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4500

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Maison, rue du Marais n° 135

Conçu à l’origine comme un seul édifice sans doute du XVIIe siècle, le bâtiment est actuellement divisé en deux habitations. Chacune des deux parties est érigée en style mosan à pignons débordants à épis et bâtières de tuiles. 

Légèrement plus grand, le n° 135 se compose de deux niveaux de briques et calcaire pour les encadrements et d’un soubassement de grès et calcaire délimité par un bandeau. Des marches de la hauteur de ce soubassement donnent accès à une porte – sans doute de la première moitié du XIXe siècle – plus récente que les baies, autant d’éléments qui se présentent de la même manière dans l’habitation contiguë. 

Une petite ouverture à gauche de l’entrée marque sans doute l’emplacement de l’entrée originale. Le rez-de-chaussée est éclairé par une baie à traverse accolée à une baie à croisée à linteaux droits et montants harpés, toutes deux surmontées d’arcs de décharge. Deux baies à meneaux éclairent l’étage. Les appuis, traverses et linteaux sont prolongés en autant de bandeaux de calcaire. La façade arrière a été fortement remaniée dans un style contemporain. Un escalier en chêne à balustres tournés témoigne du mobilier d’origine.

Rue du Marais 135
4500 Huy (Tihange)

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Classée comme monument le 27 novembre 1989

Institut du Patrimoine wallon

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Presbytère de la paroisse Sainte-Marguerite à Tihange

Érigé au XVIIe siècle en moellons de grès ou calcaire, pour le soubassement de hauteur irrégulière, et en briques sous une bâtière d’ardoises, remanié au XVIIIe siècle et, pour certaines ouvertures des pignons, également au XIXe siècle, le presbytère se distingue par une tour circulaire qui en abrite l’escalier. Celle-ci, coiffée d’une flèche octogonale assez trapue sur une triple frise de briques, occupe la quatrième travée d’un bâtiment, qui en compte cinq sur deux niveaux. À gauche, un portail en plein cintre du début du XVIIe siècle donne accès à l’arrière de l’édifice.

Rue du Centre 26
4500 Tihange (Huy)

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Classé comme monument le 1er août 1933

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Château de Bonne-Espérance

Citée en 1155, la seigneurie de Tihange appartenait à la mense épiscopale, le château relevant en fief de la Cour féodale de Liège. Ce village possédait sa propre cour de justice dont les membres étaient directement nommés par le prince-évêque jusqu’au XVIIIe siècle, lorsque la seigneurie fut engagée.

Jouxtant la maison Loumaye ou château Bodart, le château de Bonne-Espérance domine de sa tour le paysage environnant. L’ancêtre de la bâtisse actuelle, dont il ne semble rien rester, est traditionnellement attribué aux Templiers.

Il faut en effet attendre la fin du XVIe siècle pour que lui succède un ensemble de calcaire et briques rouges, noires et blanches, par endroits, soubassement de moellons de grès et couverture d’ardoises. Cette construction de deux niveaux est surplombée d’une tour carrée dans-œuvre de 5 niveaux sous une flèche hexagonale. Entre chaque étage de la tour se trouvent trois panneaux de calcaire délimités par un pourtour de briques. Ils sont tous trois armoriés et millésimés de 1588. Le premier porte les armes d’Albert Audacé, propriétaire à l’origine de la construction de l’édifice ; le second celles du prince-évêque Ernest de Bavière (1581-1612) ; le dernier les armes du Saint-Empire germanique, dont faisait partie la principauté de Liège en qualité de membre du cercle de Westphalie.

Les autres ouvertures de la façade principale ont été modifiées, probablement à la fin du XIXe siècle. Une porte cochère du XVIe ou XVIIe siècle ainsi qu’un portail, ouverts dans les dépendances latérales donnent accès à l’arrière du bâtiment et à sa façade à sept arcades, surmontées de baies plus récentes.

À l’ouest, une construction en retour d’équerre, largement remaniée, se distingue par une tour néo-mosane. Ce style est également celui des écuries et remises à voitures, érigées avec certaines pièces de remploi. La façade à rue se prolonge en dépendances, également remaniées pour la plupart. Le mobilier intérieur du château se compose essentiellement de cheminées non dénuées d’intérêt.
 

Rue de Bonne-Espérance 36
4500 Huy (Tihange)

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Classé comme monument le 9 décembre 1991 (hors communs et tour néo-mosane)

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Maison Loumaye

Connue sous le nom de « château Bodart » du nom du bourgmestre de Huy et seigneur de Perwez qui la fit ériger en 1779, cette construction de style Louis XVI se dissimule dans un parc jouxtant le château de Bonne-Espérance. 

Le bâtiment est précédé d’une cour pavée accessible par un porche surmontée des armoiries des Bodart et bordée de la maison du jardinier et de dépendances agricoles. Il se présente sous la forme d’une demeure en briques enduites et calcaire sur soubassement de moellons en deux niveaux de hauteur dégressive surmontés d’une toiture à la Mansart à lucarne centrale à fronton millésimé. L’entrée en façade principale est soulignée d’un perron et d’un élégant portail qui occupent une travée centrale délimitée, comme les extrémités de l’édifice, par des pilastres à refends courant sur toute la hauteur de la façade. Élément remarquable, la porte est décorée d’une succession de putti sculptés entre d’autres motifs. Très semblable à la façade principale, la façade côté parc ne dispose pas de perron mais d’une porte-fenêtre à garde-corps de ferronnerie à l’étage de la travée centrale.

Le bâtiment est remarquable pour sa décoration Louis XVI, composée de cheminées, escalier également, huisserie et lambris mais également de toiles ornant les murs de la salle à manger et d’un salon. Ces toiles représentent des scènes de « bergeries » et de « chinoiseries ». À l’étage, une chapelle est dissimulée dans une suite de placards.

Rue de Bonne-Espérance 34
4500 Huy (Tihange)

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Classée comme monument et site (abords) le 23 octobre 1990

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Église Sainte-Marguerite de Tihange

Le noyau primitif de cet édifice de moellons de grès et de calcaire, situé autrefois au milieu d’un cimetière, remonterait au XIIIe siècle, avant que des transformations des XVIe-XVIIIe siècles n’en modifient quelque peu la physionomie. Il se compose d’une tour en avant-corps, de trois nefs de deux travées, d’un faux-transept à chapelles latérales, d’un chœur à chevet plat, d’une sacristie et d’une pièce abritant les fonts baptismaux.

La tour occidentale est constituée d’un soubassement, de deux niveaux et d’une flèche octogonale d’ardoises. La nef est accessible par un portail aménagé à une époque inconnue dans un des bas-côtés. Ceux-ci, comme la nef centrale, sont recouverts d’une même bâtière d’ardoises et portent les traces des remaniements mentionnés plus haut, transformations qui touchent également le chœur, relativement profond et les chapelles du faux-transept.

La décoration intérieure se cantonne principalement au plafond stuqué de la nef centrale (XVIIIe siècle) et à une peinture murale de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle représentant de manière particulière saint Christophe, portant un enfant. Le mobilier date en très grande partie du XVIIIe siècle, à l’exception de fonts baptismaux du XIVe siècle. Enfin, des monuments funéraires s’échelonnant du XVIe au XVIIIe siècle, jalonnent tant l’intérieur que l’extérieur de l’édifice.

Rue du Centre
4500 Huy (Tihange)

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Classée comme monument le 1er août 1933

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Église Sainte-Gertrude de La Neuville

Remontant vraisemblablement au XIVe siècle, l’édifice qui occupe encore le cœur d’un petit cimetière, se compose simplement d’une tour placée en avant-corps, érigée sans doute au XVIe siècle, d’une nef de trois travées et d’un chœur à abside à trois pans, qu’il faut vraisemblablement situer, pour ces deux derniers éléments, au début du XVIIIe siècle. 

Construite entièrement en moellons calcaires et surmontée d’une flèche octogonale, la tour se démarque du reste d’édifice, bâti en briques et calcaire. La nef est éclairée de part et d’autre par de hautes fenêtres entre lesquelles prennent place des chapelles latérales, plus basses et liées probablement à une phase de construction du XVIIe siècle. D’une facture similaire, le chœur est également éclairé de ces mêmes baies. Une sacristie récente complète l’ensemble.

La décoration intérieure, tout comme le mobilier, date en très grande partie de la première moitié du XVIIIe siècle et est rehaussée d’intéressantes pierres tombales qui s’échelonnent du XIVe au XVIIIe siècle.

Place de l’église Sainte-Gertrude
4500 Huy (Tihange)

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Classée comme monument le 1er août 1933

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Château-ferme de La Sarte

Cet ensemble de moellons de grès, briques et calcaire date, pour l’essentiel, des dernières années du XVIIe siècle. Peut-être résidence du doyen du chapitre de Huy avant de revenir à diverses familles importantes, il est accessible par une modeste drève menant à un porche-colombier. De forme quadrangulaire sous une toiture en pavillon et bordé d’une remise à voitures, celui-ci donne accès à une cour autour de laquelle se distribuent les bâtiments. 

Le plus imposant est le manoir proprement dit, prolongé d’une conciergerie plus récente (sans doute début XXe siècle). Ce logis de deux niveaux se compose de trois travées centrales encadrées d’ailes en retour qui délimitent un perron doté de garde-corps en ferronnerie du XVIIIe siècle. Un cartouche enserré dans le linteau de l’entrée indique le millésime 1695. Recouvertes d’une haute toiture d’ardoises à croupes, les combles sont éclairés d’oculi ou de lucarnes. La façade arrière répond à celle côté cour, hormis les ailes en avancée, remplacées par une travée unique. Une tour quadrangulaire en hors-œuvre occupe un des côtés du manoir

Les étables ainsi que l’habitation du censier occupent le côté de la cour situé face à l’entrée. Le dernier côté est fermé par un mur, sans doute en partie du XXe siècle mais utilisant des éléments de remploi et dans lequel se détache une petite ouverture. Ce mur se prolonge en deux dépendances symétriques du XXe siècle suivies d’autres, plus anciennes. Un parc s’étend à l’arrière du château.

Route de Hamoir, 89-91
4500 Huy (Tihange)
 

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Classé comme monument le 19 juin 1984

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Calvaire du thier de Statte

À l’entrée du Chemin-de-Messe, un sentier pavé qui grimpe à flanc de coteau jusqu’à l’ancienne église Saint-Étienne-au-Mont, se dresse un Christ en croix en bois, peut-être du XIVe siècle. Restauré en certains endroits (bras), il repose sur un socle mouluré et est abrité sous un auvent en forme d’arc brisé, surmonté d’une croix de pierre. Cet aménagement pourrait dater de 1886 si on en croit le chronogramme « pItIe MIserICorDe seIg(n)euVr eXaVCez-noVs faIbLes peCheVrs ».

Chemin-de-Messe
4500 Huy

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Classé comme monument le 1er août 1933

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Ancienne église Saint-Étienne-au-Mont de Statte

L’origine de l’église s’évanouit dans le temps. Le bâtiment actuel est le résultat de la démolition partielle en 1899, pour être transformée en habitation, d’un sanctuaire construit en moellons calcaires en 1618 et restauré en 1735, d’après une inscription. 

De la nef de quatre travées terminée par un chœur arrondi ne subsiste qu’une seule travée, précédée d’une robuste tour quadrangulaire à flèche octogonale. L’entrée se faisait par une porte cintrée, surmontée par une baie de même type. Certaines ouvertures ne datent pour leur part que du XXe siècle. 

Un cimetière entoure l’édifice qui, au niveau de la tour, intègre plusieurs pierres tombales du XVIIe siècle. Parmi les tombes se détache une borne de la concession minière de Corphalie.

Chemin-de-Messe
4500 Huy

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Classée comme monument (église et murs longeant le Chemin-de-Messe) et comme site (ancien calvaire de Statte, ancien cimetière, église et Chemin-de-Messe) le 5 septembre 1978

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Maison, rue René Dubois n° 71-73

Cet ensemble des XVIIe et XVIIIe siècles se compose de deux bâtisses dont le n° 73, daté de 1668. Ce dernier se compose de quatre niveaux de hauteur décroissante en briques et calcaire sur soubassement de grand appareil. 

Les deux premiers niveaux ont été très largement modifiés au XIXe siècle pour aménager de grandes baies qui laissent encore deviner en partie l’aspect original. Cette disposition contraste avec les deux niveaux supérieurs qui conservent leurs baies rectangulaires ou carrées d’origine, prolongées par des bandeaux de calcaire. 

La façade arrière est dominée par une tour d’escalier carrée en maçonnerie et briques qui en occupe le centre. Une frise de briques dentée précède la toiture en pavillon. Deux ailes du XVIIIe siècle en retour d’équerre en briques et calcaire délimitent une cour intérieure dont le rez-de-chaussée est constitué de galeries supportées par des colonnes toscanes monolithes. 

Les deux niveaux supérieurs sont éclairés par des baies à meneau à barreau et surmontés de combles éclairés par de petites baies carrées, sous une toiture d’ardoise. Un niveau d’inondation datant de 1880 est gravé sur une des colonnes.

Rue René Dubois 71-73
4500 Huy (Statte)

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Classée comme monument (à l’exception de la façade à rue du n° 71) et site (jardin) le 30 septembre 1981

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