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7860

g. decoster

Installation du chargeur mécanique à bateaux de Lessines

Témoin intéressant du patrimoine industriel, ce chargeur à bateaux est intimement lié à l’exploitation du porphyre, cette roche magmatique connue pour sa grande dureté extraite à Lessines depuis le Moyen Âge, avant son exploitation intensive à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. 

Appelé « el Truc à batchos », l’appareillage domine de sa silhouette métallique l’ancien quai de chargement Tacquenier depuis 1922, date de sa construction par les Ateliers de Construction de Marchienne-au-Pont. 

Les concassés de porphyre, acheminés par wagons depuis la carrière jusqu’au hangar voisin, gagnaient la structure sur un tapis roulant. Ils étaient ensuite stockés en hauteur dans un des huit silos de 35 tonnes du chargeur et se déversaient dans les péniches en contrebas par quatre becs verseurs. 

Cet exemple unique en Belgique de chargeur à bateaux est resté en fonction jusqu’en 1984.

Rue René Magritte
7860 Lessines

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Classées comme monument le 2 juin 2009

Institut du Patrimoine wallon

 IPW

Presbytère de Ghoy à Lessines

Bâti au XVIIIe siècle en brique et pierre calcaire, l’ancien presbytère de Ghoy occupe l’intérieur d’un jardin clôturé. Tout en longueur, l’édifice possède la particularité de n’être surmonté d’un étage, d’ailleurs postérieur à la construction initiale, que sur une des parties du corps de logis. Les encadrements de fenêtres adoptent le type tournaisien simplifié, mêlant brique et pierre calcaire dans un ensemble plus ou moins homogène. L’ensemble est surmonté de toitures en bâtières à croupes frontales.

Place de Ghoy 16
7860 Lessines

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Classé comme monument le 29 avril 1992

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Église Saint-Léger de Papignies

D’origine romane – sans doute de la fin du XIe siècle –, l’église Saint-Léger, dans le hameau de Wannebecq, se compose d’une nef unique de quatre travées et d’un chœur plus étroit à chevet plat. Tous deux sont bâtis en moellons locaux irréguliers presque totalement renforcés aux angles de moellons de calcaire équarris. 

Un clocher à flèche octogonale, à la charpente datée du XVe siècle, occupe la partie occidentale de l’édifice. Ce clocher est renforcé par de larges contreforts adossés de part et d’autre d’une entrée du XVIe siècle, réaménagée au XXe siècle, ainsi que par des rampants dont celui du sud englobe une tourelle d’escalier. 

Une chapelle dédiée à saint Léger a été greffée au flanc méridional de la nef, vraisemblablement dans la seconde moitié du XVIe siècle. Érigée en brique et calcaire, elle se distingue du reste de la construction par son style gothique hennuyer. 

L’édifice a bénéficié dans sa globalité d’une restauration radicale, conduite en 1922 par l’architecte A. Dufour, soucieux de rétablir les caractéristiques primitives du lieu de culte, toujours entouré de son cimetière emmuré.

Parvis Saint Roch
7860 Lessines

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Classée comme monument le 25 novembre 1971

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Saint-Martin à Ogy

L’église Saint-Martin a été construite entre 1750 et 1757, sur base des plans de l’architecte Myer, à l’emplacement d’une chapelle vouée à saint Blaise. Cette chapelle avait été demandée par la comtesse de Flandre, Ogina (d’où le nom de la commune). L’église se compose d’un vaisseau  à trois nefs, précédé d’une tour et terminé d’un chœur à chevet à trois pans. La façade est caractérisée par son côté baroque : ailerons à trois lobes, niches, pilastres, etc.

L’intérieur est marqué par des piliers à chapiteau toscan, par la voûte en cul-de-four à caissons du chevet... mais surtout par la présence d’un des plus anciens ensemble instrumentaux de Wallonie. Il s’agit des orgues, dont le buffet est daté de 1664. Initialement installées dans l’église Saint-Pierre, les orgues sont vendues à la paroisse d’Ogy en 1820. Classées en 1971, elles sont aujourd’hui le joyau de l’église Saint-Martin.

Place des combattants
7862 Ogy (Lessines)

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Orgues classées comme monument le 25 novembre 1971

Institut du Patrimoine wallon

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Église Saint-Martin à Deux-Acren

L’église Saint-Martin est le témoin d’un important pèlerinage à la Vierge. Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, une seconde paroisse voit le jour. Elle est vouée au culte de saint Géréon ou « Petit Acren ». L’église Saint-Martin devient alors Acren Saint-Martin ou « Grand Acren ». Les deux paroisses sont finalement réunies en 1804 sous le régime français et la commune de « Deux-Acren » est créée. En 1828, cette décision est confirmée par la destruction de Saint-Géréon. Saint-Martin devient la seule église de la paroisse et porte en souvenir deux coqs, symboles des deux paroisses originelles. L’église est ensuite restaurée et agrandie entre 1869 et 1871 par E. Carpentier, architecte belœillois, qui ajoute la façade à tourelles, la première travée des nefs, etc.

L’édifice gothique se compose d’une tour, unique témoin d’une construction du XIIIe siècle. La nef date du XIVe et XVIe siècle. Elle est bordée de deux collatéraux dont la dernière travée simule un transept. L’église comprend également un chœur du XIVe siècle et un étonnant porche sous toit à la Mansart. L’intérieur de l’édifice n’est pas en reste, notez entre autres les culs-de-lampe sculptés de buste à tendance satirique ainsi que les fonts baptismaux datés du XIIe siècle.

Place d’Acren
7864 Lessines

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Classée comme monument le 4 janvier 1950

Institut du Patrimoine wallon

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Château de l'Estriverie à Bois-de-Lessines

Le château de l’Estriverie est pour la première fois mentionné à la fin du XIIIe siècle comme « maison » appartenant à Jean d’Audenaerde. Cette dernière se situait alors dans la seigneurie de la famille de Lestriverie, seigneurie dont le château tire aujourd’hui son nom. Décrite au XVe siècle comme une « maison et thour sur une motte enclose d’eau et de fossés », cette maison forte a été construite à l’emplacement du château à motte du XIIIe siècle. Elle est agrandie au XVIe ou XVIIe siècle et devient un château de type traditionnel en L, doublé d’un second ensemble en forme de L composé des dépendances.

Le château est construit en brique, calcaire et grès sur deux niveaux. Il est coiffé de toitures en bâtière en ardoises supportées par une frise de corbeaux. Les façades sont marquées par un soubassement en moellons ou à plaquis calcaire. L’entrée est millésimée 1630 et est orné des armes des Cottrel, propriétaires du château aux XVIe et XVIIe siècles. 

Classé, le château de l’Estriverie a gardé toute sa majesté et son caractère patrimonial. Sa cour d’honneur, ses douves, ses tourelles et ses toitures  s’imposent toujours à l’œil du visiteur et marquent le paysage.

Rue des Gages
7866 Lessines (Bois-de-Lessines)

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Classé comme monument le 7 juillet 1976

Institut du Patrimoine wallon

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Église Saint-Pierre de Lessines

Surprenant résultat de dix siècles d’histoire et de quatorze campagnes de construction, l’église Saint-Pierre, fondée sur un noyau roman, est un édifice d’allure gothique dont le plan singulier, presque aussi large que long, résulte de multiples agrandissements échelonnés principalement du XIVe au XVIe siècles. Il doit son homogénéité à l’utilisation de moellons de porphyre, à l’exception toutefois du chœur, érigé en pierre de Tournai. 

Victime d’un bombardement qui détruisit irrémédiablement en 1940 ses charpentes romanes et gothiques ainsi que la quasi-totalité de son mobilier, le monument a bénéficié d’une restauration complète de 1950 à 1952, sous la direction de l’architecte Simon Brigode. L’édifice, restauré au plus près de sa forme originelle, présente une architecture complexe faite d’un porche occidental surmonté d’une tour à flèche polygonale contre laquelle sont accolées deux chapelles latérales. Ce porche donne accès à une nef unique relativement étroite, aux travées amplifiées par des chapelles transversales formant des doubles collatéraux. Un chœur terminé par un chevet pentagonal complète l’ensemble. La sacristie, accolée au chœur, date quant à elle de l’époque de la restauration. En dépit des dégâts causés en 1940, l’église, dont l’architecture intérieure a été la plus profondément modifiée, a conservé un certain nombre de témoignages intéressants. Ainsi, une des chapelles adossées à la tour, la chapelle de la Sainte-Trinité, propose deux témoignages épigraphiques : une dalle de dédicace de la première moitié du XVe siècle et le détail des rentes de la chapelle.

Place Alix de Rosoit
7860 Lessines

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Classée comme monument le 10 novembre 1941

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Fondé en 1242 par Alix de Rosoit, l’hôpital Notre-Dame-à-la-Rose, géré par une communauté de frères et de soeurs soumis à la règle de Saint-Augustin, était destiné à accueillir les pauvres, les pèlerins et les malades. Les bâtiments, de style Renaissance et articulés autour d’un cloître gothique, abritent aujourd’hui un musée illustrant à la fois la vie de la communauté religieuse et les soins matériels, spirituels et médicaux (histoire et évolution de la pharmacie, de la médecine et des conditions d’hospitalisation...) que cette communauté dispensa aux malades de 1242 à 1980. Le visiteur pourra également découvrir la ferme, les jardins, le cimetière et la glacière. Bénéficiant de fonds européens, une restauration  de grande envergure s’achève en 2011-2012.

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose - Guy Focant © SPW

Place Alix de Rosoit
7860 Lessines

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Classé comme monument le 14 mars 1940

Institut du Patrimoine wallon

© © Francis Vauban

La Procession des pénitents de Lessines

Cette procession, avec ses pénitents en bure et cagoule, rappelle celles de la Semaine Sainte en Andalousie. A Lessines, les participants portent une statue en chêne en procession. Le départ se fait à l’église Saint-Pierre. Ils défilent à la lueur des torches, au son des crécelles et des tambours funèbres. A la fin, une représentation symbolique de la mise au tombeau a lieu à l’église.

 

 

 

 

Le Vendredi Saint

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© Hôpital Notre-Dame à la Rose

El Cayoteu 1900 de Lessines

En 1977, un groupe d’amis lessinois décide de rendre hommage aux travailleurs des carrières de porphyre de Lessines (les Cayoteux) qui, jusqu’à la moitié du XXe siècle, effectuaient leur travail à la main dans des conditions extrêmement pénibles et dangereuses. Une ducasse annuelle est mise sur pied pour permettre à tous de conserver le souvenir de cette activité fondamentale pour la ville et de ses ouvriers. Le premier dimanche des festivités ont notamment lieu des démonstrations du travail de la pierre ; le deuxième dimanche est marqué par le grand cortège historique et folklorique « El Cayoteu 1900 ». Les neuf géants du Cayoteu font partie intégrante des fêtes. Formant une famille, certains membres évoquent les carriers, comme, par exemple, Adrien Le Cayoteu, Monsieur du Cordant, qui représente un contremaître carrier du même nom, ou Roc du Cayau, le fils du Monsieur et Madame du Cordant. Leur poids peut aller jusque 85 kg et les plus grands mesurent 3m80. A côté de ceux-ci, des « petits géants » sont portés par des enfants. De nombreuses autres activités sont organisées en parallèle au cortège.

Second dimanche d’août ; dix jours de festivités

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013