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5300

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Église Saint-Firmin à Bonneville

Sous l’Ancien Régime, Bonneville était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. Au centre du village se trouve son église paroissiale, édifice d’origine romane construit en grès et calcaire et qui aurait été érigé en partie dans la seconde moitié du 11e siècle. En effet, la tour et la partie avant de la nef datent encore de cette époque mais l’église a été l’objet de nombreuses modifications au cours des siècles. Le chœur est reconstruit au 18e siècle et la nef est agrandie par les côtés en 1865. 

On accède à l’édifice par un portail de se style Louis XIII portant la date de 1712 surmonté d’une fenêtre ronde du 19e siècle. La façade avant se caractérise par la massive tour qui, à l’origine, devait certainement avoir un rôle défensif et conserve des ouvertures qui devaient permettre l’envoi de projectiles contre les assaillants. À l’intérieur, outre des vitraux réalisés en 1963, on trouve également un tronc gothique en pierre bleue du 16e siècle, des statues des 16e et 18e siècles et quelques belles dalles funéraires. Parmi celles-ci, notons la dalle de François de Ronveau, dit Caverenne, décédé en 1603, et celle de Jean de Namur, l’un des propriétaires de la cense de Dhuy, décédé en 1569. 

L’église est ceinte de son ancien cimetière.

Rue du Centre
5300 Bonneville

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Classé comme monument et comme site le 23 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

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Église Saint-Pierre d'Andenne

Le hameau d’Andenelle, situé dans le prolongement même de la ville d’Andenne, abrite l’église Saint-Pierre, dite « des Sarrasins ». Édifiée en partie au XIIe siècle en moellons de grès et de calcaire, elle se caractérise par sa tour et sa nef romanes en pierre bleue. Elle témoigne de la richesse des artisans de l’endroit et est une des plus anciennes de la région. 

Le sanctuaire évolue toutefois au fil du temps : les piliers extérieurs sont remplacés au XVIIe siècle, le portail d’entrée est déplacé au XIXe siècle, un transept et un chœur néo-romans sont bâtis en 1860 et les collatéraux sont reconstruits en 1923. 

Outre de nombreuses pierres tombales des XVIe et XVIIe siècles, l’intérieur de l’édifice abrite quelques pièces d’intérêt parmi lesquelles des bénitiers du XVIe siècle. 

Sur le trottoir devant l’église se trouvent des coquilles en bronze reliant cette église à celle de Sclayn. Elles tracent depuis 2004 la route reliant Aix-la-Chapelle à Namur qui est empruntée par les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle. Andenne se situe en effet sur la « Via Mosana » qui relie l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique à la cité espagnole.

Place Tombu
5300 Andennelle

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Classée comme monument le 8 février 1946

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, place des Tilleuls n° 48

En Belgique comme dans d’autres pays européens, le mouvement architectural « Art nouveau » se développe à la fin du 19e siècle. Celui-ci privilégie le fer et le verre dans les habitations et use en grande quantité de la brique ; l’architecture devient alors une alliée de l’industrie et des technologies nouvelles. 

L’architecte pense ainsi un langage architectural mais crée également le décor intérieur et le mobilier, conçus en parfaite harmonie avec l’architecture du lieu. L’Art nouveau trouve son public dans l’aristocratie mais également dans la petite et moyenne bourgeoisie et se propage sous une forme simplifiée, limitée le plus souvent à l’apport d’un extraordinaire vocabulaire décoratif fait de jeu de briques colorées, de fresques en sgraffites, de ferronneries travaillées et de pierres soigneusement taillées. 

La place des Tilleuls abrite un très bel exemple de ce type d’architecture. Cette maison, bâtie en 1907 par l’architecte Achille Simon, fils du bourgmestre d’Andenne, présente une façade en briques jaunes et pierre de taille assez sobre. Le rez-de-chaussée et les étages adoptent une coupure dans l’alignement et les formes des baies. Les lignes sinueuses des ferronneries du balcon et du soupirail apportent une note de fantaisie à l’ensemble. Au second étage, un grand arc est décoré de verre coloré et de céramique. On y voit un cygne nageant au milieu de nénuphars et d’iris aux tiges ondoyantes. Le soleil perce à l’horizon. L’intérieur conserve également quelques belles réalisations Art nouveau. L’ensemble a été restauré en 1998.

Place des Tilleuls 48
5300 Andenne

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Classée comme monument le 16 janvier 2002

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Gymnase de l'Athénée royal d'Andenne

L’Athénée royal d’Andenne, ou Athénée Jean Tousseul, est riche d’une longue histoire qui remonte à 1815. Une statue en grès représentant Minerve, œuvre du sculpteur Angelo Hecq, orne l’entrée de l’école depuis 1949. Parmi les divers complexes qui forment l’école se trouve le gymnase, qui a fait l’objet d’une mesure de classement. Dès le 19e siècle, l’école joue un rôle déterminant dans l’apparition des salles de sports. L’athénée d’Andenne conserve précieusement un intéressant gymnase conçu en 1883-1884 selon les dispositions prévues quelques années auparavant par G. Docx, premier inspecteur du cours de gymnastique. Il maintient intacts la charpente en bois reposant sur deux rangées de piliers ornés de chapiteaux ioniques et supportant une large verrière, ainsi qu’une galerie avec un garde-fou en ferronnerie ceinturant la salle à mi-hauteur. Un tel aménagement n’est pas fréquent en Wallonie et relève davantage du privilège que de la pratique courante. À l’époque, il existe en effet des disparités entre les réseaux et les types d’enseignements. Si le cours de gymnastique est obligatoire dans les écoles primaires communales depuis 1879, il est fréquent qu’il se donne sans appareil ni salle spéciale.

Rue Adeline Henin 3
5300 Andenne

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Classé comme monument le 2 juin 1995

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Cimetière des Fusillés à Andenne

Le 19 août 1914, l’armée belge fait sauter le pont qui traversait la Meuse à Andenne pour freiner l’avancée des troupes allemandes. Furieuses, celles-ci construisent un pont provisoire et traversent le fleuve le 20 août. S’ensuit le pillage des maisons de la ville. Le lendemain, à 4h du matin, les habitants sont chassés de chez eux et rassemblés sur la place des Tilleuls où les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Trois sont fusillés sur place et 214 autres emmenés le long de la Meuse pour y subir le même sort. Les survivants sont chargés d’enterrer les victimes et les femmes de faire disparaître les taches de sang qui jonchaient les rues. Andenne connaît ce jour-là un des pires massacres de civils par l’armée allemande au cours de la Première Guerre mondiale. En mémoire des disparus, le mur contre lequel ils ont été exécutés a été conservé ; il est précédé de parterres de fleurs entourés de pierres portant les noms et âges des victimes. Au centre du mur, une pierre commémorative rappelle le drame et un monument est inauguré le 21 août 1920.

Quai des Fusillés

5300 Andenne

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Classé comme site le 29 septembre 1993

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme de la Vaudaigle à Andenne

Groynne est un des hameaux de l’entité d’Andenne. Il est organisé autour de l’église Notre-Dame, perchée sur une petite butte et entourée d’arbres. 

Dans le hameau se trouve un bâtiment d’une grande valeur architecturale, la ferme de la Vaudaigle. Elle regroupe des constructions en U, édifiées en calcaire aux XVIIe et XVIIIe siècles et visibles de loin grâce à deux tours : une tour carrée abritant l’escalier commun et une tour ronde surmontée d’un colombier. Au-dessus du portail d’entrée se trouve une dalle armoriée décorée d’un blason et portant l’inscription « Seigneur Wathyer des Fossez dit Gerbehay, capitaine, et damoiselle François de Vervy son espeuse, 1615 ». 

La ferme était autrefois entourée de douves et regroupe, autour d’une grande cour, les divers bâtiments. Le logis, à l’angle sud-est, est séparé des étables par la tour carrée ; au nord se trouve la grange, remaniée au XIXe siècle.

Rue Vaudaigle 8
5300 Andenne

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Classée comme monument et comme site le 19 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison, rue Charles Lapierre n° 2

À côté de l’ancien hôtel de ville se trouve une belle maison flanquée à l’arrière d’une tour carrée et d’un petit jardin clôturé. Il s’agit d’une des belles constructions traditionnelles de la région, en brique et pierre bleue, datée de 1641, comme le précisent des ancres situées sur la façade. 

Elle a toutefois subi des transformations au 18e siècle ; de cette époque datent la porte et les baies des fenêtres du rez-de-chaussée. Il s’agit d’une des anciennes maisons patriciennes de la ville, c’est-à-dire une des habitations des membres de l’aristocratie ou de la haute bourgeoisie andennaise. Elle traduit bien l’ambiance contrastée de l’architecture d’Andenne où des rues étroites bordées de maisons anciennes mènent progressivement dans le cœur historique où la transition est surprenante.

Rue Charles Lapierre 2
5300 Andenne

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Classée comme monument le 22 mai 1981

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maison dite de sainte Begge, Place Sainte-Begge 5

En 692, sainte Begge fonde un monastère aux abords d’une source, non loin d’un ancien pont de l’époque romaine. Begge était la fille du maire du palais Pépin Ier l’Ancien dit de Landen. Née vers 620, elle épouse Ansegisel, fils de l’évêque de Metz. Leur descendance est prestigieuse : Pépin II de Herstal, Charles Martel, Pépin III le Bref et Charlemagne ! Vers 670, elle se retrouve veuve suite à l’assassinat de son époux mais ce n’est qu’en 692 qu’elle décide de fonder un monastère à Andenne. 

Ce monastère est double : un quartier est réservé aux frères et un second aux sœurs. Begge se rend ensuite à Rome pour entériner cette fondation par le pape Dieudonné II puis obtient de sa sœur Gertrude que des religieux et religieuses venus du monastère qu’elle avait elle-même fondé à Nivelles puissent s’établir à Andenne afin de jouer le rôle de moniteurs et monitrices de la nouvelle institution. 

Ainsi débute il y a treize siècles le prestigieux passé de la ville. Sur la place qui porte le nom de la fondatrice du monastère, une maison est dite « de sainte Begge ». Datée par ses ancres de 1623 et accolée à un bâtiment plus ancien, elle comporte une très belle façade à pignon en brique et pierre bleue. Elle est ornée en hauteur d’une niche abritant une statue de la sainte en bois datant du 17e siècle. En contrebas se trouve la porte Saint-Étienne, une des quatre anciennes entrées de la ville.

Place Sainte-Begge 5
5300 Andenne, Belgique

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Classée comme monument le 12 avril 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château ou Tchestia di Scovie

Derrière l’ancien hôtel de ville se trouve une imposante demeure en calcaire datant du XVIIe siècle, le Tchestia di Scovie ou château de Scovie, qui constituait à l’origine une défense de la ville. 

L’ensemble est construit à flanc d’une haute base talutée et, à l’arrière, se trouve une tour carrée abritant un escalier en bois. Le pignon oriental de la maison est quant à lui percé d’un colombier. 

Le ban d’Andenne et sa seigneurie détenue par le chapitre de la collégiale Sainte-Begge se trouvaient en effet à la frontière entre le comté de Namur, dont il relevait, et la principauté épiscopale de Liège. Comme d’autres villes frontalières, Andenne possédait donc quelques moyens de défense et, non loin de là, la forteresse de Thon-Samson jouait le même rôle. 

Au Moyen Âge, les luttes entre Namurois et Liégeois sont courantes, telle la Guerre de la Vache à la fin du XIIIe siècle. 

À l’Époque moderne, le comté de Namur fut le théâtre de nombreux combats et fut envahi à plusieurs reprises par les troupes des rois de France Henri II au XVIe siècle et Louis XIV au XVIIe siècle.

Rue Winand 36 C
5300 Andenne

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Classé comme monument le 21 juin 1977

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Ancien hôtel de ville d'Andenne

Sur la petite place du Perron se situe l’ancien hôtel de ville dans lequel se trouvaient les services communaux avant le déménagement dans la maison communale actuelle en 1922. 

Cette construction classique en pierre bleue partiellement enduite date de 1722. Sa façade est richement décorée. Les pilastres à refends du rez-de-chaussée laissent place à des colonnes ioniques à l’étage et le tout est dominé par un fronton triangulaire. La toiture en ardoise est surmontée d’un clocheton hexagonal. 

Dans les caves de l’édifice subsistent encore deux cachots du chapitre. Sous l’Ancien Régime, le chapitre de la collégiale Sainte-Begge est en effet seigneur des lieux. Le ban d’Andenne comprenait 32 seigneuries et cours de justice dans lequel le chapitre possédait le droit de haute et de basse justice et avait le droit d’y nommer la cour échevinale qui rendait la justice avec l’aide du comte de Namur. 

Ancienne place principale d’Andenne et plaque tournante de la vie marchande, le lieu est baptisé "place du Perron" en référence à la fontaine dite "du Pairon", construite à cet endroit en 1764. Démolie et remplacée en 1860, détruite à nouveau en 1909, elle est une dernière fois remplacée par la fontaine actuelle, installée le 20 juin 1992 à l’occasion du 1300e anniversaire de la ville. Elle est l’œuvre de l’artiste andennois Guy Forthomme.

Place du Perron
5300 Andenne

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Classé comme monument le 23 mars 1977

Institut du Patrimoine wallon