Composition du Conseil régional wallon (1988-1991)

Au soir du scrutin de décembre 1987, le PS dispose d’une majorité quasiment absolue à Namur. Ne souhaitant pas que le PS s’allie avec Écolo pour former la majorité, le PSC se délie de ses accords avec le PRL et s’allie au PS. La coalition PS-PSC qui se met en place en 1988 se prolongera jusqu’en 1999.
Comme en 1985, le système de l’apparentement propulse au Conseil régional wallon un mandataire brabançon qui était candidat en dehors des arrondissements wallons. Le député André Lagasse, candidat FDF à Bruxelles, hérite du dernier siège de député de Nivelles, et siège à Namur jusqu’en 1991.
Disposant de nouvelles compétences suite aux accords institutionnels conclus durant l’été 1988, le gouvernement et le parlement wallons consolident leur implantation à Namur.
Le phénomène des campagnes électorales à l’américaine, caractéristiques des années septante et nécessitant d’importants moyens financiers, vient se heurter à des questions éthiques, portant sur les sources de financement des partis, débat soulevé notamment par un nouveau parti, le mouvement Écolo qui lutte à l’époque contre la personnalisation des scrutins. Le phénomène paraît pourtant inéluctable, comme en témoignent les réformes introduites en 1993, 1995 et 2003 : jusqu’aux élections du 21 mai 1995, l’électeur est tenu de voter soit pour la case de tête, désignant ainsi l’ensemble de la liste, soit pour un seul candidat effectif et/ou un candidat suppléant.

Référence
Ency04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)