Plaque et banc Charles PLISNIER

Plaque commémorative et banc Charles Plisnier, 1981 et 8 mars 1997.
Réalisé à l’initiative des autorités communales.

Charles Plisnier a-t-il écrit ses plus beaux livres à Ohain ? En tout cas, il réside dans cette commune du Brabant wallon de 1935 à 1937 et c’est en 1936 qu’il publie Mariage et en 1937 qu’il reçoit le Prix Goncourt pour Faux-Passeports. Circonstance ou coïncidence ? Sans trancher définitivement la question, tout en soulignant que l’écrivain y acheva la rédaction du livre couronné à Paris, les autorités locales de Lasne ont pris deux initiatives qui rappellent le passage de l’écrivain dans la localité d’Ohain, partie intégrante de Lasne depuis la fusion des communes. En 1981, en effet, dans l’écrin exceptionnel que constitue le parc communal, espace arboré niché au centre du village et entouré de petites maisons du passé, un des bancs installés autour du kiosque à musique rend explicitement hommage à Charles Plisnier. Son nom est gravé sur l’un des larges bords du siège, tandis que, de l’autre côté, on peut lire :

« Il n’est pas trop tard pour faire le monde ».

C’est la même place communale qui accueille aussi la fontaine dite des frères Mascart. Quelques années plus tard, une seconde initiative conduit à apposer une plaque commémorative sur le devant la maison où a résidé l’écrivain de 1935 à 1937.

Charles PLISNIER
Académicien belge
a séjourné en ce lieu
de 1935 à 1937
 

Banc Charles Plisnier – © Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

L’inauguration de cette plaque s’est déroulée le 8 mars 1997, en présence des autorités locales qui poursuivent ainsi une politique résolue visant à honorer tous les écrivains et artistes qui choisirent Ohain comme lieu de résidence à l’un ou l’autre moment de leur existence.
Plisnier n’était pas né à Ohain, mais à Ghlin en 1896. Installé très vite à Mons où il fait ses études, ce fils d’industriel progressiste avait rallié la Troisième Internationale en 1919, alors qu’il achevait ses études de Droit à l’Université libre de Bruxelles. Il vit des années difficiles, dans les années ’20, étant finalement dénoncé comme trotskyste, puis exclu par les staliniens qui contrôlaient l’Internationale. Se lançant dans l’écriture, il rencontre un grand succès de librairie en 1936 avec Mariages, son premier roman, et obtient le Prix Goncourt en 1937, pour Faux-Passeports. Ce prix est exceptionnel à deux titres : c’est la première fois qu’il est attribué à un auteur ne possédant pas la nationalité française et il couronne aussi le roman Mariages avec retard. Renonçant au barreau, Plisnier s’installe en France où il se consacre exclusivement à l’écriture, mais l’on ne retrouve dans son parcours aucune date qui pourrait faire chorus avec 1974 et l’inauguration de son buste. Militant wallon actif, partisan de la réunion de la Wallonie à la France, ainsi qu’il exprime lors du Congrès national wallon d’octobre 1945, il est aussi distingué par l’Académie (Destrée) de Langue et de Littérature françaises dont il est membre de 1937 à 1952, année de son décès à Paris. 

Paul DELFORGE, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1284-1285
Marie-Thérèse BODART, Charles Plisnier, dans Biographie nationale, t. 33, col. 596-601
Philippe DESTATTE, Actualité politique de Charles Plisnier sur la question wallonne, dans Francophonie vivante, n°4, décembre 1996, p. 245-250, (Bruxelles, Fondation Charles Plisnier.)
Roger FOULON, Charles Plisnier, Institut Jules Destrée, collection Figures de Wallonie, 1971
Charles BERTIN, dans Bulletin de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises, Bruxelles, 1974, t. LII, n°3-4, p. 273-278
Informations communiquées par les services administratifs d’Ohain, dont le fascicule Balade à la découverte du Patrimoine d’Ohain, s.d.

Place communale et 29 route de la Marache
1380 Ohain

Paul Delforge

Buste Charles PLISNIER

Sur le rebord surplombant la rue des Clercs, dans le parc du château, près du beffroi, un buste de Charles Plisnier (1896-1952) scrute l’horizon ; il a été réalisé par Marguerite Acarin, mieux connue sous son nom d’artiste Akarova. L’inauguration a eu lieu en septembre 1974, sans que cela corresponde à un anniversaire lié à la vie de l’écrivain. 

Natif de Ghlin en 1896, installé très vite à Mons où il fait ses études, ce fils d’industriel progressiste avait rallié la Troisième Internationale en 1919, alors qu’il achevait ses études de Droit à l’université libre de Bruxelles. Il vit des années difficiles, dans les années ’20, étant finalement dénoncé comme trotskyste, puis exclu par les staliniens qui contrôlaient l’Internationale. Se lançant dans l’écriture, il rencontre un grand succès de librairie en 1936 avec Mariages, son premier roman, et obtient le Prix Goncourt en 1937, pour Faux-Passeports. Ce prix est exceptionnel à deux titres : c’est la première fois qu’il est attribué à un auteur ne possédant pas la nationalité française et il couronne aussi le roman Mariages avec retard. Renonçant au barreau, Plisnier s’installe en France où il se consacre exclusivement à l’écriture, mais l’on ne retrouve dans son parcours aucune date qui pourrait faire chorus avec 1974 et l’inauguration de son buste. 

Militant wallon actif, partisan de la réunion de la Wallonie à la France, ainsi qu’il exprime lors du Congrès national wallon d’octobre 1945, il est aussi distingué par l’Académie (Destrée) de Langue et de Littérature françaises dont il est membre de 1937 à 1952, année de son décès à Paris. 

Quant à l’Association des Amis de Charles Plisnier, qui s’occupera de diffuser l’œuvre de l’écrivain, elle naît en 1953 ; seule la Fondation Charles Plisnier, distincte de la précédente et créée en 1954, pourrait trouver dans l’inauguration du buste l’occasion de célébrer ses 20 ans d’existence au service de la défense de la langue française, langue qu’avait si bien maniée Plisnier tant dans le verbe que par les mots. Pourtant, lors de l’inauguration montoise, en 1974, personne ne représentait officiellement la Fondation Plisnier. Ancien député permanent, Alexandre André représentait les Artistes du Hainaut, association dont il était le président. Albert Ayguesparse était là en tant que directeur de l’Académie et comme président des Amis de Charles Plisnier. Son neveu, Charles Bertin soulignait l’intérêt de la même Académie, tandis que Jean Remiche était le porte-parole du Ministre de la jeune Communauté française et Abel Dubois marquait l’intérêt de la ville de Mons dont il était le bourgmestre.

L’emplacement choisi, sur la colline que Ch. Plisnier aimait fréquenter, témoigne de l’intérêt porté par les autorités montoises à leur illustre concitoyen qui a continuellement introduit dans ses romans sa ville d’enfance tantôt comme un personnage tantôt comme un cadre. C’est d’ailleurs par la lecture de trois extraits de l’œuvre de Plisnier où Mons est évoquée que s’achève l’inauguration du 14 septembre 1974, en présence de la sculptrice Akarova (1904-1999).
 

Buste Charles Plisnier

La sculptrice Akarova 

Celle qui avait commencé une formation de chanteuse au Conservatoire de Bruxelles, puis de danseuse à l’École Roggen, était entrée dans le corps de ballet de l’Opéra d’Anvers, avant de devenir une figure de proue du modernisme dans l’Entre-deux-Guerres. Épouse de Marcel-Louis Baugniet dans les années 1920 (c’est lui qui lui invente son nom d’artiste), elle multiplie les représentations tout en ouvrant un studio privé pour ses élèves (1934). À la fin des années 1930, elle commence à se reconvertir dans la peinture, la sculpture et la poésie. En 1957, elle quitte le monde de la danse pour se consacrer à ses portraits, ses sujets religieux, avant de se lancer dans des compositions abstraites et de réaliser des dessins pour des costumes de théâtre. Elle reçoit plusieurs commandes publiques de sculpture, et l’on retrouve d’elle plusieurs bustes de Charles Plisnier, tous différents, à Mons et à Bruxelles.

Paul DELFORGE, Essai d’inventaire des lieux de mémoire liés au Mouvement wallon (1940-1997), dans Entre toponymie et utopie. Les lieux de la mémoire wallonne, (actes du colloque), sous la direction de Luc COURTOIS et Jean PIROTTE, Louvain-la-Neuve, Fondation Humblet, 1999, p. 285-300.
Paul Delforge, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1284-1285.
Marie-Thérèse BODART, Charles Plisnier, dans Biographie nationale, t. 33, col. 596-601
Philippe DESTATTE, Actualité politique de Charles Plisnier sur la question wallonne, dans Francophonie vivante, n°4, décembre 1996, p. 245-250, (Bruxelles, Fondation Charles Plisnier.)
Roger FOULON, Charles Plisnier, Institut Jules Destrée, collection Figures de Wallonie, 1971
Charles BERTIN, dans Bulletin de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises, Bruxelles, 1974, t. LII, n°3-4, p. 273-278.
Jean-Philippe VAN AELBROUCK, dans Dictionnaire des femmes belges, Bruxelles, Racine, 2006, p. 19-21.

Parc du Château
Square du Beffroi
7000 Mons

carte

Paul Delforge

IPW

Buste PLISNIER Charles

Le parc érigé sur les vestiges de l’ancien château fort des comtes de Hainaut abrite notamment un buste de l’écrivain montois Charles Plisnier (Ghlin, 1896 – Ixelles, 1952), qui adhéra très tôt au Mouvement wallon et y défendit avec éloquence - notamment au Congrès de Liège de 1945 – la thèse réunioniste (profrançaise) ou, à défaut, fédéraliste. À sa mort, Marcel Thiry avait salué la mémoire du « champion le plus prestigieux de la Wallonie depuis Jules Destrée ».

Plisnier avait été, en 1937, le premier écrivain non français à recevoir le prix Goncourt et il fut sérieusement proposé pour le prix Nobel de littérature en 1951. Le 8 mars 1997, la commune de Lasnes (Brabant wallon) a inauguré une plaque commémorative sur la maison où l’auteur résida de 1935 à 1937 à Ohain. Enterré au cimetière de Mons, Plisnier a également un buste en son honneur au parc Jacques Franck à Saint-Gilles (Région bruxelloise), oeuvre de l’ancienne danseuse Akarova (Marguerite Akarin, 1904-1999), buste dont un double se trouve depuis 1957 à Woluwé-Saint-Lambert à l’intersection des avenues des Géraniums et des Camélias.

Parc du Château
7000 Mons

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Plisnier Charles

Culture, Littérature

Ghlin-les-Mons 13/12/1896, Bruxelles 17/07/1952

En 1937, l’attribution du Prix Goncourt à Faux-Passeports consacre pour la première fois un écrivain ne possédant pas la nationalité française. Né à Mons, Charles Plisnier n’aurait certainement pas renié cette identité comme en témoignent à la fois son écriture et ses engagements citoyens. De sa ville natale, il ne pourra jamais se déprendre ; et si la Wallonie était sa patrie charnelle, la France, assurément, était une patrie spirituelle, dont il admirait la culture et la langue.

Avant la Grande Guerre déjà, l’adolescent frayait dans les milieux wallons, à Charleroi comme à Mons. Inscrit en droit à l’Université libre de Bruxelles, Plisnier publie le recueil de ses premiers vers (1912), prête sa plume à plusieurs journaux et revues aux idées socialistes révolutionnaires et est de plus en plus attiré par l’action révolutionnaire. La Révolution russe le sensibilise au communisme. Fils d’un industriel progressiste, Plisnier rallie la Troisième Internationale (1919), puis le parti communiste (1921). Avocat inscrit au Barreau de Bruxelles, il ne plaide que dans les affaires qui concernent les ouvriers. Adhérant aux thèses de la Révolution permanente prônée par Trotsky, il est exclu de l’Internationale, par les Staliniens (1928), alors qu’il est membre du Praesidium juridique international. Par la suite, rejeté par les Trotskistes, Charles Plisnier devient un communiste déçu, qui se pose beaucoup de questions, avant de se tourner vers Dieu. Ce parcours atypique fait définitivement de Plisnier « un hérétique pour la majorité de ses contemporains » (la formule est de Ch. Bertin).

La rupture avec le communisme ramène sa plume dans la main du poète : en moins de six ans, il publie onze volumes, où la poésie occupe la première part. Une poésie marquée par certaines libertés surréalistes. Une poésie où le vers est libre, la ponctuation absente. Puis vient son premier roman, Mariages (1936), qui remporte un éclatant succès de librairie. L’année suivante, Faux-Passeports est consacré par le Goncourt qui retient aussi – fait exceptionnel – Mariages. Ce recueil de nouvelles fait le bilan de son expérience de militant : est-il artiste ou politique ?
Renonçant au barreau, Plisnier part s’installer en France (1937) pour se consacrer exclusivement à l’écriture. 

Le contexte international – en particulier le danger immédiat que court la Wallonie face à la montée du nazisme – le ramène vers la politique. Opposé à la politique de neutralité de la Belgique, il aspire à un changement radical de statut pour sa terre natale. Lors du Congrès national wallon d’octobre 1945, il plaide sans ambages en faveur de la réunion de la Wallonie à la France. Il alliera la défense de la spécificité française de la Wallonie à un combat en faveur de la construction européenne. Membre du Mouvement européen, on le rencontre à tous les congrès européens de l’après-guerre où il se préoccupe en particulier de la question des minorités. En 1950, il accepte la présidence du bureau permanent de l’Union fédéraliste des Minorités et des Régions européennes (UFMRE). Membre du Comité permanent du Congrès national wallon, il assiste à la plupart des grands rendez-vous wallons de l’après-guerre.

Wallon français, membre de l’Académie (Destrée) de Langue et de Littérature françaises (1937-1952), Plisnier est tenaillé par l’écriture ; très souvent, ses personnages connaissent un drame intérieur... « Écrire n’est pas un jeu, déclare-t-il. C’est le suicide d’un être qui se détruit pour s’accomplir ».

En 1949, il signe la pétition La Wallonie en alerte, avec 52 autres académiciens, affirmant que « la Wallonie a enfin pris conscience d’elle-même (...) » et que c’est pour cette raison qu’elle demande « (...) qu’on lui garantisse l’existence en tant que nationalité ». Peu de temps avant sa mort, Charles Plisnier publie un important article dans la revue Synthèses, Lettre à mes concitoyens sur la nécessité d’une révision constitutionnelle. Cette lettre deviendra son testament politique.

Les funérailles de Charles Plisnier ont lieu le 21 juillet 1952, jour de la fête nationale belge. Jusqu’à son dernier souffle, Plisnier est resté le champion du paradoxe. Son souvenir sera entretenu notamment par l’Association des Amis de Charles Plisnier (1953) qui s’occupera de diffuser l’œuvre de l’écrivain. Quant à la Fondation Charles Plisnier, distincte de la précédente et créée en 1954, elle s’est donné pour but la défense de la langue française, langue qu’avait si bien maniée Plisnier tant dans le verbe que par les mots.

Sources

BODART M-Th., Charles Plisnier, dans Biographie nationale, t. 33, col. 596-601
DELFORGE Paul, Encyclopédie du Mouvement wallon, t. III, Charleroi, 2001
DESTATTE Ph., Actualité politique de Charles Plisnier sur la question wallonne, dans Francophonie vivante, n° 4, décembre 1996, p. 245-250, (Bruxelles, Fondation Charles Plisnier.)
FONTAINE J., Plisnier, dans Solidarité française, Wallonie-Bruxelles, 2e trimestre 1995, p. 24
FOULON Roger, Charles Plisnier, Institut Jules Destrée, collection Figures de Wallonie, 1971
Wallonie, Le Pays et les Hommes, t. 3, p. 56-60
Wallonie, Le Pays et les Hommes, t. 4, p. 239-240

Oeuvres principales

Romans

Mariages, 1936
Faux-passeports, 1937
Meurtres, en 5 volumes, 1939-1941
Hospitalité, 1943
Mères, en 3 volumes, 1946-1949
Héloïse, 1945
La Matriochka, 1945
Beauté des Laides, 1951

Poésies

L’Enfant qui fut déçu, 1912
Histoire sainte, 1912
Prière aux mains coupées, 1930
Histoire sainte, 1931
Figures détruites, 1932
L’Enfant aux Stigmates, 1933
Fertilité du Désert, 1933
Déluge, 1933 
Babel, 1934 
Odes pour retrouver les Hommes, 1935
Sel de la Terre, 1936 
Périple, 1936
Sacre, 1938 
Ave Genitrix, 1943 

Théâtre

Hospitalité, 1943
Nouvelles 
Croix de Vénus, 1943
L’Homme nocturne, 1943
Une Voix d’Or, 1944
Folies douces, 1952

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Bertin Charles

Littérature, Théâtre, Militantisme wallon

Mons 05/10/1919, Rhode-Saint-Genèse 21/10/2002


Neveu de Charles Plisnier auquel il consacre un essai en 1964, Charles Bertin touche, dès son adolescence, à l’ensemble des domaines de l’activité littéraire : poète, journaliste, critique et homme de théâtre. L’écrivain est avant tout un moraliste, qui s’intéresse à l’individu, comme dans son Don Juan ou son Christophe Colomb. Ce sont ces Jardins du désert qui révèlent l’écrivain au début des années 1970. Il donnera la preuve de sa maîtrise narrative dans Voyage d’hiver, ainsi que dans La vieille dame en son jardin de Bruges (1995), qui est son plus grand succès public. Une toute autre facette de sa personnalité le voit engagé dans la défense des travailleurs, de la Wallonie, de la langue française et du fédéralisme.

Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2000, t. I
Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV
Cinquante ans de théâtre en Belgique, (1973)
Ethnie française, septembre 1976, p. 188-193
Le Soir, 23 octobre 2002