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Souvenir du canal de Mons à Condé

Le développement des voies navigables sous le régime français est très favorable au département de Jemappes, producteur de charbon. Dès les premières années de l’annexion, l’idée d’un canal entre Mons et Condé le long du cours de la Haine germe dans l’esprit des décideurs et des industriels. Le gouvernement français souhaite notamment créer un important réseau de canaux sur le territoire national dont un devrait relier Paris à la Belgique. Le 15 janvier 1801, les Consuls chargent le ministre de l’Intérieur d’étudier le dossier. 

Plusieurs années de réflexion et de changements d’avis retardent pourtant le projet qui refait surface après la publication d’un décret impérial du 3 avril 1806. Le 1er mars 1807, Jacques-François Piou, ingénieur en chef du Corps impérial des ponts et chaussées, propose un nouveau tracé en ligne droite de Mons à Condé. Ce projet est approuvé par décret impérial le 18 septembre 1807 ; les travaux débutent un mois plus tard et durent plusieurs années. 

Au moment de la chute de l’Empire en 1814, le chantier est toujours en cours, majoritairement du côté français. Les travaux sont rapidement achevés du côté belge, grâce à l’intervention de Guillaume d’Orange ; le canal est alors provisoirement relié à la Haine. Plusieurs fois modernisé au cours du XIXe siècle, il change de visage à plusieurs reprises au fil des décennies et rares sont les témoins de sa physionomie à l’époque napoléonienne.

Quelques vestiges d’époque sont visibles du côté de Pommeroeul.

Dans le Hainaut également, un autre projet voit le jour sous le régime français. Un décret des Consuls du 4 mai 1803 ouvre la voie à la création d’un canal entre Charleroi et Bruxelles. Ce projet ne se concrétise toutefois pas sous Napoléon ; les travaux débutent en 1827, sous l’impulsion du régime hollandais.

Mons - Pommeroeul - Condé

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Frédéric MARCHESANI, 2014

© Office du Tourisme - Béatrice Caufriez

Le crossage de rue en Wallonie picarde

Le mercredi des Cendres, dans quelques rares localités du Hainaut occidental, a lieu le crossage de rue. Le principe du jeu est le suivant : des tonneaux sont installés devant les cafés du village. Les participants doivent atteindre ces cibles en cognant sur une boule en bois avec un maillet à long manche. L’originalité repose sur le principe de « deux coups en avant, un coup en arrière », les premiers effectués par la première équipe, le deuxième effectué par l’équipe adverse qui tape dans l’autre sens. 

A chaque partie, on parie sur le nombre de « coups » qu’il faudra pour toucher la cible. La journée est ponctuée par des haltes dans les cafés. Le crossage de rue est réservé à la gente masculine… Il est pratiqué, par exemple, à Chièvres, à Blaton, à Stambruges et à Angre.

Mercredi des Cendres

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013