Code postal
6900

Guy Focant (SPW)

Chapelle Sainte-Trinité et l'édicule du Monument ou du Saint-Sépulcre

Située sur une butte rocheuse du nom de Cornimont, la chapelle de la Trinité est une construction de moellons de calcaire de tradition gothique. Au-dessus de l’entrée, on peut apercevoir le millésime de 1610 surmonté d’un blason. La chapelle est composée d’une nef de deux travées et d’un chœur aveugle à trois pans. La nef est ouverte de fenêtres en tiers-point et d’une porte cintrée avec larmier gothique et culots prismatiques. La façade est, quant à elle, percée d’une fenêtre rectangulaire donnant vue sur l’autel. Celle-ci était autrefois fermée à l’aide d’un volet. L’édifice est surmonté d’une toiture en zinc sur corniche en bois. À l’ouest, une flèche couverte d’ardoises couronne la chapelle. Octogonale sur plan carré, elle est dotée d’une extrémité bulbeuse.

En contrebas et en bordure du chemin d’accès, un édicule largement ouvert précède une chapelle aménagée dans une grotte. Celui-ci, érigé au début du XVIIIe siècle mais largement restauré dans la seconde moitié du XXe siècle, repose sur quatre colonnes toscanes sur piédestaux. Une toiture en zinc campaniforme le couronne, le rendant ainsi très semblable à la chapelle du Christ, située non loin de la chapelle Notre-Dame de Grâce. Derrière la façade en bossage de la chapelle du Monument se trouve un tombeau en marbre rouge de Saint-Remy. Le site comprend également les vestiges d’un ermitage habité jusqu’à la Révolution française et l’emplacement d’une croix.

Avenue du Monument 30
6900 Marche-en-Famenne
 

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Classée comme site (03/02/1953) et comme monument (06/12/1976)

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Manoir ou Maison Dochain

La maison Dochain est également appelé le « Manoir ». Il s’agit d’une ancienne habitation comprenant à l’origine un restaurant et un hôtel de voyageurs. L’édifice a été construit aux XVIIe et XIXe siècles. Il est cédé à la famille Dochain qui l’occupe jusqu’en 1615. 

C’est à cette date qu’il est ravagé dans un incendie. Le manoir est reconstruit un an plus tard par les Dochain sur deux niveaux. Notons que le millésime est visible sur les ancres du second étage. La maison est ensuite modifiée à de nombreuses reprises dès la deuxième moitié du XIXe siècle. C’est ainsi que les fenêtres du rez-de-chaussée ont été transformées en portes dotées d’un balcon et garde-corps en fer forgé. On peut y reconnaître les initiales de Jean Dochain ainsi que les dates 1616 et 1878.

Rue du Manoir 2
6900 Marche-en-Famenne

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Classé comme monument  le 23 novembre1976

Institut du Patrimoine wallon

 SPW-Patrimoine-Guy Focant

Maison Jadot

La maison Jadot est implantée dans un parc et est composée d’un volume parallèle à la ruelle des Carmes et d’un autre perpendiculaire rejoignant la rue du Commerce. Elle appartient à Jeanne de Soy, mariée à Jean Dochain, seigneur d’Aye, dès 1660. 

Édifiée en moellons de calcaire, à l’exception de la façade en briques, pierre bleue et soubassement de moellons, le volume parallèle comporte un double corps de cinq travées de deux niveaux. Certains cordons reliant les seuils, linteaux et traverses, la base des piédroits de porte ainsi que les deux ancres extrêmes (1 et 9) datent du XVIIe siècle. La maison est couverte d’une bâtière d’ardoises à croupe et coyau qui est percée en quinconce de lucarnes à fronton triangulaire. 

La seconde aile, de style classique, a été construite en 1776 en briques, pierre bleue et soubassement en moellons de calcaire. Elle comporte huit travées de deux niveaux percés de baies bombées à clé saillante. La travée d’entrée, plus soignée, est dotée d’une porte à listel et clé décorée d’un motif floral ainsi qu’une porte-fenêtre avec garde-corps en fer forgé. La construction est surmontée d’une toiture à la Mansart percée de lucarnes à ailerons. 

La maison Jadot, qui vient de connaître une restauration, abrite actuellement une partie des services de l’administration communale ainsi que le musée de la Famenne.

Rue du Commerce 17
6900 Marche-en-Famenne

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Classée comme monument (03/08/1956) 
Classée comme site (16/02/1981)

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Immeuble, anciennement "au Vieux Marché"

Cette maison est un édifice en pierre bleue et briques sur moellons de calcaire. La façade est datée de 1800 par les ancres situées au rez-de-chaussée et à l’étage. Ce dernier est ouvert de quatre fenêtres à linteau droit et montants harpés. Les seuils et linteaux sont prolongés par deux bandeaux.  Quatre oculi ovales surmontent ces baies. 

La haute bâtière d’ardoises à croupe et épi en fer forgé ainsi que le raccord entre les bandeaux et les chaînages d’angles démontrent que la façade a été plaquée sur une construction antérieure.

Sur la gauche se situe un porche en briques daté de la première moitié du XVIIIe siècle. Il est percé d’un portail en plein cintre assez trapu. Ce dernier est surmonté de deux fenêtres à linteau échancré et montants à queues de pierre depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’édifice est couronné d’une bâtière d’ardoises.

Rue du Commerce 15
6900 Marche-en-Famenne

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Classé comme monument le 13 novembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

SPW - F. Dor

Maison, rue du Commerce n° 3

Cette maison est construite en moellons de calcaire. Les fenêtres des étages sont dotées d’un linteau bombé caractérisé par un cavet, un seuil mouluré et une clé saillante ornée d’une coquille. 

La façade est compartimentée horizontalement par des bandeaux continuant les linteaux et par des cordons verticaux prolongeant les piédroits. Au sommet de la travée centrale une pierre porte le millésime de 1750. La porte est surmontée d’un linteau cintré, mouluré et orné d’une clé saillante décorée d’une palmette. Les fenêtres de gauche ont été remplacées par une vitrine récente. 

L’édifice est de plus caractérisé par des chaînages d’angles harpés, par une corniche de pierre et par une toiture en bâtière d’ardoises percées de trois lucarnes aux linteaux bombés, montants à ailerons et fronton triangulaire.

Rue du Commerce 3
6900 Marche-en-Famenne

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Classée comme monument  le 30 novembre 1989

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Ancienne église des Jésuites, Marche-en-Famenne

Partie intégrante d’un collège implanté en 1620, l’ancienne église des Jésuites a été construite de 1732 à 1740. Elle est ensuite réaffectée (1871) en local communal comme on peut en voir la preuve sur les écoinçons panneautés en relief du portail. 

Composée de briques et pierre bleue, la façade est structurée par les pilastres à refends et par les entablements. Un perron à double volée d’escalier précède le portail monumental. L’étage est caractérisé par un œil-de-bœuf surmontant une fenêtre cintrée à encadrement harpé. Le fronton courbe, sur lequel sont inscrit les initiales « I.H.S. », est cantonné de deux vases d’amortissement. 

Le reste de l’édifice est formé de moellons de calcaire équarris. La nef est éclairée par quatre travées de baies cintrées et harpées et le chœur par trois fenêtres similaires. L’ancienne église est couverte d’une toiture en ardoises sur corniche de pierre couronnée d’un clocheton bulbeux et d’un petit lanternon. L’église fait actuellement partie d’un établissement hôtelier.

Rue des Brasseurs 2
6900 Marche-en-Famenne

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Classé comme monument le 2 septembre 1985

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Ferme Brugge (vieille cense) à Waha-Marloie

La ferme Brugge ou de Marloie est formée d’un quadrilatère semi-clôturé et datant pour la plus grande part du XVIIe siècle. Composée de moellons de calcaire, la ferme est couronnée d’une toiture en bâtière. La ferme Brugge a conservé ses traits caractéristiques d’une cense : façades et toitures, les pièces de l’actuel logis ainsi que les caves voutées, les éléments de la cheminée gothique du second logis, les murs de clôture, le jardin et la cour pavée.

Le logis, plus ancien, situé au sud-ouest, date vraisemblablement du XVe siècle. Le bâtiment comporte un rez-de-chaussée-cave et un bel-étage. Sur la façade côté cour en calcaire, on peut remarquer les deux rangées de corbeaux, vestiges d’une éventuelle galerie en encorbellement. 

Le côté sud est marqué par l’ajout d’un autre logis au début du XVIIe siècle. Ce dernier est annexé d’une tour à flèche hexagonale, dont ne subsiste aujourd’hui que la base biseautée. La façade donnant sur la cour originellement aveugle, a été ouverte aux XIXe et XXe siècles. La ferme est également composée d’une aile d’étables ainsi que d’un volume abritant initialement les écuries et le fenil, ce dernier a été réaménagé et agrandi au XIXe siècle.

 

Ferme Brugge (vieille cense) à Waha-Marloie - Guy Focant © SPW

Rue de la Station 
6900 Marche-en-Famenne (Marloie)

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Classée comme monument et site le 12 août 1988

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Remacle de Marche-en-Famenne

L’église Saint-Remacle est un édifice gothique en calcaire. Erigée entre 1484 et la première moitié du XVIe siècle, elle est l’héritière de plusieurs édifices religieux datant vraisemblablement du IXe siècles construits à son emplacement.

L’église connaît deux incendies en 1615 et 1806 et deux grandes campagnes de restaurations au XIXe et XXe siècles. L’église est composée de trois nefs de trois travées, d’un transept non saillant, d’un chœur à trois pans et à deux travées. L’église est précédée d’une tour percée de quelques meurtrières et en 1715 d’un portail classique. La tour est couronnée par un clocher baroque en ardoises reconstruit lors de la première campagne de restaurations. Il comporte une cloche surmontée d’un bulbe, d’un lanternon et d’un édicule octogonal. La nef est rythmée par des arcades dont les retombées, tout comme les corniches, sont ornées de têtes sculptées. Les baies à remplages flamboyants de la nef et du transept ont été restaurées au XIXe siècle et sont ornées d’un cordon larmier. L’accès à l’église peut également se faire par deux portes, l’une par le collatéral Sud et l’autre par le croisillon Sud. La première est moulurée et en plein cintre avec bases prismatiques et archivoltes sur culots figurant des têtes humaines. Remarquons les vitraux réalisés en 1974 par Louis-Marie Londot.

Sous le régime français, l’édifice est choisi pour abriter le temple de la Raison de la localité. Partie intégrante du processus d’éradication des signes religieux, la croix sommant l’église est déposée par les Français le 6 août 1798. Plus tard, les cloches de l’église connaissent le même sort.

Saint-Remacle cesse vraisemblablement de servir au culte républicain après la signature du Concordat.

Place de l'Étang 15
6900 Marche-en-Famenne 

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Classée comme monument le 25 janvier 1938

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Saint-Étienne à Waha

L’église Saint-Étienne de Waha est certainement un des plus beaux édifices romans de Wallonie. Construite en moellons de grès, sa nef date du Xe siècle et dessine un plan carré. L’édifice est également caractérisé par la conservation de sa pierre dédicatoire rappelant l’inauguration de l’édifice par l’évêque de Liège Théoduin en 1050.

Elle possède un chœur surbaissé à chevet plat, une nef centrale de trois travées accostée de deux collatéraux et une tour massive plus récente. L’intérieur de l’église est rythmé par trois arcades sur des piliers massifs. La couverture des nefs est faite d’un plafond orné de stucs moulurés (XVIIe-XVIIIe siècle). Le chœur de l’église est orné de deux arcades, d’un oculus et de deux baies vitrées.

Sous la tour se trouve une imposante dalle portant les armes de Philippe II (1556-1598). La partie supérieure de la pierre constitue l’essentiel de la composition ; elle figure un écu entouré du collier de la Toison d’Or sommé d’une couronne royale et posé sur les écots de Bourgogne. En-dessous de cet écu figure une inscription gravée : « PH[ILIPPU]S DEI GRATIA HIS/PZ[=PANARUM] REX DUX LVXE[M]B[URGENSIS]» (Philippe, par la grâce de Dieu, roi d’Espagne et duc de Luxembourg). Cette inscription surmonte deux autres cartouches aux armes du duché de Luxembourg et de la ville de Marche. Cette pierre pourrait provenir des anciennes fortifications de la ville de Marche-en-Famenne, démantelées à la fin du XVIIe siècle, vraisemblablement de la Porte Haute.

Entièrement enduite en blanc, l’église de Waha accueille les vitraux aux teintes bleutées du grand artiste belge décédé en 2005, Jean- Michel Folon.
 

Rue du Maquis
6900 Marche-en-Famenne (Waha)

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Classée comme monument le 13 août 1941
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

© Comité du carnaval de la Grosse Biesse

Le carnaval de Marche-en-Famenne (carnaval de la Grosse Biesse)

Carnaval de la Grosse Biesse de Marche-en-Famenne © Comité du carnaval

A Marche-en-Famenne, on fête le carnaval de la Grosse Biesse (Grosse Bête). D’après la légende, cette bête aurait semé la terreur parmi le peuple de nutons vivant dans les grottes du Fond des Vaulx, il y a bien longtemps ; heureusement, une petite fille, avec l’aide de son chien, parvint à l’apprivoiser et la faire adopter par la ville. Depuis lors, la Grosse Biesse revient chaque année au moment du carnaval. Pour le grand plaisir de tous, cette énorme bête qui fait près de 20 mètres de long, crache du feu sous forme de confettis. 

Depuis des années, elle n’est plus toute seule : elle sort en compagnie de son bébé, des Biessons – qui vous font un bon shampooing aux confettis –,  de Noss’Petit’ et du chien Filou – les autres personnages de la légende – et d’autres encore, sortis de légendes locales diverses, Gugusse, les Diables, les Macrales et le géant Le Grand George. Li Grand Mautchî  préside les festivités qui s’étalent sur cinq jours et sont clôturées par le brûlage du « sac à malices » de Gugusse et, plus tard dans la soirée du Mardi gras, par le brûlage de la bosse des Gilles.

Carnaval de la Grosse Biesse de Marche-en-Famenne © Comité du carnaval
Carnaval de la Grosse Biesse de Marche-en-Famenne © Comité du carnaval

Principalement le Dimanche gras

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013