Code postal
1380

Plaque et banc Edmond VANDERCAMMEN

Plaque commémorative et banc Edmond Vandercammen, 1981 et 8 mars 1997.
Réalisés à l’initiative des autorités communales.

Depuis 1981, dans l’écrin exceptionnel que constitue le parc communal, espace arboré niché au centre du village et entouré de petites maisons du passé, un des bancs installés autour du kiosque à musique rend explicitement hommage à Edmond Vandercamen (Ohain 1901 – Uccle 1980). Son nom est gravé sur l’un des larges bords du siège, tandis que, de l’autre côté, on peut lire :

« Engrange les clartés du ciel ».

C’est la même place communale qui accueille aussi la fontaine dite des frères Mascart, un monument Goffin et d’autres bancs dédiés à des écrivains qui ont séjourné ou habité dans ce village désormais fusionné (depuis 1976) au sein de l’entité de Lasne. Quelques années plus tard, une seconde initiative conduit à apposer une plaque commémorative sur la façade de la maison où a résidé le poète. Deux vers évoquent son œuvre :

Laissez venir vers moi les arbres
Si telle est leur force de m’apporter l’horizon

L’inauguration de cette plaque s’est déroulée le 8 mars 1997, en présence des autorités locales qui poursuivent ainsi une politique résolue visant à honorer tous les écrivains et artistes qui choisirent Ohain comme lieu de résidence à l’un ou l’autre moment de leur existence. La veille, une salle Edmond Vandercammen avait été inaugurée au château du domaine provincial d’Hélécine, où sa veuve a légué toutes ses œuvres littéraires et picturales.

Né à Ohain, Edmond Vandercammen a conservé de son enfance un souvenir émerveillé de la campagne brabançonne qui inspire sans conteste son œuvre. Les témoins sont nombreux à rapporter avoir un jour croisé Vandercammen sur un chemin, dans un bois ou dans la campagne, s’inspirant de la nature pour son écriture ou sa peinture, car il était aussi peintre (entre 1925 et 1932). De sa petite maison blanche du chemin de l’Alouette, au hameau de La Marache, il était en effet souvent sur les chemins, du moins avant que l’instituteur, diplômé de l’École normale de Nivelles, ne s’installe à Bruxelles où il a été désigné en 1920. « Poète de la beauté du monde », cet ami de Plisnier a d’abord connu la tentation surréaliste, mais il a préféré la métrique pour exprimer le bonheur de l'homme et de la terre, ainsi que l’inquiétude. Membre, élu en 1952, de l'Académie de Langue et de Littérature françaises, dite Académie Destrée, cosignataire de la Nouvelle Lettre au roi (29 juin 1976), destinée à dénoncer l'extrême lenteur mise dans l'application de l'article 107 quater de la Constitution et à réclamer un fédéralisme fondé sur trois Régions (Bruxelles, Flandre et Wallonie), le poète a vu son œuvre couronnée en 1979 par le Grand Prix des Biennales internationales de la poésie.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Informations communiquées par les services administratifs d’Ohain, dont le fascicule Balade à la découverte du Patrimoine d’Ohain, s.d.
Jean-Luc WAUTHIER, dans Nouvelle Biographie nationale, t. VIII, p. 368-370
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 53, 104 ; t. IV, p. 238

Plaque commémorative et banc Edmond Vandercammen – © Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Place communale et 
Carrefour du chemin de l’Alouette et du chemin de la Sablonnière
1380 Ohain

carte

Paul Delforge

Plaque et banc Charles PLISNIER

Plaque commémorative et banc Charles Plisnier, 1981 et 8 mars 1997.
Réalisé à l’initiative des autorités communales.

Charles Plisnier a-t-il écrit ses plus beaux livres à Ohain ? En tout cas, il réside dans cette commune du Brabant wallon de 1935 à 1937 et c’est en 1936 qu’il publie Mariage et en 1937 qu’il reçoit le Prix Goncourt pour Faux-Passeports. Circonstance ou coïncidence ? Sans trancher définitivement la question, tout en soulignant que l’écrivain y acheva la rédaction du livre couronné à Paris, les autorités locales de Lasne ont pris deux initiatives qui rappellent le passage de l’écrivain dans la localité d’Ohain, partie intégrante de Lasne depuis la fusion des communes. En 1981, en effet, dans l’écrin exceptionnel que constitue le parc communal, espace arboré niché au centre du village et entouré de petites maisons du passé, un des bancs installés autour du kiosque à musique rend explicitement hommage à Charles Plisnier. Son nom est gravé sur l’un des larges bords du siège, tandis que, de l’autre côté, on peut lire :

« Il n’est pas trop tard pour faire le monde ».

C’est la même place communale qui accueille aussi la fontaine dite des frères Mascart. Quelques années plus tard, une seconde initiative conduit à apposer une plaque commémorative sur le devant la maison où a résidé l’écrivain de 1935 à 1937.

Charles PLISNIER
Académicien belge
a séjourné en ce lieu
de 1935 à 1937
 

Banc Charles Plisnier – © Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

L’inauguration de cette plaque s’est déroulée le 8 mars 1997, en présence des autorités locales qui poursuivent ainsi une politique résolue visant à honorer tous les écrivains et artistes qui choisirent Ohain comme lieu de résidence à l’un ou l’autre moment de leur existence.
Plisnier n’était pas né à Ohain, mais à Ghlin en 1896. Installé très vite à Mons où il fait ses études, ce fils d’industriel progressiste avait rallié la Troisième Internationale en 1919, alors qu’il achevait ses études de Droit à l’Université libre de Bruxelles. Il vit des années difficiles, dans les années ’20, étant finalement dénoncé comme trotskyste, puis exclu par les staliniens qui contrôlaient l’Internationale. Se lançant dans l’écriture, il rencontre un grand succès de librairie en 1936 avec Mariages, son premier roman, et obtient le Prix Goncourt en 1937, pour Faux-Passeports. Ce prix est exceptionnel à deux titres : c’est la première fois qu’il est attribué à un auteur ne possédant pas la nationalité française et il couronne aussi le roman Mariages avec retard. Renonçant au barreau, Plisnier s’installe en France où il se consacre exclusivement à l’écriture, mais l’on ne retrouve dans son parcours aucune date qui pourrait faire chorus avec 1974 et l’inauguration de son buste. Militant wallon actif, partisan de la réunion de la Wallonie à la France, ainsi qu’il exprime lors du Congrès national wallon d’octobre 1945, il est aussi distingué par l’Académie (Destrée) de Langue et de Littérature françaises dont il est membre de 1937 à 1952, année de son décès à Paris. 

Paul DELFORGE, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1284-1285
Marie-Thérèse BODART, Charles Plisnier, dans Biographie nationale, t. 33, col. 596-601
Philippe DESTATTE, Actualité politique de Charles Plisnier sur la question wallonne, dans Francophonie vivante, n°4, décembre 1996, p. 245-250, (Bruxelles, Fondation Charles Plisnier.)
Roger FOULON, Charles Plisnier, Institut Jules Destrée, collection Figures de Wallonie, 1971
Charles BERTIN, dans Bulletin de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises, Bruxelles, 1974, t. LII, n°3-4, p. 273-278
Informations communiquées par les services administratifs d’Ohain, dont le fascicule Balade à la découverte du Patrimoine d’Ohain, s.d.

Place communale et 29 route de la Marache
1380 Ohain

Paul Delforge

Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Fontaine MASCART Louis, Julien et Antoine

Située sur la place communale d’Ohain, espace arboré à deux pas des services administratifs locaux, la fontaine Mascart présente la particularité d’honorer trois personnalités, à savoir les frères Julien (1804-1861), Antoine (1806-1887) et Louis (1811-1888) Mascart. Chacun, à son échelle, a contribué au développement des idées politiques libérales du niveau communal au niveau national, en passant par la province. 

Inaugurée en 1890, surmontée d’une vasque et accueillant à ses pieds quatre grands bassins, la fontaine en pierre offre les quatre larges faces de sa colonne principale pour honorer chacun des trois frères, même si Louis Mascart occupe une place privilégiée. Trois faces sont similaires : un large médaillon rond, en bronze, représente leur visage ; le buste est débordant par rapport au bord du médaillon où sont gravés le nom et le statut du jubilaire. 

Ainsi peut-on lire :

JULIEN MASCARAVOCAT 1804-1861
ANTOINE MASCARTBOURGMESTRE D’OHAIN 1807-1887
LOUIS MASCART DOCTEUR EN MEDECINE 1811-1888

Quant à la quatrième face, elle est exclusivement dédiée à Louis Mascart :


LOUIS MASCART 
BOURGMESTRE 
DE CETTE COMMUNE 
ANCIEN CONSEILLER PROVL 
ET 
REPRÉSENTANT. 

SES PARENTS, AMIS 
ADMINISTRES ET LIBERAUX 
RECONNAISSANTS

La présence d’un serpent – symbolisant la médecine – enroulé autour de la vasque placée au sommet de la colonne est un signe supplémentaire que le monument est principalement dédié au médecin Louis Mascart. 

Fontaine Mascart du côté du médaillon Louis MascartL’idée d’un hommage à Louis fut lancée peu de temps après la disparition du cadet des Mascart, par les libéraux du canton de Wavre. À l’initiative d’une Commission spéciale créée au sein de l’Association libérale cantonale de Wavre, une souscription lancée dans l’arrondissement de Nivelles permet de concrétiser le projet au-delà des espérances. Plutôt qu’un seul médaillon pour Louis, les libéraux décident de perpétuer le souvenir des trois frères et d’ériger un monument : sur la place d’Ohain, les trois médaillons sont inaugurés de manière très spectaculaire, en même temps que la fontaine publique qui sera raccordée à un réseau de distribution d’eau en 1906, symbole absolu de progrès social à cette époque. Après plusieurs années de précieux services, la fontaine tombe en désuétude ; restaurée et réhabilitée au début des années 1990, elle connaît une nouvelle inauguration le 4 septembre 1993, comme en témoigne une plaque commémorative en pierre placée au sol, devant le monument.

À travers les trois frères Mascart, c’est toute une dynastie qui se trouve honorée. En effet, durant la période française, entre 1796 et 1815 et même jusqu’en 1818, l’oncle des trois frères exerça les fonctions de maire d’Ohain. Par la suite, son frère, Antoine, le père des trois frères, lui succède de 1819 à 1840 et est, par conséquent, le premier bourgmestre de la localité devenue belge. 

Diplômé en Droit de l’Université de Louvain, avocat au Barreau de Bruxelles, Julien Mascart n’aura aucun rôle au niveau communal ; il apporte cependant sa contribution aux événements de 1830. Avant les événements, il est l’un des rédacteurs du Courrier des Pays-Bas et, après ceux-ci, il devient l’un des conseillers de Léopold Ier. Initié des Amis Philanthropes, il siège au conseil provincial du Brabant de 1843 à 1861, et préside cette assemblée entre 1848 et 1860. Ayant choisi de diriger l’exploitation agricole familiale après des études à l’Université de Louvain, son frère Antoine (né le 29 décembre 1806) succède à son père à la tête de la commune. Il s’acquitte de cette fonction de 1840 à son décès en 1887, en la modernisant. 

Dans le même temps, ce membre du parti libéral pousse la porte de la Chambre des représentants, en étant élu député de l’arrondissement de Nivelles entre 1848 et 1859, puis de 1863 à 1872. Dans les pas de ses deux frères, Louis Mascart s’en est distingué en optant pour la médecine. Diplômé de l’Université de Louvain (1832), étudiant à Paris, membre de l’Académie de médecine de Belgique (élu en 1848), il défend lui aussi les idées libérales quand il est élu au conseil provincial du Brabant (1861-1876), succédant à Julien. Président de l’Association libérale de l’arrondissement de Nivelles (1874), il entre à son tour à la Chambre en 1876, en tant que représentant de l’arrondissement de Nivelles, et y siège jusqu’au catastrophique scrutin de 1884. Enfin, ce n’est que très brièvement qu’il succède à Antoine à la tête de la commune d’Ohain (1887-1888). 
 

Sources

- Joseph TORDOIR, Des libéraux de pierre et de bronze. 60 monuments érigés à Bruxelles et en Wallonie, Bruxelles, Centre Jean Gol, 2014, p. 145-149 
- Jean-Luc DE PAEPE, Christiane RAINDORF-GÉRARD (dir.), Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, 1996, p. 416 et 417 
- Informations communiquées par les services administratifs d’Ohain, dont le fascicule Balade à la découverte du Patrimoine d’Ohain, s.d.

Place communale 
1380 Ohain

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Inaugurée le 11 mai 1890

Paul Delforge

Plaques et stèles commémoratives de la bataille de Waterloo à Plancenoit

Plusieurs stèles et plaques commémoratives sont situées sur le territoire de la localité de Plancenoit, en plus d’imposants monuments commémoratifs. La grande majorité de celles-ci a été érigée dans les années 1990, à l’initiative de la Fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo, dans le but de rappeler le souvenir de quelques faits remarquables et autres exploits de la Grande Armée sur les lieux où ils se sont déroulés.

Plusieurs de ces stèles ont été récemment restaurées par ces mêmes associations, avec le concours de l’association pour la conservation des monuments napoléoniens :

  • une plaque commémorative se trouve sur un ancien relais de poste érigé en 1765 au bord de la chaussée de Charleroi. Elle porte l’inscription suivante : « À la mémoire du corps de santé français qui prodigua le 18 juin 1815 ses soins les plus dévoués » ;
  • La stèle en hommage au régiment britannique Inniskilling. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

    au carrefour du chemin de Fichermont et de la route de Charleroi se trouve la stèle du 27th Inniskilling, régiment d’infanterie britannique. Cette petite stèle de granit a été érigée en 1990 pour le 175e anniversaire de la bataille. On peut y lire l’inscription suivante : « In memory of the heroic stand by the 27th Inniskilling regiment of foot at the battle of Waterloo on 18th June 1815 when, of the 747 officers and men of the regiment who joined battle, 493 were killed or wounded. A noble record of stubborn endurance of them the Duke of Wellington said “ah they saved the center of my line”. Erected by their successors the Royal Irish Rangers (27th [Innsikilling], 83rd, 87th), 18 June 1990 » (À la mémoire de la résistance héroïque du 27e régiment à pied Inniskilling lors de la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, alors que sur les 747 officiers et hommes du régiment qui participèrent à la bataille, 493 furent tués ou blessés. Comme preuve de leur résistance acharnée, le duc de Wellington dit « Ah, ils ont sauvé le centre de ma ligne ». Érigé par leurs successeurs du Royal Irish Rangers (27e Inniskilling, 83e et 87e), 18 juin 1990) ;

  • La stèle en hommage à la division Marcognet © D. Timmermansau bout de la rue de la Croix, vers le monastère de Fichermont, se trouve la stèle du 21e de ligne de la division Marcognet, engagé contre les troupes anglaises du général Pack. Pierre-Louis Binet (1765-1854), baron de Marcognet, prend part aux guerres révolutionnaires avec l’armée du Rhin. Baron d’Empire en 1808, il participe aux campagnes d’Espagne et de France. On y trouve le texte commémoratif suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 21e régiment d’infanterie de ligne de la division Marcognet attaqua héroïquement les unités anglo-écossaises formant la brigade du major-général Pack » ;

     

  • La stèle en hommage au colonel Nicolas © D. Timmermanssur un rond-point de l’avenue Wagram, une stèle en mémoire des chasseurs à cheval du colonel Nicolas a été inaugurée le 6 novembre 1993. On y lit l’inscription suivante : « En ces lieux le 18 juin 1815, le 11e régiment de chasseurs à cheval du colonel Nicolas, division Subervie, sabra avec succès les Prussiens du colonel von Hiller » ;

  

 

 

 

  • La stèle en hommage à la jeune garde © D. Timmermansnon loin du monument prussien se trouve une stèle ornée elle aussi de l’aigle impériale érigée le 19 octobre 1991. Elle évoque le général Duhesme, la Jeune Garde et le général prussien von Bülow : « En ce lieu, le 18 juin 1815 à 5 heures du soir, la Jeune Garde de l’empereur Napoléon, sous les ordres du général comte Duhesme, s’opposa glorieusement aux Prussiens du général Bülow ». Cette inscription se trouve sur une plaque sous laquelle figure la dédicace « À la jeune garde. AFEW. Fond. Napoléon ». La stèle a été récemment restaurée ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Roussille © D. Timmermansà la limite avec Lasne, au carrefour de la rue d’Anogrune et de la rue Là Haut, se trouve une stèle évoquant le colonel Roussille, le général Simmer et von Bülow. Elle se présente sous la même forme que les précédentes : bloc de granit décoré d’une aigle impériale et d’une inscription. Cette stèle porte le texte suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 5e régiment d’infanterie de ligne du colonel Roussille, division Simmer, s’opposa héroïquement au corps prussien du général von Bülow » ;

            

 

 

  • La stèle en hommage à la division Durutte © Bruxelles, KIK-IRPAà proximité du monument aux Hanovriens se trouve une stèle rendant hommage au 8e régiment de ligne et au général Durutte. Elle se présente sous la même forme que les autres monuments érigés par les mêmes associations : une aigle impériale au sommet d’une inscription commémorative. « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 8e régiment d’infanterie de ligne de la division Durutte attaqua avec succès la 2e légion allemande du colonel von Ompteda ». Cette stèle commémore les mêmes affrontements que ceux du monument hanovrien, cette fois pour l’armée française. Elle évoque la personnalité de Pierre François Joseph Durutte, né à Douai en 1767, général de division en 1803, ayant pris part à de nombreuses guerres impériales et notamment à la bataille de Wagram. Titré comte d’Empire, il reste fidèle à Napoléon pendant les Cent-Jours et prend part à la campagne de 1815. Il décède et est inhumé à Ypres en 1827. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle évoque également le colonel Christian Friedrich Wilhelm von Ompteda (1765-1815), officier des troupes de Hanovre à la tête d’une brigade des armées de Wellington. Victime d’une balle, il décède le 18 juin 1815 à la ferme de la Haie Sainte ;
     
  • La stèle en hommage au général Milhaud © D. Timmermansnon loin de la ferme de la Belle Alliance se trouve une stèle ornée de l’aigle impériale dédiée au général Milhaud et à ses cavaliers. Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833), général et comte d’Empire, poursuit parallèlement une carrière politique et militaire. Député de la Convention, il fait les campagnes d’Espagne et de Russie sous l’Empire avant de prendre part aux batailles de Ligny et de Waterloo en juin 1815. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle qui lui rend hommage porte l’inscription suivante : « De ce lieu partit le 18 juin 1815 le 5e régiment de cuirassiers du corps de cavalerie de Milhaud pour charger les carrés de l’infanterie britannique ». Elle a été inaugurée le 19 octobre 1991 par le général de Pouilly, vice-président des anciens cuirassiers du 5e régiment ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Hulot © D. Timmermanségalement à proximité de la ferme de la Belle Alliance, au bord de la chaussée de Charleroi, se trouve une stèle en hommage au 6e régiment d’artillerie, similaire aux autres monuments commémoratifs érigés par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. Sous l’aigle impériale se trouve l’inscription suivante : « De la Belle Alliance à Papelotte, le 18 juin 1815, des unités du 6e régiment d’artillerie à pied du colonel Hulot, ont appuyé de leurs feux efficaces les attaques du 1er corps d’armée français ». Cette stèle a été inaugurée le 7 novembre 1992 et évoque la mémoire d’Étienne Hulot (1774-1850), baron d’Empire, grand officier de la Légion d’honneur, entré au service en 1793 et ayant pris part aux guerres de la Révolution et de l’Empire. Il prend notamment part à la bataille d’Eylau, à la guerre d’Espagne et à la campagne de Saxe. Pendant les Cent-Jours, il est attaché au 4e corps d’armée sous les ordres du général Gérard et participe aux batailles de Ligny et de Waterloo. Hulot termine sa carrière militaire au grade de général de division ; son nom est inscrit sur l’arc de triomphe.

            

1380 Plancenoit (Lasnes)

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Frédéric MARCHESANI, 2014

D. Timmermans

Monument Guillaume von SCHWERIN

Un monument rend hommage au comte Guillaume von Schwerin, colonel à la tête de la 1re brigade de la réserve de cavalerie du 4e corps d’armée de von Bülow. Il est tué dans les premiers combats qui opposent les Prussiens à la Garde impériale après la bataille de Waterloo. Mortellement blessé à 15h30 le 18 juin, il est enterré à la hâte non loin du monument actuel avant d’être inhumé plus dignement en 1818. La comtesse Sophie Daenhoff fait alors ériger le monument commémoratif et enterrer les restes du colonel en dessous de celui-ci. Elle offre également deux cloches à l’église de Lasne. 

Le monument, en calcaire, se présente sous la forme d’une colonne de 5 mètres de hauteur posée sur une base octogonale, elle-même reposant sur un socle cubique. Une plaque en bronze y est apposée et porte des inscriptions en allemand : « Whilhelm Graf v[on] Schwerin, koenigl[isch] Preus Obrist und Ritter gefallen am Siege al 18 [J]un[i] 1815 [i]n der Fremde für die Heimath » (« Guillaume, comte de Schwerin, officier royal et supérieur et chevalier, tombé à la bataille le 18 juin 1815, à l’étranger, pour son pays »).

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Frédéric MARCHESANI, 2014

SPW - G. Focant

Monument aux Belges tombés au cours de la bataille de Waterloo

Un monument rendant hommage aux Belges morts pendant la bataille de Waterloo devait être érigé pour le centenaire de l’événement en 1915. Un comité est créé pour ce faire en 1911 et regroupe notamment de hauts gradés de l’armée belge.

Installé au carrefour de la chaussée de Charleroi et du chemin de la Croix, il devait être inauguré le 13 septembre 1914. Mais l’invasion de la Belgique le 4 août par l’armée allemande annula l’initiative. 

Érigé grâce à une souscription publique, le monument est l’œuvre de l’architecte Callewaerts ; il se présente sous la forme d’une imposante stèle de pierre bleue décorée d’un drapeau en bronze déchiré par la mitraille et surmontant un trophée d’armes (canon, glaive, sabre, lances, tambour) timbré d’un écusson au lion belge entouré de lauriers. Il porte une inscription en français et en néerlandais, la même que celle présente sur le monument aux Belges de la bataille des Quatre-Bras à Baisy-Thy : « Aux Belges morts le XVIII juin MDCCCXV en combattant pour la défense du drapeau et l’honneur des armes ». 

À Waterloo comme aux Quatre-Bras, ces monuments rendent hommages aux « Belges » ayant pris part aux batailles. Il s’agit ici d’un hommage de l’État belge, dans son travail de devoir de mémoire au XXe siècle ; il fait bien entendu références aux hommes vivant sur le territoire de ce qui, en 1815, n’était pas encore la Belgique mais bien les provinces du Sud du royaume des Pays-Bas. À Waterloo, on estime à 1 200 le nombre de Belges morts pendant la bataille.

 

Carrefour chaussée de Charleroi /rue de la Croix
1410 Waterloo

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Frédéric MARCHESANI, 2014

no picture

Maison De Coster

Également appelée maison Lacoste et située au sud de la ferme de la Belle-Alliance, la maison appartenait à un habitant de la région, Jean-Baptiste De Coster, guide de Napoléon en juin 1815. Fortement réaménagée en 1947, il ne subsiste de l’époque que la grange et le petit bâtiment annexe. Cabaretier, Jean-Baptiste de Coster est choisi par l’empereur au matin de la bataille ; il suit Napoléon tout au long de cette journée et l’accompagne même dans sa retraite jusqu’à Charleroi. Après la bataille, il devient un « personnage » de la région et se fait régulièrement rétribuer afin de distiller ses souvenirs ; souvenirs qui bien souvent diffèrent d’un jour à l’autre…

 

Chaussée de Charleroi 
1380 Lasne (Plancenoit)

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Frédéric MARCHESANI, 2014

Bruxelles, KIK-IRPA

Ferme de la Belle Alliance à Plancenoit

Ancien relais de poste construit au XVIIIe siècle, transformé par la suite en cabaret et fortement remanié au cours des deux siècles suivants, la ferme de la Belle Alliance conserve de la bâtisse d’origine un pignon et deux portes à linteau.

La plaque commémorative de la ferme de la Belle-Alliance, lorsqu’elle ornait encore la façade de l’immeuble © Bruxelles, KIK-IRPA

Le 17 juin 1815, l’empereur s’y arrête en fin d’après-midi. Il y donne des ordres avant de regagner la ferme du Caillou pour y établir son quartier général. Le lendemain, au cours de la bataille de Waterloo, des troupes françaises occupent la ferme de la Belle Alliance. L’édifice porte toutefois son nom actuel en raison d’un autre épisode lié à la bataille du 18 juin. C’est à cet endroit que se rencontrent le duc de Wellington et le maréchal Blücher après la victoire, qu’ils s’embrassent et se félicitent de l’issue heureuse du combat. De là, le maréchal prussien reprend la route vers Wavre et Namur afin de continuer la poursuite des troupes impériales. Une dalle de pierre gravée de caractères dorés avait été encastrée dans la façade de la ferme. Elle se trouve aujourd’hui contre le mur dans la cour de la ferme du Caillou. On y lit le texte suivant : « Belle-Alliance. Rencontre des généraux Wellington et Blücher lors de la mémorable bataille du XVIII juin MDCCCXV, se saluant mutuellement vainqueurs ».

 

Chaussée de Charleroi 1
1380 Lasne (Plancenoit)

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014

D. Timmermans

Église Sainte-Catherine de Plancenoit

Située sur un promontoire dans le village, l’église Saint-Catherine est une réalisation néogothique de l’architecte provincial Émile Coulon érigée en 1857-1859. Elle renferme un mobilier de la même époque. Plusieurs monuments et plaques commémoratives ont été apposés dans et autour de l’église au fil des ans :

  • une plaque a été installée en 1965 sur la façade extérieure de l’église par la société belge d’études napoléoniennes. Elle est dédiée aux 4 000 hommes de la jeune garde impériale qui résistèrent aux assauts des troupes du 4e corps d’armée prussien du général von Bülow : « Dans ce village de Plancenoit s’est illustrée le 18 juin 1815 la jeune garde de l’empereur Napoléon commandée par le général comte Duhesme qui y fut mortellement blessé » ;
  • une autre plaque décorée de l’aigle impériale se trouve sur la façade ; elle y a été apposée par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. « Au Lieutenant M. Louis, 3e Tirailleurs de la Garde, né à Jodoigne le 3 avril 1787, tombé à Plancenoit le 18 juin 1815 » ;

            

La plaque en hommage au lieutenant Louis sur la façade de l’église de Plancenoit © D. Timmermans
  • à l’intérieur, sur le mur gauche de la nef, à côté d’un autel dédié à la Vierge, se trouve une plaque de marbre blanc portant l’inscription suivante : « À la mémoire de Jacques (…) Tattet, Lieutenant d’artillerie de la Vielle [sic] Garde, membre de la Légion d’Honneur, tué au début de la bataille du 18 juin 1815 à l’âge de 22 ans » ;

            

La plaque en hommage au lieutenant Tattet dans l’église Sainte-Catherine à Plancenoit © D. Timmermans
  • sur le chevet de l’église se trouve une plaque inaugurée le 6 novembre 1993 et placée à l’époque contre le mur de clôture du cimetière. Elle évoque le souvenir du colonel Caron et de ses unités : « En ces lieux, le 18 juin 1815, les 1re et 2e compagnies du 8e régiment d’artillerie à pied du colonel Caron ont appuyé de leurs feux efficaces le 6e corps d’armée français ». Né en 1774 dans la Somme, Augustin Joseph Caron participe entre autres aux campagnes d’Espagne et du Portugal (1809-1813) puis à la campagne de 1815. Resté profondément attaché à l’Empire, il est fusillé le 1er octobre 1822 pour avoir participé à un complot bonapartiste.

            

La plaque en hommage aux troupes du colonel Caron sur le chevet de l’église de Plancenoit © D. Timmermans

 

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014

Paul Delforge

Colonne Victor Hugo

Colonne Victor Hugo, réalisée par les architectes Manuel Ley puis par Jean Verhoeven, avec le concours du sculpteur Demanet pour le profil de Victor Hugo, première pierre le 22 septembre 1912, inauguration le 24 juin 1956.

Entamée en juin 1911 au moment où l’on célèbre le 50e anniversaire du séjour de l’écrivain à Waterloo, la construction de la colonne dite Victor Hugo a failli être inaugurée pour le… centième anniversaire de cet événement. L’homme de lettres Hector Fleichmann (1883-1914), le peintre Maurice Dubois (Bordeaux 1869 – Preignac 1944) et le poète Iwan Wilkin se sont lancés dans un projet ambitieux, rendre hommage par un monument à Victor Hugo qui écrivit à Waterloo les pages des Misérables, ainsi qu’aux artistes qui chantèrent Waterloo. En juin 1912 on devait fêter le 50e anniversaire de la publication des Misérables (la première partie, Fantine, avait été mise en vente à Bruxelles, le 30 mars 1862). Finalement, la première pierre est posée le 22 septembre 1912 en présence des initiateurs bien sûr, ainsi que, notamment, de Simon Sasserath au nom de la Ligue nationale pour la Défense de la Langue française. Sous la direction des architectes Manuel Ley et Jean Verhoeven, la colonne de granit s’élance rapidement dans le ciel.

Au sommet aurait dû figurer un coq chantant, en bronze, et, sur les côtés, un médaillon de l’écrivain, ainsi que des plaques avec inscriptions : 

A Victor Hugo/Aux poètes et artistes français/qui chantèrent/Waterloo/cette pierre/a été élevée/en juin MCMXII/Souscription publique/ Les Misérables

Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine

Le coq quant à lui n’était pas un coq wallon (le choix de cet emblème ne sera réalisé par l’Assemblée wallonne qu’au printemps 1913), mais devait être le coq chantant d’Auguste Cain. Il fut réalisé et resta dans une fonderie bruxelloise jusqu’en 1918, moment où l’emblème fut envoyé à la refonte. La Grande Guerre avait mis un terme au chantier, sans que l’occupation n’endommage les lieux. Les comités belge et français sont dispersés, d’autant que le décès inopiné d’Hector Fleichmann (victime d’une méningite en février 1914) avait déjà porté un coup dur au projet. Dès 1914, l’ensemble est impressionnant : avec ses 18 mètres de haut, il est destiné à dominer la plaine du champ de bataille de Waterloo, sans toutefois parvenir à faire de l’ombre à la célèbre butte, distante de 1500 mètres. La colonne aurait été conçue selon les proportions du nombre d’or (d’après les recherches récentes de Claude Van Hoorebeeck), en raison de l’appartenance de Fleichmann à la franc-maçonnerie (il était secrétaire général pour la France du Comité Victor Hugo et surtout initié à la loge « Victor Hugo » du Grand Orient de France). Le monument comprend deux parties : le fût dont la circonférence se réduit avec la hauteur comporte 61 anneaux de pierres taillées, de sa base jusqu’à la couronne ; viennent ensuite deux anneaux puis le chapiteau final.
Dans l’Entre-deux-Guerres, aucun progrès n’est enregistré. Il faut attendre les années 1950 pour que les travaux reprennent à l’initiative d’un Comité Victor Hugo, présidé par Serge Baguette, un éditeur bruxellois (1953). Avec un Comité d’honneur et un Conseil d'administration, l’asbl obtient le haut patronage de l’Ambassadeur de France et de ministres belges et français. Avec l’aide de l’architecte Verhoeven, le monument est achevé. Le 24 juin 1956, l’inauguration peut avoir lieu : les personnalités sont nombreuses parmi lesquelles on reconnaît Léo Collard, P-H. Spaak et des hauts responsables français. La colonne Victor Hugo est le seul monument civil implanté sur le site protégé du champ de bataille.

Plutôt que d’achèvement des travaux, il faudrait parler de transformation du monument initial. De coq, il n’y eut jamais au sommet. Un coq gaulois, en pierre, apparaît seulement dans un écusson à mi-hauteur de colonne, du côté de la route, avec l’année de l’inauguration, 1956. Toujours côté rue, le piédestal a été précédé par un escalier en pierre d’une dizaine de marches ; il a la forme d’un gros cube, renforcé aux angles et constitué en pierres bleues. Au-dessus de l’escalier, une importante plaque de bronze présente le profil gauche de Victor Hugo avec les inscriptions suivantes :

VICTOR HUGO
1802-1885

À l’opposé, soit à l’arrière du monument par rapport à la route, une autre plaque en bronze contient un texte plus long :

UN JOUR VIENDRA OÙ IL N'Y AURA PLUS
D'AUTRES CHAMPS DE BATAILLE QUE
LES MARCHÉS S'OUVRANT AU COMMERCE
ET LES ESPRITS S'OUVRANT AUX IDÉES

PARIS 22 AOÛT 1849
DISCOURS AU CONGRÈS DE LA PAIX

Quant au panneau aux lettres gravées dans la pierre qui se trouve sur la face du côté droit, il précise que :

CE MONUMENT PARACHEVÉ PAR LE
COMITÉ VICTOR HUGO
ASBL BRUXELLES
A ÉTÉ INAUGURÉ LE 24 JUIN 1956
et il rappelle en plus petits caractères que le premier promoteur en a été Hector Fleichman (décédé en 1914) que Manuel Ley (décédé en 1940) et Jean Verhoeven en ont été les architectes.

Enfin, du côté gauche, sur une plaque de bronze, on ne pouvait que retrouver cette formule restée fameuse :

WATERLOO WATERLOO WATERLOO MORNE PLAINE!
COMME UNE ONDE QUI BOUT DANS UNE URNE TROP PLEINE
DANS TON CIRQUE DE BOIS, DE COTEAUX, DE VALLONS
LA PÂLE MORT MÊLAIT LES SOMBRES BATAILLONS.

JERSEY 25 - 30 NOVEMBRE 1852
LES CHÂTIMENTS

Ces vers du poème Expiations datent de la période où l’écrivain séjourne à Jersey. À ce moment, il ne s’est toujours pas rendu sur le champ de bataille de Waterloo. Il n’arrivera au Mont-Saint-Jean que le 7 mai 1860 ; il restera deux mois à l’hôtel des Colonnes et y finira l’écriture des Misérables. Pour Claude Van Hoorebeeck, le monument perd ainsi une partie de son âme. « L’esprit des initiateurs du projet n’a pas été respecté. (…) le monument est devenu principalement hugolien » alors qu’il aurait dû s’ouvrir à tous les artistes français, de la plume et du pinceau. De surcroît, le message de paix et européen n’était pas non plus de mise en 1911.
Classé en 1979, le monument va se détériorer grandement à la fin du XXe siècle et devenir un danger en cas d’écoulement sur la chaussée nationale voisine. Il appartient à l’absl Comité Victor Hugo qui n’accepte pas les diverses propositions formulées par les bourgmestres de Plancenoit de racheter la colonne, du moins jusqu’à sa dissolution en 2005. En décembre 2010, le site devient propriété de la province du Brabant wallon, pour un euro symbolique. La nouvelle province prendra en charge les travaux de consolidation et de prévention. Des arceaux métalliques enserrent la colonne et son piédestal, tandis que des barrières empêchent l’accès immédiat du site. Bien qu’indispensables, les mesures de sécurité portent évidemment atteinte à l’esthétique du monument et de ses composantes. C’est notamment le cas du médaillon réalisé par Victor Demanet.

Né à Givet de parents namurois, Victor Demanet (1895-1964) a grandi au confluent de la Sambre et de la Meuse, ses parents tenant un commerce d’antiquités au cœur de la ville wallonne. Appelé à leur succéder, Demanet fréquente l’Académie des Beaux-Arts (1916-1919) où il est l’élève de Désiré Hubin, mais la révélation lui vient des œuvres de Constantin Meunier et surtout de la thématique sociale et ouvrière développée par le peintre/sculpteur bruxellois. Lors d’un séjour à Paris, les œuvres de Rude, Carpeaux et Rodin finissent par convaincre Demanet que sa voie est dans la sculpture. Remarqué au Salon des Artistes français de Paris, en 1923, pour son buste de Bonaparte à Arcole, Victor Demanet s’impose rapidement comme un portraitiste de talent auquel sont confiées de nombreuses commandes publiques. Comme d’autres artistes de son temps, il réalise plusieurs monuments aux victimes des deux guerres. Tout en poursuivant une œuvre plus personnelle à l’inspiration comparable à celle de Constantin Meunier, avec de nombreux représentants du monde du travail, Victor Demanet est aussi l’auteur de plusieurs dizaines de médailles : le médaillon qui lui est commandé pour honorer Victor Hugo correspond pleinement au savoir-faire de Demanet qui signe, à Plancenoit, une œuvre de belle facture.

Le monument, classé en 1979 et fortement dégradé, a été acquis par la province du Brabant wallon et restauré en 2012-2013.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse (Le Soir principalement)
Claude VAN HOOREBEECK, La colonne Victor Hugo, son histoire et son secret, Les éditions namuroises, 2011
Société belge d’études napoléoniennes, Bulletin, 1956, p. 22-24 consultable sur  http://www.sben.be/pdf/N20_septembre_1956_Inauguration_Mt_Victor_Hugo_p_22_24.pdf (s.v. mai 2014)
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. I, p. 397
Jacques TOUSSAINT, Victor Demanet dans Arts plastiques dans la province de Namur 1800-1945, Bruxelles, Crédit communal, 1993, p. 147

Chaussée de Charleroi
1380 Plancenoit

carte

Classée comme monument le 27 novembre 1979

Paul Delforge