
Verviers fut en 1651 la dernière à obtenir le titre de Bonne Ville de la principauté de Liège. Elle était située sur le territoire du marquisat de Franchimont, possession liégeoise. Nous choisissons toutefois d’évoquer ici le bâtiment qui, comme le précédent, servait de résidence au chef de l’État lorsqu’il se rendait sur ses terres verviétoises. La maison du prince, très belle construction de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle malheureusement en très mauvais état aujourd’hui, présente un rez-de-chaussée en moellons de grès et un seul étage en pans-de-bois, en encorbellement. À gauche de l’édifice, l’annexe de la maison du prince constitue la résidence formelle du prince-évêque. En avancée sur le logis principal, il s’agit d’une construction basse dont l’unique niveau a conservé le revêtement de zinc et les encadrements en bois destinés à la moderniser au début du XXe siècle. Selon toute vraisemblance, des pans-de-bois devraient se trouver encore en-dessous de cette intervention contemporaine. En qualité de marquis de Franchimont, le prince-évêque de Liège possédait donc ce type d’établissement dans la ville d’importance du marquisat. Vraisemblablement, chaque prince-évêque de Liège a pu séjourner à Verviers, tout du moins à partir du règne d’Ernest de Bavière (1581-1612). L’entretien de la demeure était confié au tenant du fief du moulin banal de Verviers, situé à côté de la demeure mais ayant pour sa part été détruit lors d’un incendie en 1925.