La sculpture de la fin du Moyen Âge en pays wallon est d’abord marquée par l’introduction de nouvelles formes inspirées de l’Antiquité. Le style évoluera ensuite vers un mélange de style baroque et de néo-classicisme. Grâce à une synthèse accompagnée de documents, découvrez les artistes et les œuvres les plus marquantes, de la fin du Moyen Âge aux Temps modernes.
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Église Saint-Lambert de Bouvignes
Place du Baillage, 5500 Bouvignes, Belgique
Classement comme monument le 28 avril 1948
L’église Saint-Lambert est une imposante église gothique construite dans la première moitié du 13e siècle, probablement sur les bases d’un édifice érigé au siècle précédent. Les textes signalent que le sanctuaire a été consacré dès 1217. Il a ensuite été agrandi et remanié aux 15e et 16e siècles, notamment suite aux dégâts occasionnés par les Bourguignons en 1466 et par les Français en 1554. Situé à flanc de colline, il est caractérisé par sa haute tour partiellement construite vers 1550. Elle est précédée de l’abside hexagonale du chœur et de deux petites chapelles, le tout conférant à l’édifice un plan assez inhabituel. La chapelle nord conserve de remarquables colonnes à chapiteaux du début du style gothique. De l’autre côté se trouve la nef érigée au 15e siècle mais en grande partie reconstruite entre 1924 et 1927, suite à des dégâts occasionnés au cours de la Première Guerre mondiale. Une petite crypte du 12e siècle a également été préservée. À l’intérieur sont conservées de nombreuses d’œuvres d’art qui témoignent de plusieurs périodes de l’histoire de l’art. On y trouve ainsi un très beau Christ médiéval en bois et un retable de la Passion en bois polychromé de style Renaissance. Ce dernier a été réalisé dans un atelier anversois en 1554. La chaire de vérité évoque l’époque baroque et provient de l’abbatiale de Floreffe. Enfin, le style classique est présent dans les stalles de l’édifice ; elles sont l’œuvre du grand sculpteur liégeois Guillaume Évrard.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Image :Vestiges du couvent des Capucins de Verviers
Place Sommeleville 40-42, 4800 Verviers, Belgique
Classement comme monument le 24 février 1981
À côté de l’hôtel de Biolley se trouvent de maigres vestiges de l’ancien couvent des Capucins, dont une vierge classée. Au numéro 40, le peu qui subsistait de l’ancienne église fut englobé dans les bâtiments industriels de « la Verviétoise ». L’église, reconstruite en 1732, a aujourd’hui totalement disparu. Il en subsiste seulement le chaînage d’angle de la façade du côté de la rue de Limbourg et des traces d’anciennes fenêtres, visibles depuis le numéro 21 de la rue Biolley. Proche du numéro 42 de la place Sommeleville, une niche comportant une Vierge à l’enfant est encastrée dans le muret d’une remise appartenant jadis à la société verviétoise de peignage et de filature de laine, située rue de Limbourg. Il s’agit d’un autre vestige du couvent qui ornait autrefois la façade de celui-ci, probablement au-dessus du portail d’entrée. Cette niche en calcaire à la riche architecture est surmontée d’un fronton et abrite une statue en pierre de sable fort semblable aux réalisations du grand sculpteur baroque Jean Del Cour, actif dans la région liégeoise au tournant des 17e et 18e siècles.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine de la Vierge
Vinâve d’Île, 4000 Liège (Belgique)
Classée comme monument le 24 juillet 1936
La fontaine de la Vierge occupe la partie la plus large du Vinâve d’Île, vers la rue de la Cathédrale. Celle-ci remplace la fontaine du perron, transférée en 1544 de l’emplacement actuel de l’ancienne Halle aux viandes au Vinâve d’Île. Le perron de pierre de cette fontaine avait été agrémenté en 1696 d’une Vierge en bronze de Jean Del Cour. À l'origine, la statue tournait le dos à la collégiale Saint-Paul. La fontaine actuelle a été reconstruite en 1854 sous la direction de l’architecte Rémont, suite au déplacement de cette dernière lors du percement de la rue de la Cathédrale.
La fontaine de la Vierge se dresse sur un emmarchement de trois degrés circulaires. Son socle en pierre se compose d’une grande vasque carrée aux angles arrondis accolés de vasques plus basses en forme de coquille. Ces vasques sont alimentées par les quatre lions qui surmontent les angles de la vasque principale. Dominant le centre du grand bassin, un pilier quadrangulaire en pierre sert de support à la statue de la Vierge de Del Cour. La face du pilier donnant vers la rue de la Cathédrale est ornée d’une porte en bronze représentant la Religion couronnée par un ange embrassant le perron du bras gauche. À la base du pilier, quatre têtes en bronze crachent de l’eau dans le grand bassin.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine de Saint-Jean-Baptiste
Rue Hors-Château 46 (en face), 4000 Liège (Belgique)
Classée comme monument le 15 janvier 1936
Cette remarquable fontaine composée d'un édicule de calcaire a été érigée en 1634. Ce dernier, de plan carré, est flanqué aux angles de quatre colonnes toscanes entre lesquelles prennent place des vasques moulurées. Celles-ci sont surmontées de quatre niches à coquilles, dont trois supportent les dauphins alimentant les bassins. La fontaine a été complétée en 1667 par une statue monumentale de saint Jean-Baptiste en bronze, due au sculpteur Jean Del Cour. L’artiste a également réalisé le bas-relief de la niche nord-ouest, représentant le baptême du Christ.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Collégiale Sainte-Waudru
Place du Chapitre 2, 7000 Mons
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de WallonieL’ancienne collégiale Sainte-Waudru est un remarquable édifice gothique tardif. Cette église abrite de splendides vitraux Renaissance du XVIe siècle, don des Habsbourg d’Espagne, mais aussi de très belles sculptures Renaissance de Jacques Du Broeucq. Chaque dimanche de la Trinité, l’église est le théâtre d’un événement qui consiste à conduire en procession la châsse de sainte Waudru, la Ducasse de Mons. Cette manifestation a été reconnue Patrimoine oral et immatériel de l’Humanité !
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Hôtel Torrentius
Rue Saint-Pierre, 15bis à 4000 Liège
Classé comme monument le 13 octobre 1969
Patrimoine exceptionnel de WallonieL’hôtel Torrentius doit son nom à son commanditaire, le représentant d’une vieille famille gantoise, Liévain van der Beke, dit Laevinus Torrentius, membre du Conseil privé du prince-évêque. La conception de la demeure peut, selon toute vraisemblance, être attribuée à Lambert Lombard (1505-1566), artiste attitré du prince-évêque Erard de la Mark (1505-1538). Ami des arts et riche mécène, celui-ci envoie l’artiste en Italie afin de faire l’acquisition d’œuvres destinées à orner son palais. Imprégné par la Renaissance italienne, Lambert Lombard créera à son retour une importante académie et se tournera vers l’architecture à travers notamment la réalisation de cet hôtel. Bâti en brique, calcaire et tuffeau de Maastricht en 1565, l’édifice formé de deux corps de bâtiment perpendiculaires rassemblés par une tourelle est par conséquent un des rares témoins liégeois d’architecture civile du XVIe siècle – en ce compris les fresques du grand salon – empreinte de Renaissance italienne. L’hôtel a subi au cours du temps diverses altérations, principalement au XVIIIe siècle, mais a pu échapper aux menaces de démolition, avant d’être restauré et réhabilité de 1978 à 1981 par l’architecte liégeois Charles Vandenhove. À l’intérieur, les interventions artistiques de Daniel Buren, Olivier Debré et Léon Wuidar, entre autres, traduisent une volonté d’intégrer à l’hôtel ainsi restauré des œuvres d’artistes contemporains.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine monumentale du Perron de Liège
Place du Marché à 4000 Liège
Classé comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de WallonieLa fontaine du Perron constitue une des deux fontaines qui matérialisent l’axe de la place du Marché, un des cœurs historiques de la Cité ardente. Cette fontaine, dont l’origine remonte au XIIIe siècle et qui fut reconstruite au XVIe siècle, est couronnée par le Perron, symbole les libertés liégeoises. Elle se compose, dans son état actuel, d’un corps central entouré d’une galerie supportant une balustrade. Le groupe de Grâces de Jean Del Cour qui l’ornait depuis 1697 est conservé actuellement au musée d’Ansembourg, de même que des matériaux comme la fonte ou la pierre de taille ont remplacé au XIXe siècle les marbres originels.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Couvent des Sœurs grises
Rue du Sergent Sortet
1370 JodoigneClassé comme monument le 16 novembre 1982
L’établissement des Sœurs grises ou Hospitalières de l’Ordre de Saint-François à Jodoigne remonte à 1512, lorsque l’évêque de Liège, Érard de la Marck les autorise à prendre en charge un hôpital attesté dès le XIVe siècle. En 1515, le bailli de Wasseiges, Jacques de Glymes, leur fait construire, face à l’hôpital et contre les murailles, un bâtiment conventuel et une chapelle dédiée à saint Nicolas. Supprimé en 1798 dans la foulée des événements suivant la Révolution française, seuls quelques vestiges du couvent, sous la forme d’un soubassement biseauté et de traces de fenêtres, sont encore visibles sur le parking de la rue du Sergent Sortet. L’emplacement des bâtiments conventuels est actuellement occupé par un édifice du XIXe siècle qui a abrité l’ancienne école moyenne de Jodoigne.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Église Saint-Pierre d'Hastière-par-Delà
Bord de Meuse, 5540 Hastière (Hastière-par-Delà)
Classée comme monument le 14 avril 1942
L’église Saint-Pierre d’Hastière-par-delà, ancienne priorale Notre-Dame, fait partie d’une abbaye bénédictine fondée au début du Xe siècle (vers 900) par Wigéric, comte de Bigdau. Réunie en 969 avec l’abbaye de Waulsort, elle est réduite au rang de prieuré.
L’abbatiale romane est construite en 1033-1035 par l’abbé Rodolphe. Elle est ensuite agrandie et allongée vers l’est. Pour ce faire, on détruisit le chœur et on ajouta quatre travées supplémentaires de style gothique. Sous l’abbatiat d’Allard de Hierges (1260-1264), on dota l’édifice d’un chœur à abside. L’abbatiale est supprimée à la Révolution française et subit d’importantes dégradations. Elle est ensuite restaurée entre 1882 et 1909 par l’architecte A. Van Assche et devient église paroissiale au début du XXe siècle (1912). Elle est une nouvelle fois restaurée suite aux dommages de la Seconde Guerre mondiale.
La façade est ouverte d’un portail à linteau datant du XIIIe siècle, surmontée d’une tour massive de quatre niveaux et annexée d’une tourelle d’escalier au nord. La nef est composée de cinq travées. Elle est flanquée de deux collatéraux sous appentis. Ouvert par de hautes baies en plein cintre, le vaisseau est caractérisé par de grandes arcatures aveugles également en plein cintre. Le transept est saillant et bas. Il sépare la nef et l’agrandissement ultérieur, à savoir un second vaisseau gothique à trois nefs et quatre travées qui remplace le chœur roman. Le chœur gothique comporte une travée et se termine par un chevet à trois pans. Il est ouvert par des baies en lancettes sous oculus. L’édifice est couvert d’une toiture en ardoises et d’un clocheton surmontant la croisée. Ce dernier, de plan carré, s’achève par une flèche octogonale. Remarquons les stalles du XIIIe siècle (chœur), la statuaire comprenant notamment des œuvres de Lambert Lombard ainsi que la crypte abritant des sarcophages mérovingiens.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Châtelet d'entrée du château de Boussu
Rue du Moulin 43, 7300 Boussu
Classé comme monument et site (château et abords) le 20 juin 1988
Patrimoine exceptionnel de WallonieOn peut pointer l’origine du château de Boussu à la fin du Xe siècle, lorsqu’un siège conduit par Othon II signale la présence d’une forteresse. Elle sera détruite au XVe siècle et ses vestiges utilisés pour fonder le château du XVIe siècle, lorsque le seigneur de Boussu commande à Jacques Du Brœucq, l’architecte de Marie de Hongrie, la construction d’une résidence de prestige de style Renaissance qui marqua fortement son époque.
Le château est connu grâce aux descriptions des XVIe et XVIIe siècles, aux gouaches d’Adrien de Montigny au tournant de ces mêmes siècles ou aux fouilles menées depuis 1991. Un plan de la fin du XVIIe siècle détaille un édifice entouré de douves, précédé d’un châtelet d’entrée bordé de deux tours et de ponts-levis. Ceux-ci donnent accès à un quadrilatère de près de 100 m de côté construit majoritairement en briques – laissant l’usage de la pierre aux soubassements, éléments portants ou structuraux – autour d’une cour d’honneur. Des tours quadrangulaires en soulignent extérieurement les angles tandis qu’un bâtiment en U se greffe au sud-est. De cet ensemble, ne subsiste que le châtelet d’entrée et son décor Renaissance : le bâtiment est partiellement démantelé en 1702 et reste pratiquement à l’abandon avant d’être rasé au début du XIXe siècle. Il est alors intégré à une nouvelle demeure détruite, hormis sa remarquable chapelle néogothique de la fin du XIXe siècle, en 1944.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Hôtel de ville de Binche et beffroi
Grand Place, 7130 Binche
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (hôtel de ville)
Patrimoine mondial en décembre 1999 (beffroi)Sur la Grand-Place, la fondation de l’hôtel de ville de Binche est liée au développement économique de la cité – siège de la halle aux viandes – et à l’émergence des libertés communales, dont le beffroi constitue un autre puissant symbole. À ce titre, celui-ci a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco comme les autres beffrois de France et de Belgique. Les trois arcades du rez-de-chaussée et la base du beffroi datent du XIVe siècle. Remanié par Jacques Du Broeucq au XVIe siècle, modifié par Laurent-Benoît Dewez (vers 1770) dans le style néoclassique, l’hôtel de ville recouvre son allure initiale à la fin du XIXe siècle. Le beffroi abrite également une horloge et un carillon du XVIe siècle.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :