Construit au milieu du XVIe siècle en grand appareil calcaire, cet édifice dispose d’une élégante façade de deux niveaux et demi sur soubassement. À l’exception de 

modifications au niveau de la porte et peut-être de la fenêtre qui la jouxte à droite, les baies à un ou six jours disposent encore de leur linteau en accolade posé sur colonnettes, lui-même surmonté d’un larmier reposant sur des consoles pyramidales. Une corniche sur corbeaux moulurés supporte la toiture en bâtière. 

Cette façade en a inspiré une autre de la même rue, à l’angle de la rue Saint-Remy.

Ainsi dénommée, cette construction tirerait son nom du « pontonnier » ou passeur d’eau qui officiait à cet endroit. L’ensemble se compose de deux volumes en L des XVI^e et XVII^e siècles, reliés par une tour-porche et restaurés en 1925 par l’architecte hutois L. Schoenmackers. 

Le volume principal, perpendiculaire à la rue, présente une façade de moyen appareil calcaire surmonté de briques. Quelques encadrements du XVI^e siècle subsistent au rez-de-chaussée, parmi les ouvertures modifiées. L’étage est éclairé de deux baies à traverse qui se prolongent par des bandeaux de calcaire. Une large corniche supporte la bâtière d’ardoises à croupe. La façade arrière, en moellons et briques, a été fortement remaniée, comme d’ailleurs les pignons, mais conserve des baies à croisée à l’étage. 

La tour carrée se compose de deux niveaux de moellons calcaires du XVI^e siècle et d’un dernier, en encorbellement, construit en briques et calcaire au XVII^e siècle. Elle est traversée au rez-de-chaussée par un passage ouvert par de larges portes cintrées. L’étage de briques est éclairé de baies prolongées par des bandeaux calcaires sous une toiture en pavillon. Le dernier volume de l’ensemble offre un seul niveau construit en moellons de calcaire dont les percements ont été modifiés au fil du temps.

Cet ancien presbytère est constitué de plusieurs volumes des XVII^e et XVIII^e siècles, donnant sur un jardin ceint d’un mur de moellons de grès et calcaire, sans doute d’époque médiévale. La façade donnant sur la rue résulte de plusieurs phases de construction, révélées par l’emploi différencié d’un moyen appareil de calcaire, de moellons de calcaire ou de briques. Côté jardin, la façade se compose de trois parties bien différenciées, datées de gauche à droite de 1736, 1758 et 1734.

Le premier volume, le plus important résulte du remaniement d’un noyau des XVI^e et XVII^e siècles et se compose de deux niveaux et demi de moellons de calcaire surmontés de briques, sous une haute toiture en bâtière. Le millésime, scindé en deux, est indiqué sur les linteaux des baies, autrefois à croisée, tout comme celles de l’étage. Le second volume, plus étroit et moins élevé, se situe en retrait. Construit majoritairement en briques, ses deux niveaux et demi s’ouvrent par des baies autrefois à croisée ou à meneaux, séparées par des bandeaux de calcaire. Le volume le plus ancien, encore en retrait par rapport au précédent, est également le moins haut avec seulement deux niveaux sous une bâtière. On y distingue deux portes accolées ainsi que des baies à croisée ou traverse. Les deux premiers volumes conservent notamment un salon au plafond stuqué ou de belles cheminées.

Cet imposant immeuble de la première moitié du XVIIIe siècle de deux niveaux et demi, construit en briques et calcaire sur un soubassement de moyen appareil calcaire, englobe un noyau plus ancien. L’entrée est décentrée par rapport aux sept travées de la façade et mise en valeur par des bandeaux verticaux, contrebalancés par les bandeaux horizontaux qui prolongent les appuis des différents niveaux de baies, dont celles à meneau des combles. La large porte, sans doute du XIXe siècle, est surmontée d’une fenêtre transformée en porte à la même époque, bordée d’un balcon à garde-corps en fer forgé d’inspiration XVIIIe siècle. Le mur pignon et la façade arrière, en maçonnerie de moellons, témoignent de transformations au niveau des baies. Une annexe récente masque en partie cette façade. Des écuries, une remise à voitures et un jardin protégé, complètent l’ensemble.

Outre son aspect global, l’intérieur de l’immeuble dispose également de deux pièces à la décoration remarquable. Il s’agit d’un salon néoclassique entièrement lambrissé de chêne au rez-de-chaussée et d’un grand salon orné de stucs également néoclassiques ainsi que de toiles peintes de sujets champêtres et galants, attribuées à M. de Lovinfosse.

Cet immeuble des alentours du milieu du XVIIIe siècle, présente une élévation de quatre niveaux de hauteur dégressive sur trois travées de large. 

Transformé en surface commerciale, le rez-de-chaussée a retrouvé une composition plus conforme au style du XVIIIe siècle et aux caractéristiques des étages supérieurs en 1986. Celui-ci se compose depuis d’un soubassement en calcaire et d’une élévation de briques et calcaire, comme le reste de la façade. L’horizontalité et la verticalité sont soulignées par une série de bandeaux, rappelés par les pilastres à refends qui bordent la façade. 

Une corniche de calcaire fait la liaison avec la toiture en bâtière.

Le pignon porte quant à lui les traces d’un état primitif en moellons de plus faible hauteur et dispose de percements modernes datant de 1985-86, tout comme les aménagements de la façade arrière.

Les vestiges fortifiés encore visibles dans le paysage hutois appartiennent à une enceinte urbaine érigée en moellons de grès et calcaire dès la fin du XIIe siècle. Bien que les portes ainsi qu’une bonne partie des élévations aient disparu dans le courant du XIXe siècle, le tracé en est encore relativement perceptible, au fil des tronçons préservés. 

Si la rue des Remparts conserve des portions significatives de l’enceinte avec ses deux tours reliées par une courtine, celle-ci est également visible dans son tracé parallèle à la rue du Marché, derrière le n° 11 de la rue des Larrons, dans le jardin du n° 11 de la rue des Croisiers, à hauteur de la place Saint-Denis, à l’arrière de la rue des Crépalles (où une belle portion des fortifications est également visible), à la rue Saint-Domitien, le long du thier de Gabelle, dans le jardin du n° 4 de l’avenue du Hoyoux (où les vestiges ont été modifiés au XIXe siècle pour y ajouter des créneaux chers au style néo-médiéval) ou encore dans la propriété du n° 17 de la rue Saint-Pierre. De l’autre côté de la Meuse, les vestiges sont moins présents, sauf peut-être rue de la Couronne. 

Ces fortifications ont évolué avec le temps, notamment aux XIIIe et XIVe siècles. Les vestiges plus tardifs diffèrent par l’usage majoritaire du calcaire et les dimensions inférieures des tours. Ces éléments se remarquent parallèlement à la rue Entre-Deux-Portes ou au n° 17 de la rue Saint-Pierre.

Reconstruite au XIIIe siècle à l’emplacement d’édifices plus anciens (petite chapelle funéraire et cimetière du Haut Moyen Âge ou église romane du XIe siècle, agrandie au XIIe siècle), l’histoire de cette église est des plus complexes. Dès le XIIe siècle, elle revêt en effet des caractéristiques peu communes héritées de la topographie : une paroi occidentale placée de biais par rapport au bâtiment et des nefs latérales se terminant de manière irrégulière. 

L’église connaîtra plusieurs remaniements postérieurs au Moyen Âge. Un de ceux-ci consiste en l’ajout, plaquée sur l’édifice de grès, d’une façade en briques et calcaire de trois travées, porte à entablement écorné et fronton courbe, niches et haute fenêtre centrale. Cette façade culmine en volutes latérales qui rejoignent une tour carrée à toiture bulbeuse de faible hauteur.

L’aspect actuel de l’édifice remonte à 1810, lorsque la nef sud et une des extrémités du transept ont été supprimées. Les arcades intérieures sont dès lors devenues des baies, en partie murées. Une bâtière unique recouvre les nefs qui subsistent. Un bras de transept les sépare du chœur, de plus faible hauteur et voûté d’ogives, d’une chapelle latérale – également voûtée d’ogives – et de la sacristie. 

L’église abrite un tympan roman du milieu du XIIe siècle qui devait orner le portail principal avant ces remaniements. Des croix de pierre des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que des monuments funéraires du XVIIe siècle rythment également les parois de cette singulière église paroissiale.

Cet immeuble du début du XVIIIe siècle se compose de trois niveaux de pierre et briques, dont le rez-de-chaussée a été entièrement reconverti en surfaces commerciales en 1987-88 lors d’aménagements qui ont également modifié l’arrière du bâtiment. D’autres transformations touchent, quoique de manière plus limitée, les six travées de baies qui ont perdu leur croisée. Dégagé lors de travaux dans les années 1980, le mur-pignon conserve notamment, au rez-de-chaussée, un vaste oculus ovale à encadrement de calcaire, muré.

Datée de l’extrême fin du XVIIe siècle, cette habitation formait à l’origine avec le n° 16 une même bâtisse. Elle se compose de trois niveaux et demi faisant un large usage de la brique et du calcaire, caractéristique du style mosan évolué. 

Témoin de transformations inévitables, le rez-de-chaussée conserve une devanture de pharmacie du XIXe siècle. Les baies montrent de même une nette évolution au fil du temps : leurs appuis ont été abaissés et leurs meneaux ont disparu. De larges modillons de calcaire supportent la corniche et la bâtière d’ardoises. La façade arrière, dont le rez-de-chaussée a également été modifié, se compose de pans-de-bois avec remplissage de briques sous un badigeon. Elle est accolée d’annexes modernes.

Cette habitation, datée de l’extrême fin du XVIIe siècle, faisait à l’origine partie d’un ensemble plus vaste comprenant également le n° 18. 

Elle se compose de trois niveaux et demi faisant un large usage de la brique et du calcaire, caractéristique du style mosan évolué. Le rez-de-chaussée, devenu une surface commerciale, a perdu son caractère d’origine tandis que d’autres modifications plus mineures ont touché les percements. Ainsi, seules les baies situées au niveau des combles présentent encore leur meneau. De larges modillons de calcaire supportent en façade la corniche et la bâtière d’ardoises. 

La façade arrière, dont le rez-de-chaussée tout comme les étages ont été modifiés, se compose de pans-de-bois avec remplissage de briques sous un badigeon.