Code postal
6560

D. Timmermans

Monument DROUET

Un monument a été érigé en hommage au général dans la rue Mont-de-Solre en 1995. Il se présente sous la forme d’un bloc de granit surmonté d’un aigle et sur lequel se trouve une plaque commémorative portant l’inscription suivante : « Au 1er corps d’armée et son général J.-B. Drouet, comte d’Erlon. Bivouac des 14 et 15 juin 1815 ». 

Plus bas, une petite plaque de marbre en forme de giberne, plus discrète, est gravée d’une aigle couronnée et de l’inscription « À nos conscrits, 1798-1815 ». L’inaction du 1er corps d’armée malgré sa présence dans la région à l’époque reste un mystère. Pourquoi Drouet d’Erlon et ses hommes ne prirent-ils part à aucune des deux batailles du 16 juin alors qu’ils étaient en mesure d’intervenir ? Il semble que des ordres confus et contradictoires aient mené le général à rester à l’écart, mais rien ne nous permet d’imposer un avis précis sur la question.

Rue Mont-de-Solre
6560  Solre-sur-Sambre ( Erquelinnes)

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014

F.-E. de Wasseige

Château de Solre-sur-Sambre

Ancien siège d’une seigneurie tenue par les Barbençon, pairs du Hainaut, la terre de Solre-sur-Sambre connut une histoire mouvementée à la fin du Moyen Âge. Accusé d’avoir comploté contre Philippe le Bon, le seigneur fut condamné et exécuté en 1480. Sa terre fut confisquée par le duc de Bourgogne et rachetée par son chambellan Antoine de Croÿ. 

Le château fort de Solre-sur-Sambre est situé en contrebas du village actuel, dans une plaine marécageuse irriguée par la Thure. La forteresse fut érigée dans le but de protéger le comté face à une enclave de la principauté de Liège et est encore de nos jours un des rares témoins conservés de l’architecture militaire de l’ancien comté de Hainaut. Les travaux furent achevés en 1486 par le nouveau seigneur de Solre, Jean Carondelet, grand chancelier de l’empereur Maximilien Ier.

La forteresse fut érigée dans le but de protéger le comté de Hainaut face à une enclave liégeoise. Bien que remanié par la suite, le plan de la forteresse reste cohérent : le donjon-porche du XIIIe siècle en constitue le point de départ et se dressait seul à l’origine au bord de la rivière. Au XIVe siècle, suivant le tracé de l’ancienne basse-cour, une enceinte de 48 m sur 43 épaulée par quatre tours d’angles vint renforcer la défense du château. L’ensemble est entouré d’un fossé, toujours inondé par la Thure actuellement. Le donjon se vit alors intégré dans le circuit défensif, au même titre que les autres tours de l’édifice. Tous sont reliés par des courtines crénelées et hourdées reposant sur des arcades en plein cintre dont certaines sont conservées à l’ouest. Au même moment, un nouveau logis seigneurial fut aménagé et une chapelle castrale, aujourd’hui disparue, fut édifiée. 

À l’Époque moderne, le confort de la bâtisse prima sur son rôle défensif, les frontières des États médiévaux ayant depuis longtemps été redessinées. Le bel étage du donjon fut transformé en salon d’apparat, l’aile frontale ouverte sur l’extérieur.

Le château abrite le général Drouet d’Erlon dans la nuit du 14 au 15 juin 1815, avant la bataille des Quatre-Bras. Né à Reims en 1765, il prend part aux guerres de la Révolution entre 1792 et 1794. Pendant les campagnes de l’Empire, il combat entre autres à Austerlitz. Napoléon le fait comte d’Erlon le 28 janvier 1809. Au moment de la campagne de 1815, il est nommé commandant du 1er corps d’observation à l’armée du Nord le 6 avril puis est nommé pair de France le 2 juin. Bien que présent dans la région, il ne prend part ni à la bataille de Ligny, ni à la bataille des Quatre-Bras, mais bien à celle de Waterloo, au cours de laquelle il s’empare de la ferme de la Haie Sainte. Après la défaite, il est proscrit et se réfugie à Munich et Bayreuth. Il est condamné à mort par contumace le 10 août 1816, mais est amnistié à l’occasion du sacre de Charles X le 25 mai 1825. Nommé maréchal de France le 9 avril 1843, il meurt à Paris le 25 janvier 1844 et est enterré dans sa ville natale.

Rue du Château-Fort
6560 Erquelinnes

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014