Située sur le territoire du comté de Namur, l’église Saint-Rémy de Landenne est un édifice classique construit en 1760-1761 par le chapitre Notre-Dame de Sclayn. Elle comprend une maigre tour, une large nef de trois travées, un transept saillant et un choeur à trois pans. L’église abrite plusieurs pierres tombales des XVIIe et XVIIIe siècles parmi lesquelles celle de Charles d’Oultremont et de ses deux épouses, datée de 1661. Encastrée dans le mur du transept sud, cette grande dalle de calcaire de Meuse peinte en noir et taillée en bas-relief commémore le défunt, entre ses deux épouses, mains jointes. Un cartouche, situé sous les gisants, porte une inscription gravée : « Charles baron d’Oultremont (…) gentilhomme de la chambre de son altesse l’électeur de Cologne, prince de Liège et de son conseil ordinaire (…) ». L’inscription fait référence au prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière.
Dans le choeur de l’église Saint-Étienne de Seilles se trouve une stèle à la mémoire du chef d’escadron Édouard de Mercx de Corbais. Officier au service de l’Autriche entre 1805 et 1809, il passe au service de l’empire français comme capitaine au 8e chevau-légers lanciers et prend part à la douloureuse campagne de Russie au cours de laquelle il est grièvement blessé et fait prisonnier. Transféré à Saratov, sur la Volga, il parvient à s’échapper le 4 août 1813, après 9 mois de captivité et à rejoindre le QG impérial à Dresde. Napoléon le promeut chef d’escadron pour sa bravoure. Il participe ensuite aux batailles de Kulm, Pirna, Leipzig et Hanau, où il est une fois encore blessé. En 1814, il prend part à la bataille de Paris avant le premier exil de l’empereur. Il rejoint ensuite l’armée néerlandaise et sert en Belgique dans les rangs de l’armée des Pays-Bas pendant la campagne de 1815. Édouard de Mercx de Corbais est inhumé dans la sépulture de famille, dans le cimetière jouxtant l’église.
Le cimetière de Petit-Waret, section de la localité de Landenne, abrite la tombe d’un soldat des guerres napoléoniennes. L’épitaphe de Pierre Stiénon précise qu’il fut « décoré de la croix de fer de Napoléon Ier » ; le soldat fut en fait décoré de la médaille de Sainte-Hélène, qu’il demanda à Napoléon III sous le Second Empire. Pierre Stiénon est décédé le 3 mai 1877 à l’âge de 93 ans.
Sous l’Ancien Régime, Vezin était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. L’entité est constituée de nombreux hameaux au départ du village de Vezin (Houssoy, Melroy, Sclaigneaux, Sclairmont et Ville-en-Warêt). Au centre du hameau de Ville-en-Warêt se trouve une belle ferme en U, homogène et clôturée, construite en calcaire dans la première moitié du 18e siècle et progressivement restaurée depuis plusieurs années. La ferme se compose d’un logis double de facture traditionnelle. Contre un des angles de la façade arrière se situe une tour carrée de trois étages. À droite du logis se trouvent les dépendances et, en face, une petite grange percée d’une porte charretière et des étables. Derrière la grange ensuite, encore une ancienne aire de battage, endroit où l’on séparait les graines des épis et tiges des plantes cultivées dans la région, le plus souvent des céréales. Le long de la rue, derrière le long mur de clôture, se déploie un grand jardin attenant à la ferme.
Classement comme monument et comme site le 5 juin 1981
Sous l’Ancien Régime, Vezin était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. L’entité est constituée de nombreux hameaux au départ du village de Vezin (Houssoy, Melroy, Sclaigneaux, Sclairmont et Ville-en-Warêt). Au centre du hameau de Houssoy se trouve la ferme du même nom. Elle fut autrefois le siège d’une seigneurie foncière achetée par la famille Salmier à Jean de Houssoy au début du 16e siècle. Construite en grès ferrugineux, la ferme s’est développée au 17e siècle autour d’un donjon carré probablement construit dans la première moitié du 14e siècle, seule partie classée de l’ensemble au titre de monument. Cette haute tour rassemble les composantes principales des maisons fortes du Moyen Âge et est constituée de quatre niveaux d’environ 9 m de côté. Ses murs sont percés de petites fenêtres carrées et d’une porte en plein cintre. Elle était autrefois fermée d’un toit d’ardoise et constitue l’angle du complexe agricole. L’asbl « Les compagnons de la tour carrée » œuvre à la restauration de la tour et y organise divers évènements (foire médiévale le 15 août, conférences, expositions). L’ensemble formé par la ferme et les terrains environnants a été classé comme site.
Dans la lignée des innovations architecturales du 19e siècle, les kiosques apparaissent dès les années 1820-1830 sous forme d’édicules provisoires et démontables. Jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, ils sont le produit de l’engouement musical qui se propage dans les villes et villages par le biais des sociétés de musique, des harmonies, des fanfares et des fêtes locales. Dès 1840, ces lieux privilégiés, souvent situés sur la place communale, s’implantent de façon permanente, comme un symbole du nouvel art musical. Il est le moyen de rendre accessible la culture musicale à tous. Un kiosque existe à Seilles, vraisemblablement depuis 1906 mais l’actuel aurait été érigé en 1935 ou 1936 à l’initiative de Charles Mélot. Posé sur un haut socle de pierre, le kiosque est constitué de colonnes en fer forgé supportant la toiture et reliées entre elles par une balustrade en fer forgé décorée de lyres dorées.
Sous l’Ancien Régime, Seilles était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. En contrebas de la très belle église romane classée se trouve la ferme d’Atrive, construite entre la fin du 16e et le début du 17e siècle. Son nom viendrait du latin trivium signifiant « rencontre de trois voies ». On accède à une longue cour par un grand portail orné de deux blasons dont celui des Atrive. Le côté sud de l’ensemble est occupé par de longues étables qui épousent la courbe de la voirie. Au nord se trouve le logis, construit pour la première fois au 16e siècle mais transformé vers 1617, comme l’indiquent les inscriptions au-dessus d’une des portes, ornée des blasons des propriétaires Philippe d’Orjo et Marguerite de Nève.
Sous l’Ancien Régime, Seilles était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. Au milieu d’un quartier composé de vieilles maisons en pierre et en brique, l’église Saint-Étienne remonte à la seconde moitié du 11e siècle. Tout comme l’église de Sclayn, il s’agit d’une fondation de l’abbaye de Cornelimunster, près d’Aix-la-Chapelle. La tour romane, dotée de meurtrières, avait à l’origine une fonction défensive, comme à Sclayn, mais également résidentielle. Le porche et les collatéraux, de style gothique, datent pour leur part du 16e siècle. L’intérieur est typique du style mosan avec ses colonnes carrées et son plafond en bois mais est surtout remarquable pour ses peintures murales d’origine médiévale découvertes lors de travaux de restauration dans les années 1970. À l’intérieur sont conservées de nombreuses statues en bois des 17e et 18e siècles, quelques belles peintures et un grand nombre de dalles funéraires gothiques, Renaissance et de l’Époque moderne. Dans le mur du cimetière, on trouve également un fragment de croix gothique daté de 1578.
Sous l’Ancien Régime, Seilles était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. Le quartier de Reppe, abritant une importante activité économique, est également considéré comme un hameau. Situé en face d’Andenelle, il est constitué d’une trentaine de maisons et de quelques fermes du 17e au 20e siècle. Parmi celles-ci se trouve la chapelle Saint-Martin, coincée entre le chemin de fer et la Meuse au milieu des entreprises. Ce petit édifice religieux du 11e siècle constitue à lui seul une ligne du temps de l’histoire de l’art : fonts baptismaux romans (transportés à l’église Saint-Pierre de Huy en 1856), armoires murales en bois des 16e et 17e siècles, statues et pierres tombales des 16e, 17e et 18e siècles, sacristie du 18e siècle. Cet édifice remarquable se trouve toutefois dans un environnement des plus inattendus. L’intérieur est caractéristique de l’architecture romane : la nef est sobre, dépouillée d’ornements, rythmée d’étroites arcades en plein cintre et éclairée par de petites fenêtres. L’ensemble a été restauré en 1968.
Classement comme monument et comme site le 10 juillet 1980
Juste en face de l’exceptionnelle église romane dédiée à saint Maurice se trouve un autre bâtiment médiéval, daté des 14e et 15e siècles. L’édifice est couplé à l’ancien immeuble Tonglet-Magnée devenu maison communale en 1958 avant que l’ancienne commune de Sclayn ne rejoigne Andenne après la fusion des communes en 1977. Primitivement composé d’un imposant volume couplé d’une sorte de tour carrée, l’ancien presbytère a été édifié par le chapitre de la collégiale Saint-Maurice. À l’arrière, dans le mur du jardin, se trouve une pierre de remploi datée de 1709 portant les armes de Michel Crèvecœur, prévôt de la collégiale, avec sa devise. Au Moyen Âge, une collégiale est une église confiée à un groupe de chanoines formant un chapitre collégial. Ceux-ci doivent chanter quotidiennement l’office divin et accomplir les fonctions liturgiques dans l’église. Celle-ci n’est toutefois pas paroissiale ; les habitants du coin n’y reçoivent pas les sacrements. Traditionnellement, un chapitre était fondé par un seigneur ou une famille seigneuriale ; celui de Sclayn fut fondé vers 1106 par l’empereur germanique Henri IV. À la tête du chapitre se trouve un prévôt, secondé par un doyen et composé de chanoines.