opposition, le nouveau conseiller communal ne va laisser aucun répit, pendant cinq ans, au Collège en place. Même son déménagement en 1994 pour le village voisin de Perwez devient une affaire d’État sur le plan local. À Perwez, le nouveau venu rate la majorité absolue de quelques voix : ses adversaires s’allient et laissent le PSC dans l’opposition où, à nouveau, A. Antoine se montre intraitable et prépare le scrutin de 2000. Si la majorité absolue lui échappe à nouveau pour quelques voix, Écolo accepte de s’allier avec le PSC et lui permet de ceindre l’écharpe maïorale en janvier 2001. Il s’agit d’un coup de tonnerre dans l’arc-en-ciel régional et d’un coup de canif dans un Brabant wallon généralement rouge et bleu. Devenu ministre en juillet 2004, le maïeur se met en congé de ses fonctions. En octobre 2006, sa liste s’empare de la majorité absolue et se passe de tout partenaire pour diriger Perwez ; il reste bourgmestre ff. En octobre 2012, DRC PluS (réunissant cdH et PS) progresse de 11 %, tandis qu’André Antoine reste le meilleur faiseur de voix. Ayant remplacé B. Davister décédé (2007), Carl Cambron qui poussait la liste reste le bourgmestre faisant fonction, tant durant le mandat ministériel d’André Antoine que durant son mandat de député wallon et sa fonction de président de l’assemblée.

En effet, au soir du scrutin du 25 mai 2014, réélu député wallon dans la circonscription de Nivelles, André Antoine choisit de siéger au Parlement wallon et, lorsque se forme la coalition PS-cdH, il s’en voit confier la présidence. Succédant à Patrick Dupriez, il est le 17e titulaire de la fonction depuis Franz Janssens, et l’époque du Conseil régional wallon provisoire. Abstraction faite de la courte présidence de Maxime Prévot (juin-juillet 2014), André Antoine est le premier membre de la famille catholique à exercer durablement la présidence du Parlement wallon depuis 1974. Par ailleurs, André Antoine fait aussi partie du petit cercle des six ministres ayant exercé pendant 10 années dans les gouvernements wallons entre octobre 1974 et décembre 2014.

En 2019, il est réélu en tant que député wallon. Il siège également au Sénat.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 22-28

Mandats politiques

Député (1985-1991)
Membre du Conseil régional wallon (1985-1991)
Conseiller communal de Ramillies (1989-1993)
Conseiller provincial du Brabant (1991-1994)
Conseiller provincial du Brabant wallon (1994-1995)
Conseiller communal de Perwez (1995-)
Député wallon (1995-2004, 2004, 2009, 2014-)
Chef de groupe au PW (1999-2004)
Bourgmestre (2001-2004), bourgmestre ff (2004-)
Vice-Président et ministre wallon (2004-2009)
Vice-Président et ministre wallon (2009-2014)
Ministre communautaire (2009-2014)
17e président du Parlement wallon (2014-2019)
Sénateur (2019-)