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1460

Paul Delforge-Diffusion Institut Destrée-Sofam

Buste BRANCART Arthur

À Fauquez, un buste rend hommage à l’industriel Arthur Brancart (1870-1934), dont les activités et l’inventivité ont apporté de la prospérité à la région durant plus d’un demi-siècle. Graveur sur verre réputé aux usines de Saint-Ghislain dans les années 1880, Arthur Brancart est envoyé aux Gobeleteries et Cristalleries de l’Escaut à Anvers (1890), société qu’il va diriger, avant de restructurer une verrerie en Pologne pour le compte de la Société Générale de Belgique (1900). En 1902, il reprend la direction d’une toute jeune société installée à Fauquez, avant de créer sa propre société. En 1907, il est à la tête de la Société anonyme des Verreries de Fauquez qui, en plus de la gobeleterie, développe une activité de céramique et de verres spéciaux. Après la Grande Guerre, il invente et exploite la marbrite qui connaît un succès fulgurant, tant ce matériau a la faveur des réalisations Art Déco. Lorsqu’il disparaît en 1934, le « patron » est à la tête d’une société prospère, employant plusieurs centaines d’ouvriers, dont la plupart bénéficie d’un encadrement social (cité ouvrière, caisse de secours, établissement scolaire, etc.).

Industriel-philanthrope, Arthur Brancart est une figure marquante de sa région ; en guise d’hommage, la réalisation d’un buste en pierre noire est confiée au sculpteur Paul Joris (1887-1964) ; et dès 1934, ce buste est érigé sur la place du village de Fauquez. Sur le socle du buste une plaque en marbrite (qui évoque son invention) rend hommage à l’industriel et à son rôle social :

« Fondateur des Usines de Fauquez
Fondateur et Protecteur des Œuvres Sociales de Fauquez ».

À l’origine, le buste semble avoir fait partie d’un ensemble monumental comprenant également une religieuse avec, à ses pieds, un enfant et un ouvrier : ses personnes étaient placées à deux mètres en contre-bas du buste du « patron, dans une évidente posture paternaliste. En face, se trouvait le monument aux verriers morts, combattants ou déportés de la Guerre 14-18. L’ensemble était situé à proximité de la salle des fêtes Bien Travailler - Bien S'Amuser et du dispensaire des ouvriers. Par la suite, le monument a été déplacé ; seul le buste et son socle ont été conservés, sans que l’on sache si Paul Joris, le sculpteur, était l’auteur de l’ensemble de l’œuvre ou seulement du buste de Brancart.

Né à Molenbeek-Saint-Jean en 1887, Paul Joris se fait surtout connaître après la Grande Guerre. Certes, il n’échappe pas aux monuments aux victimes de guerre, mais celui qui s’est installé dans le Hainaut parvient à réaliser des œuvres personnelles particulièrement appréciées dans les années 1920. Travaillant le marbre ou la pierre, il réalise des bustes qui ravissent les particuliers et les décideurs publics. En 1927, il remporte d’ailleurs le Prix de sculpture du Hainaut. Il semble aussi travailler la céramique et la terre cuite. Il est décédé à Mons en 1964.

 

Jean-Jacques HEIRWEGH, Patrons pour l’éternité, dans Serge JAUMAIN et Kenneth BERTRAMS (dir.), Patrons, gens d'affaires et banquiers. Hommages à Ginette Kurgan-van Hentenryk, Bruxelles, Le Livre Timperman, 2004, p. 434 et 441
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse

rue Arthur Brancart
1460 Fauquez

carte

Paul Delforge

IPW

Tour d'Hasquempont

Sous l’Ancien Régime, Virginal était une terre franche alors que Samme relevait de la mairie de Nivelles. 

Le prévôt de Sainte-Gertrude aurait possédé une seigneurie et des terres à Samme dont dépendaient les terres censales et des fiefs dont faisaient partie la ferme ou cense del Tour, aussi appelée cense del Tour d’Hasquempont.

Ancien château également appelé « la Tourette », la tour d’Hasquempont a été érigée afin de défendre la vallée de la Senette au XIIe siècle. 

Elle s’intègre dans le système de protection créé par le duc de Brabant pour s’opposer aux incursions hennuyères et se rattachait à une ferme citée depuis 1440. 

Située dans une boucle de la rivière, la tour commandait le passage d’un gué et se présentait à l’origine sous la forme d’un donjon-porche qui s’ouvrait vers une cour fermée. 

De l’ensemble ne subsistent actuellement que la tour et un appentis perpendiculaire des XVe et XVIe siècles. 

De plan rectangulaire, la tour est édifiée en moellons et coiffée d’une bâtière d’ardoises. On y retrouve quelques traces de meurtrières ainsi que d’une porte cintrée. 

La tour a été l’objet d’une restauration par François Dandel, prévôt de Nivelles au XVIIe siècle, comme l’atteste une inscription millésimée 1632 présente sur une des poutres du plafond au 3e niveau.

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013