Construit en 1627, comme l’indiquent les ancres de la façade, cet immeuble de calcaire et briques dresse sa haute silhouette sur deux niveaux et demi sous combles. 

Élément remarquable, une tourelle d’angle, partiellement prise dans le gros œuvre, se développe depuis l’étage et abrite un escalier. 

Comme souvent, le rez-de-chaussée a été largement modifié pour devenir une surface commerciale. L’étage conserve davantage l’aspect d’origine du bâtiment avec ses deux baies à croisée dont les éléments horizontaux se poursuivent sur toute la largeur de la façade, de part et d’autre d’une niche. Le troisième niveau est éclairé par quatre petites baies carrées et les combles par cinq oculi aménagés dans la frise dentée. Une bâtière surmonte le tout. La tour, percée d’ouvertures du XIXe siècle, conserve trois niveaux d’oculi, dont les derniers, sous la toiture à huit pans, offrent un diamètre plus important. Des baies semblables à celles de la façade agrémentent les pignons où la maçonnerie occupe également une plus large place. 

La façade arrière, modifiée par l’activité commerciale, laisse présumer d’une disposition qui devait être relativement semblable à celle qui borde la rue.

Guidant les pèlerins, ces chapelles du milieu du XVIIe siècle jalonnent l’itinéraire traditionnel qui les mène jusqu’au porche de l’église Notre-Dame de la Sarte, qui n’était autre, à l’origine, que la chapelle autour de laquelle s’est développé le culte miraculeux de la Vierge. Remaniées voire déplacées aux XVIIIe et XIXe siècles le long du chemin des Chapelles ou Court Thier, celles-ci montrent une allure générale largement similaire. 

Il s’agit d’édicules en calcaire et briques enduites surmontés d’une toiture en pavillon d’ardoises, largement ouverts sur trois côtés par une arcade soutenue par des colonnes monolithes, le plus souvent toscanes. Ces colonnes sont doublées dans deux des chapelles par des demi-colonnes sur lesquelles reposent les arcs latéraux. 

Un relief polychrome du milieu du XIXe siècle, protégé par une grille en fer forgé ou une niche, pour une des chapelles, se détache sur le mur du fond et représente une des douleurs de la Vierge (visite au temple, fuite en Égypte, perte de Jésus, Christ portant la croix, mort du Christ sur la croix et descente de croix).

L’histoire du site remonte au XVIe siècle ou à la fin du siècle précédent. On ne peut mentionner à l’époque qu’une chapelle abritant une statue de la Vierge à l’Enfant. Celle-ci est pratiquement en ruine en 1621, lorsqu’une série de miracles se produit. La ferveur populaire entraîne très vite la construction d’un édifice de plus grande ampleur décoré par des artistes renommés, d’un cimetière et d’une habitation pour le chapelain. La chapelle est englobée dans l’édifice, avant la construction en 1854 du porche néobaroque à perron, sur les plans de l’architecte Vierset-Godin. De 1860 à 1973, des dominicains investissent le site et y aménagent un monastère.

Érigé entre 1624 et 1628 en briques et calcaire sur soubassement de moyen appareil, l’église se compose d’une nef unique terminée par un chœur à trois pans. Son horizontalité est soulignée par trois bandeaux tandis que de hautes fenêtres en arc brisé rythment les parois et que trois oculi surmontent le porche du XIXe siècle. Deux petites portes, murées, étaient aménagées latéralement pour la pratique du pèlerinage. Un clocheton à flèche octogonale domine la partie occidentale de la nef. Le chœur original est doublé, en 1931-1932, d’un chœur à l’usage des dominicains. Celui-ci prolonge les parties anciennes de deux chapelles polygonales, d’un transept peu saillant et du chœur proprement dit. La décoration actuelle fut refaite à la fin du XIXe siècle dans le style néogothique mais l’édifice conserve une large part de son mobilier d’origine.

Les coteaux de Meuse conservent les traces d’une longue tradition viticole. En témoignent encore quelques vide-bouteilles dont celui des Grands-Malades. Ces petites constructions permettaient de ranger tout le matériel lié au travail de la vigne et à la vinification, le protégeant ainsi des aléas du temps.

Situé à flanc de coteaux et, autrefois, au milieu d’un vignoble, ce petit édifice de briques partiellement recouvertes de ciment adopte un plan carré sous une toiture en pavillon, entièrement restaurée. Il est accessible au moyen d’une haute porte surmontée d’une imposte en plein cintre, très semblable à celle qui surmonte les baies aménagées sur chacune de ses faces. Une terrasse aménagée sur une citerne et une cave le prolonge, à l’est.

Construit au milieu du XVI^e siècle, comme l’atteste une inscription en lettres gothiques sous le premier étage, ce vaste bâtiment remplace le premier refuge de l’abbaye d’Aulne à Huy, mentionné dès 1243. 

Perpendiculaire à la rue et accessible latéralement par un porche, il développe un volume tout en longueur en grand appareil calcaire. Son horizontalité est accentuée par la présence d’un cordon qui sépare les deux niveaux ainsi que le soubassement. Quatre portes à encadrement cintré et mouluré sur bases prismatiques s’ouvrent sur la façade principale. De nombreuses baies, jadis à six jours pour la plupart, reproduisent une partie de ces moulures et sont surmontées d’un linteau en accolade. Une corniche moulurée supporte une haute bâtière sur laquelle se détachent trois lucarnes à linteaux également en accolade, tout comme ceux qui surmontent les baies du pignon à rue. La façade arrière, reconstruite vers le milieu du XX^e siècle, reproduit la disposition de la façade principale tandis que le pignon arrière a, lui aussi, été fortement modifié. Une aile plus tardive, reconstruite en briques dans la seconde moitié du XVIII^e siècle, ferme la cour arborée. 

Vendu comme bien national à la Révolution, cet ancien refuge connaîtra ensuite plusieurs affectations. Actuellement, il est le siège de l'un des commissariats de police de la ville. 

Connue sous le nom erroné d’ancienne halle aux grains, cet ensemble en L enserre une cour pavée fermée d’une grille. Son aspect actuel date du XVIe siècle, lorsqu’un édifice remontant probablement au XIIIe siècle et peut-être avant, est transformé et adjoint d’une tour d’escalier et d’une aile supplémentaire.

L’aile gauche montre, côté place, un agencement dicté par les bâtiments antérieurs : rez-de-chaussée aveugle et étage largement ouvert par trois baies jointives en arc brisé, murées de longue date. Partiellement cachée par des constructions du XXe siècle, la large façade  latérale témoigne, comme d’ailleurs l’ensemble de l’aile, de nombreux remaniements. Ceux-ci concernent principalement les baies, dont une dispose d’un coussiège à l’intérieur.

La seconde aile du bâtiment, plus tardive, présente une porte à encadrement mouluré posé sur des congés en forme de bases de colonnettes. L’étage conserve un bel exemple de fenêtre du XVIe siècle, au linteau en accolade en relief – motif qu’on retrouve également au rez-de-chaussée –, reposant sur des figures humaines. Une tourelle d’escalier polygonale, également accessible par une porte à l’encadrement mouluré, fait la liaison entre les deux ailes.

La façade arrière donnait autrefois sur une cour intérieure, qui, sous d’une toiture légère, a été transformée en salle d’exposition. Recouvert d’un enduit blanc, le rez-de-chaussée a connu de nombreuses modifications, laissant relativement intact l’étage du XVIe siècle, construit pour unifier les ailes. On notera toutefois, comme sur la façade côté place, la disparition de certains éléments sculptés.

Désaffecté, cet édifice gothique en calcaire de Meuse et moellons de grès, édifié à l’emplacement d’un sanctuaire plus ancien, daterait en grande partie de la seconde moitié du XVe siècle, ainsi que le confirme la datation de la charpente de la tour. Celle-ci, surmontée d’une haute flèche octogonale, est prolongée par trois nefs irrégulières de quatre travées et un chœur à trois pans, accolé d’une sacristie de la seconde moitié du XVIIIe siècle et d’un cimetière enclos, également désaffecté. Dégagée vers 1897 des maisons qui la bordaient, l’église bénéficie d’une restauration au début du XXe siècle, sous la direction de L. Schoenmaekers qui prit le parti de modifier les baies des nefs latérales.

Un portail gothique montrant de fines moulures décorées de rosettes en relief et posées sur des bases polygonales donne accès à l’édifice. Celui-ci est surmonté d’une large fenêtre gothique légèrement désaxée. Mis-à-part les transformations néogothiques, l’ensemble des baies sont traitées dans ce style. Élément intéressant, l’intérieur de l’édifice est rythmé par des colonnes disposant de chapiteaux à feuilles très stylisées. Le pavement est parsemé de nombreuses dalles funéraires, témoins de l’engouement des Hutois fortunés pour cette église qui abrita la sépulture et ensuite le cénotaphe de saint Mengold. Le mobilier est constitué essentiellement de pièces du XVIIIe siècle, dont certaines sont conservées au Trésor de la collégiale.

Le couvent des frères Mineurs témoigne de la présence de cet ordre franciscain à Huy depuis 1225.

Les Frères mineurs s’installent rue des Chevaliers (devenue rue Vankeerberghen) en 1234. De ce noyau primitif ne subsiste que l’église, modifiée aux XIV^e, XVI^e et XVII^e siècles et lors de la reconstruction des bâtiments à partir de 1687 dans le style Renaissance mosane.

L’église dispose de deux nefs à chevets à pans. Sa construction remonte à 1244 pour la nef centrale et au XIV^e siècle pour la nef latérale, ce qui se traduit par l’emploi de matériaux variés. Les nefs sont éclairées par des fenêtres en tiers-point, certaines du XIV^e siècle.

Accolé à l’église au XVII^e, le couvent comprend trois ailes enserrant un cloître à colonnade toscane. Les clés et les retombées des arcs portent des inscriptions dédicatoires, accompagnées de blasons. Les galeries sont surmontées d’un niveau et demi sous toiture, disposant de baies à croisée ou meneau. Une des ailes se prolonge par une construction irrégulière, la maison Pattard, érigée au XIX^e siècle.

Nationalisé sous le régime français, le couvent est transformé en gendarmerie au début du XIX^e siècle et abrite également le tribunal de première instance de l’arrondissement de Huy.

Racheté par la Ville, il bénéficie d’une restauration en 1924 par les architectes Gaspard et Schoenmackers. Il accueille désormais le musée communal et des évènements culturels. 
 

Ce superbe édifice, daté de 1535 par un phylactère visible entre la porte en anse de panier et son imposte, a été construit en briques et calcaire. L’aile d’entrée, construite au XVIe et remaniée au XVIIIe siècle, se compose de deux niveaux en calcaire ou briques et calcaire sur soubassement. Elle donne accès, par un porche en anse de panier, à la cour intérieure pavée et ses dépendances, construites au XVIIIe siècle en briques et moellons enduits sur deux niveaux de hauteur dégressive sous bâtière d’ardoises.

Le bâtiment principal est accessible par un perron décoré d’un garde-corps en fer forgé de la première moitié du XIXe siècle. Les baies, réparties de manière sensiblement irrégulière et jadis à croisée et barreaux pour certaines, sont surmontées d’un linteau en accolade.

La façade présente d’intéressants motifs décoratifs ; la décoration sculptée occupe une place importante : culots sculptés de bustes féminin ou masculin au niveau de l’entrée, têtes humaines ou motifs végétaux pour les fenêtres, voire triples bases de colonnettes prismatiques formant l’appui des piédroits des baies. La façade arrière se montre plus sobre. À l’intérieur, le décor remonte à la fin du XVIIIe siècle : imposant escalier de chêne, manteaux de cheminées, etc. Un passage couvert relie enfin cette maison à l’ancien couvent des Frères mineurs, enjambant la rue du même nom.

Cette imposante demeure resta longtemps la propriété de la famille Brialmont de Fraiture. Au début du XVIIIe siècle, elle fut toutefois louée par la ville de Huy pour y loger son dernier gouverneur, Isaac de Cronström avant d’être vendue en 1792. Les gouverneurs de la ville et du château de Huy étaient des officiers nommés par le prince-évêque et avaient pour mission de veiller à la sécurité de la ville et d’organiser sa défense en temps de guerre.

Érigée au XVIe siècle en grand appareil calcaire dont certains éléments ont été restaurés, cette élégante bâtisse de deux niveaux et demi sur soubassement se distingue par la régularité qu’offrent ses trois travées. Jadis à croisée, à l’exception des jours des combles, les baies conservent leur linteau en accolade, linteau qui ornait également à l’origine l’imposte de la porte. Une corniche en calcaire sur corbeaux moulurés supporte une toiture en bâtière. La façade arrière, de briques sous badigeon, est en partie cachée par un ressaut abritant un escalier du XVIIIe siècle ainsi que des constructions annexes.