En pays wallon, les édifices bâtis durant les Temps modernes restent longtemps de facture classique. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que les bâtisseurs et architectes s’ouvrent aux nouvelles influences, venues d’Italie et de France, avant de les adopter dans le courant du XVIIIe siècle. Grâce à une synthèse enrichie d’exemples concrets, cette leçon vous conduit au cœur du patrimoine architectural wallon, du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle.
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Vestiges du couvent des Capucins de Verviers
Place Sommeleville 40-42, 4800 Verviers, Belgique
Classement comme monument le 24 février 1981
À côté de l’hôtel de Biolley se trouvent de maigres vestiges de l’ancien couvent des Capucins, dont une vierge classée. Au numéro 40, le peu qui subsistait de l’ancienne église fut englobé dans les bâtiments industriels de « la Verviétoise ». L’église, reconstruite en 1732, a aujourd’hui totalement disparu. Il en subsiste seulement le chaînage d’angle de la façade du côté de la rue de Limbourg et des traces d’anciennes fenêtres, visibles depuis le numéro 21 de la rue Biolley. Proche du numéro 42 de la place Sommeleville, une niche comportant une Vierge à l’enfant est encastrée dans le muret d’une remise appartenant jadis à la société verviétoise de peignage et de filature de laine, située rue de Limbourg. Il s’agit d’un autre vestige du couvent qui ornait autrefois la façade de celui-ci, probablement au-dessus du portail d’entrée. Cette niche en calcaire à la riche architecture est surmontée d’un fronton et abrite une statue en pierre de sable fort semblable aux réalisations du grand sculpteur baroque Jean Del Cour, actif dans la région liégeoise au tournant des 17e et 18e siècles.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine de la Vierge
Vinâve d’Île, 4000 Liège (Belgique)
Classée comme monument le 24 juillet 1936
La fontaine de la Vierge occupe la partie la plus large du Vinâve d’Île, vers la rue de la Cathédrale. Celle-ci remplace la fontaine du perron, transférée en 1544 de l’emplacement actuel de l’ancienne Halle aux viandes au Vinâve d’Île. Le perron de pierre de cette fontaine avait été agrémenté en 1696 d’une Vierge en bronze de Jean Del Cour. À l'origine, la statue tournait le dos à la collégiale Saint-Paul. La fontaine actuelle a été reconstruite en 1854 sous la direction de l’architecte Rémont, suite au déplacement de cette dernière lors du percement de la rue de la Cathédrale.
La fontaine de la Vierge se dresse sur un emmarchement de trois degrés circulaires. Son socle en pierre se compose d’une grande vasque carrée aux angles arrondis accolés de vasques plus basses en forme de coquille. Ces vasques sont alimentées par les quatre lions qui surmontent les angles de la vasque principale. Dominant le centre du grand bassin, un pilier quadrangulaire en pierre sert de support à la statue de la Vierge de Del Cour. La face du pilier donnant vers la rue de la Cathédrale est ornée d’une porte en bronze représentant la Religion couronnée par un ange embrassant le perron du bras gauche. À la base du pilier, quatre têtes en bronze crachent de l’eau dans le grand bassin.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine de Saint-Jean-Baptiste
Rue Hors-Château 46 (en face), 4000 Liège (Belgique)
Classée comme monument le 15 janvier 1936
Cette remarquable fontaine composée d'un édicule de calcaire a été érigée en 1634. Ce dernier, de plan carré, est flanqué aux angles de quatre colonnes toscanes entre lesquelles prennent place des vasques moulurées. Celles-ci sont surmontées de quatre niches à coquilles, dont trois supportent les dauphins alimentant les bassins. La fontaine a été complétée en 1667 par une statue monumentale de saint Jean-Baptiste en bronze, due au sculpteur Jean Del Cour. L’artiste a également réalisé le bas-relief de la niche nord-ouest, représentant le baptême du Christ.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Château de Seneffe
Rue Lucien Plasman 7-9, 7180 Seneffe
Classé comme monument et site le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de WallonieŒuvre du plus célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, Laurent-Benoît Dewez, le château de Seneffe, construit entre 1763 et 1769 en style néoclassique, se compose d’un corps de logis surmonté d’une balustrade et d’un fronton armorié, auquel sont adjointes deux galeries à colonnades se terminant par deux pavillons à dôme. Vers 1780, le parc est agrémenté d’un aménagement paysager à la mode anglaise, et l’orangerie et le théâtre sont érigés. Après une restauration du parc et du château, la Communauté française de Belgique, propriétaire du site, y a installé le musée de l’Argenterie.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Collégiale Sainte-Waudru
Place du Chapitre 2, 7000 Mons
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de WallonieL’ancienne collégiale Sainte-Waudru est un remarquable édifice gothique tardif. Cette église abrite de splendides vitraux Renaissance du XVIe siècle, don des Habsbourg d’Espagne, mais aussi de très belles sculptures Renaissance de Jacques Du Broeucq. Chaque dimanche de la Trinité, l’église est le théâtre d’un événement qui consiste à conduire en procession la châsse de sainte Waudru, la Ducasse de Mons. Cette manifestation a été reconnue Patrimoine oral et immatériel de l’Humanité !
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Hôtel Torrentius
Rue Saint-Pierre, 15bis à 4000 Liège
Classé comme monument le 13 octobre 1969
Patrimoine exceptionnel de WallonieL’hôtel Torrentius doit son nom à son commanditaire, le représentant d’une vieille famille gantoise, Liévain van der Beke, dit Laevinus Torrentius, membre du Conseil privé du prince-évêque. La conception de la demeure peut, selon toute vraisemblance, être attribuée à Lambert Lombard (1505-1566), artiste attitré du prince-évêque Erard de la Mark (1505-1538). Ami des arts et riche mécène, celui-ci envoie l’artiste en Italie afin de faire l’acquisition d’œuvres destinées à orner son palais. Imprégné par la Renaissance italienne, Lambert Lombard créera à son retour une importante académie et se tournera vers l’architecture à travers notamment la réalisation de cet hôtel. Bâti en brique, calcaire et tuffeau de Maastricht en 1565, l’édifice formé de deux corps de bâtiment perpendiculaires rassemblés par une tourelle est par conséquent un des rares témoins liégeois d’architecture civile du XVIe siècle – en ce compris les fresques du grand salon – empreinte de Renaissance italienne. L’hôtel a subi au cours du temps diverses altérations, principalement au XVIIIe siècle, mais a pu échapper aux menaces de démolition, avant d’être restauré et réhabilité de 1978 à 1981 par l’architecte liégeois Charles Vandenhove. À l’intérieur, les interventions artistiques de Daniel Buren, Olivier Debré et Léon Wuidar, entre autres, traduisent une volonté d’intégrer à l’hôtel ainsi restauré des œuvres d’artistes contemporains.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Fontaine monumentale du Perron de Liège
Place du Marché à 4000 Liège
Classé comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de WallonieLa fontaine du Perron constitue une des deux fontaines qui matérialisent l’axe de la place du Marché, un des cœurs historiques de la Cité ardente. Cette fontaine, dont l’origine remonte au XIIIe siècle et qui fut reconstruite au XVIe siècle, est couronnée par le Perron, symbole les libertés liégeoises. Elle se compose, dans son état actuel, d’un corps central entouré d’une galerie supportant une balustrade. Le groupe de Grâces de Jean Del Cour qui l’ornait depuis 1697 est conservé actuellement au musée d’Ansembourg, de même que des matériaux comme la fonte ou la pierre de taille ont remplacé au XIXe siècle les marbres originels.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Ancienne collégiale Sainte-Croix de Liège
Rue Sainte-Croix à 4000 Liège
Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de WallonieL’église Sainte-Croix, ancienne collégiale de Liège, se dresse sur la portion orientale du Publémont et domine le centre de la ville. Elle succède à un édifice ottonien de la fin du Xe siècle, commandité par l’évêque Notger. Le seul vestige de cette construction est un vieux mur en grès houiller intégré dans la sacristie sud. L’édifice actuel, érigé en plusieurs phases de la fin du XIIe au XVe siècle, se compose d’un avant-corps roman ou Westbau surmonté d’une tour octogonale et doté d’une abside, d’une nef flanquée de collatéraux, d’un transept non saillant et d’un chœur à abside semi-circulaire. La nef est dite de type « halle », puisque les deux collatéraux s’élèvent quasiment à la même hauteur que le vaisseau principal. Ce principe de l’église-halle est assez rare en région mosane à cette époque alors qu’il est très répandu sur le territoire germanique. Élément original, les six chapelles de la nef sont éclairées par des fenêtres triangulaires courbes.
Au XIXe siècle, l’édifice se trouve dans un état de délabrement qui nécessite une campagne de restauration. Durant celle-ci, le chœur oriental, la façade sud, les remplages des fenêtres, les vitraux et l’avant-corps sont restaurés ou remplacés. C’est également à cette époque, en 1858 plus précisément, qu’un portail est ajouté au Westbau.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Palais des princes-évêques
Square Notger, 4000 Liège
Classé comme monument le 22 octobre 1973
Patrimoine exceptionnel de WallonieOccupant depuis douze siècles le même site, l’ancien palais des princes-évêques de Liège a été reconstruit au XVIe siècle en s’inspirant probablement de plans dessinés par Léonard de Vinci ; c’est la colonnade de la première cour qui en fait un monument majeur de la Renaissance. Partiellement détruit en 1734, la façade principale est reconstruite en style classique et une grande partie des appartements du prince sont, à la même époque, décorés en style rococo. Siège de nombreuses juridictions, le palais abrite aussi, dans son aile ouest reconstruite au XIXe siècle en style néogothique, les institutions de la province de Liège.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Couvent des Sœurs grises
Rue du Sergent Sortet
1370 JodoigneClassé comme monument le 16 novembre 1982
L’établissement des Sœurs grises ou Hospitalières de l’Ordre de Saint-François à Jodoigne remonte à 1512, lorsque l’évêque de Liège, Érard de la Marck les autorise à prendre en charge un hôpital attesté dès le XIVe siècle. En 1515, le bailli de Wasseiges, Jacques de Glymes, leur fait construire, face à l’hôpital et contre les murailles, un bâtiment conventuel et une chapelle dédiée à saint Nicolas. Supprimé en 1798 dans la foulée des événements suivant la Révolution française, seuls quelques vestiges du couvent, sous la forme d’un soubassement biseauté et de traces de fenêtres, sont encore visibles sur le parking de la rue du Sergent Sortet. L’emplacement des bâtiments conventuels est actuellement occupé par un édifice du XIXe siècle qui a abrité l’ancienne école moyenne de Jodoigne.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Église Saint-Pierre d'Hastière-par-Delà
Bord de Meuse, 5540 Hastière (Hastière-par-Delà)
Classée comme monument le 14 avril 1942
L’église Saint-Pierre d’Hastière-par-delà, ancienne priorale Notre-Dame, fait partie d’une abbaye bénédictine fondée au début du Xe siècle (vers 900) par Wigéric, comte de Bigdau. Réunie en 969 avec l’abbaye de Waulsort, elle est réduite au rang de prieuré.
L’abbatiale romane est construite en 1033-1035 par l’abbé Rodolphe. Elle est ensuite agrandie et allongée vers l’est. Pour ce faire, on détruisit le chœur et on ajouta quatre travées supplémentaires de style gothique. Sous l’abbatiat d’Allard de Hierges (1260-1264), on dota l’édifice d’un chœur à abside. L’abbatiale est supprimée à la Révolution française et subit d’importantes dégradations. Elle est ensuite restaurée entre 1882 et 1909 par l’architecte A. Van Assche et devient église paroissiale au début du XXe siècle (1912). Elle est une nouvelle fois restaurée suite aux dommages de la Seconde Guerre mondiale.
La façade est ouverte d’un portail à linteau datant du XIIIe siècle, surmontée d’une tour massive de quatre niveaux et annexée d’une tourelle d’escalier au nord. La nef est composée de cinq travées. Elle est flanquée de deux collatéraux sous appentis. Ouvert par de hautes baies en plein cintre, le vaisseau est caractérisé par de grandes arcatures aveugles également en plein cintre. Le transept est saillant et bas. Il sépare la nef et l’agrandissement ultérieur, à savoir un second vaisseau gothique à trois nefs et quatre travées qui remplace le chœur roman. Le chœur gothique comporte une travée et se termine par un chevet à trois pans. Il est ouvert par des baies en lancettes sous oculus. L’édifice est couvert d’une toiture en ardoises et d’un clocheton surmontant la croisée. Ce dernier, de plan carré, s’achève par une flèche octogonale. Remarquons les stalles du XIIIe siècle (chœur), la statuaire comprenant notamment des œuvres de Lambert Lombard ainsi que la crypte abritant des sarcophages mérovingiens.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Ancienne abbaye de Gembloux
Rue Sigebert 1, 5030 Gembloux
Classée comme monument les 13 janvier 1977 et 23 juin 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
L’ancienne abbaye de Gembloux est le témoin exceptionnel d’une occupation monastique au XVIIIe siècle qui révèle des informations tant sur la vie d’une communauté que sur l’évolution des gouts architecturaux et des mentalités typique de l’époque des Lumières.L’abbaye est fondée vers 940 par Guibert, un noble lotharingien. Elle est reconstruite un siècle plus tard par l’abbé Olbert, qui transforme l’abbaye en un centre spirituel, artistique et intellectuel. Rebâtie par L.-B. Dewez en 1762-1779, l’abbaye s’ouvre au XVIIIe siècle au monde extérieur, à l’opposé de l’implantation médiévale fermée sur elle-même et vivant en autarcie. On y retrouve désormais un quartier pour les hôtes annexant le logis de l’abbé, le quartier monastique, l’église abbatiale et la cense. Proposant une certaine image de grandeur et de dignité, l’abbaye illustre à merveille la transformation de penser la relation avec l’extérieur qui a bouleversé le monde abbatial au XVIIIe siècle.
L’abbaye dessinée par L.-B. Dewez comporte une partie noble construite selon un plan en H et est précédée d’une longue cour fermée. Le corps de logis principal s’élève sur deux niveaux et est annexée par deux courtes ailes. D’ordre colossal à colonnes ioniques, la façade est couronnée par un fronton triangulaire portant les armes de l’abbaye ainsi que celle du commanditaire.
À l’intérieur, c’est l’escalier monumental en chêne qui marque le visiteur, ainsi que la stricte proportion des éléments et l’espace ample et ordonné, le tout reflétant l’équilibre et la raison, caractéristiques chères à l’architecte Dewez.
Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Église Saint-Guibert de Gembloux
Place André Henin 1, 5030 Gembloux
Classée comme monument le 1er février 1937
L’église Saint-Guibert est l’ancienne église abbatiale de l’abbaye bénédictine de Gembloux. Fondée vers 940 par le chevalier Wicbertus (appelé plus tard saint Guibert). L’édifice actuel a été reconstruit entre 1762 et 1779 par Laurent-Benoit Dewez, célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, après un incendie en 1678 qui a ravagé l’abbaye mais également la ville. Suite à la sécularisation des biens et la suppression des ordres religieux, l’abbaye est vendue en 1797. L’abbatiale devient alors église paroissiale en 1812 afin de remplacer l’ancienne église paroissiale située à la rue des Abbés Comtes. À l’origine l’édifice occupait un plan en croix, mais il a été amplifié d’un parvis et exhaussé entre 1885 et 1886 afin de former une nef. Aujourd’hui les bâtiments séculiers de l’abbaye ont été réaffectés par la Faculté agronomique de Gembloux (Université de Liège – Gembloux Agro-bio Tech).
Édifiée en briques et pierre avec un soubassement en calcaire, l’église comporte une nef de trois travées, un transept saillant et un chœur à chevet plat. La façade est ouverte d’un portail en plein cintre issu de la construction primitive. Celui-ci comporte une clé feuillagée et est surmonté d’un fronton triangulaire. La nef à trois travées est percée de baies trapézoïdales bombées à clé et de fenêtres en plein cintre à clé. Elle est rythmée de pilastres corinthiens supportant un entablement avec corniches et modillons. La nef est couverte d’une toiture en bâtière en ardoises à croupes. La croisée est surmontée d’un clocheton du XIXe siècle. Elle est flanquée à l’est d’une tour surmontée d’une toiture en cloche et d’un lanternon. Le transept saillant comporte à ses quatre angles une chapelle basse inscrite. La croisée est couverte d’une coupole aveugle et de voûtes en berceau. Le chœur abrite toujours les stalles des moines.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Beffroi de Gembloux
Place de l'Orneau
5030 GemblouxClassé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Abbaye d'Orval
Orval 1, 5150 Florenville (Villers-devant-Orval)
Classée comme monument le 17 juin 1971
Patrimoine exceptionnel de WallonieAbbaye cistercienne dès le XIIe siècle, les bâtiments monastiques d’Orval sont érigés avant 1200. En subsistent encore des vestiges du choeur, du transept et des piliers de la nef de l’église, ainsi que des éléments du cloître et de la salle capitulaire. Le matériau utilisé est cette pierre calcaire d’une couleur jaune très douce. Enrichis grâce à l’industrie sidérurgique par l’établissement de forges, les moines font bâtir au XVIIIe siècle, à côté de l’abbaye médiévale, un nouveau monastère par le célèbre architecte Laurent-Benoît Dewez. Celui-ci, entièrement détruit à la Révolution, a servi de fondations à l’abbaye cistercienne actuelle dont les bâtiments ont été construits à partir de 1926 par Henri Vaes.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Châtelet d'entrée du château de Boussu
Rue du Moulin 43, 7300 Boussu
Classé comme monument et site (château et abords) le 20 juin 1988
Patrimoine exceptionnel de WallonieOn peut pointer l’origine du château de Boussu à la fin du Xe siècle, lorsqu’un siège conduit par Othon II signale la présence d’une forteresse. Elle sera détruite au XVe siècle et ses vestiges utilisés pour fonder le château du XVIe siècle, lorsque le seigneur de Boussu commande à Jacques Du Brœucq, l’architecte de Marie de Hongrie, la construction d’une résidence de prestige de style Renaissance qui marqua fortement son époque.
Le château est connu grâce aux descriptions des XVIe et XVIIe siècles, aux gouaches d’Adrien de Montigny au tournant de ces mêmes siècles ou aux fouilles menées depuis 1991. Un plan de la fin du XVIIe siècle détaille un édifice entouré de douves, précédé d’un châtelet d’entrée bordé de deux tours et de ponts-levis. Ceux-ci donnent accès à un quadrilatère de près de 100 m de côté construit majoritairement en briques – laissant l’usage de la pierre aux soubassements, éléments portants ou structuraux – autour d’une cour d’honneur. Des tours quadrangulaires en soulignent extérieurement les angles tandis qu’un bâtiment en U se greffe au sud-est. De cet ensemble, ne subsiste que le châtelet d’entrée et son décor Renaissance : le bâtiment est partiellement démantelé en 1702 et reste pratiquement à l’abandon avant d’être rasé au début du XIXe siècle. Il est alors intégré à une nouvelle demeure détruite, hormis sa remarquable chapelle néogothique de la fin du XIXe siècle, en 1944.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Hôtel de ville de Binche et beffroi
Grand Place, 7130 Binche
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (hôtel de ville)
Patrimoine mondial en décembre 1999 (beffroi)Sur la Grand-Place, la fondation de l’hôtel de ville de Binche est liée au développement économique de la cité – siège de la halle aux viandes – et à l’émergence des libertés communales, dont le beffroi constitue un autre puissant symbole. À ce titre, celui-ci a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco comme les autres beffrois de France et de Belgique. Les trois arcades du rez-de-chaussée et la base du beffroi datent du XIVe siècle. Remanié par Jacques Du Broeucq au XVIe siècle, modifié par Laurent-Benoît Dewez (vers 1770) dans le style néoclassique, l’hôtel de ville recouvre son allure initiale à la fin du XIXe siècle. Le beffroi abrite également une horloge et un carillon du XVIe siècle.
Catégorie :Lieu :Auteur de la fiche :Carte :Collégiale Sainte-Begge
Place du Chapitre, 5300 Andenne
Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de WallonieLa collégiale Sainte-Begge a été construite entre 1770 et 1775 par l’architecte L.-B. Dewez. L’édifice est composé de trois nefs à cinq travées, d’un transept haut et saillant et d’un chœur à trois travées et chevet polygonal. Il est surmonté d’une toiture en berceau à lunettes sur doubleaux et d’une tour située au-dessus du chevet.
La façade comporte deux niveaux. Le premier est caractérisé par des pilastres ioniques supportant un entablement. L’étage est orné de deux niches à fronton courbe placées de part et d’autre d’une porte en plein cintre moulurée et portant le chronogramme de 1773. Le second niveau est rythmé par des pilastres aux chapiteaux corinthiens, il est ouvert d’une baie en plein cintre flanquée de deux niches en cul de four. Le tout est surmonté d’un entablement et d’un fronton triangulaire.
La nef est rythmée par des arcades en plein cintre ornées de pilastres aux chapiteaux composites. Ces arcades sont surmontées d’un entablement mouluré et d’un clair étage. La nef est flanquée de collatéraux voûtés dont la clé est feuillagée. Des fenêtres surbaissées éclairent la nef, le transept et le chœur.
Les bras du transept s’achèvent par une abside à trois pans. La croisée du transept est quant à elle surmontée d’une fausse coupole.
Le chœur de trois travées est fermé par un chevet polygonal flanqué de deux absides et annexé de sacristies et d’une salle capitulaire. Le chevet est surmonté d’une haute tour de quatre niveaux coiffée d’une toiture en cloche. Chaque face est ouverte d’une ouïe en plein cintre.
Remarquons l’intérieur de style Louis XVI, les stalles Renaissance (XVIIe siècle) du chœur, les autels en marbre (XVIIIe siècle) et le tombeau de sainte Begge dans le transept, ainsi que le trésor abritant la châsse Renaissance de la sainte, fondatrice de l’abbaye d’Andenne et sainte patronne de la ville.
Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :