Missions de la Commission des Arts
Dès 1993, le Gouvernement wallon a institué une commission des Arts chargée de remettre au ministre compétent en matière d’implantations administratives un avis motivé en matière d'intégration d'oeuvres d'art dans les bâtiments destinés aux services régionaux.
Tout autre ministre a la faculté de faire appel à la commission, que ce soit pour ses investissements propres ou pour ceux d'un pouvoir organisateur ou d'un pouvoir subordonné subventionné par la Wallonie.
En application de ces dispositions, la commission prend en charge la procédure de sélection du projet artistique et en détermine les modalités. Si un concours est organisé, c’est elle qui en propose le règlement, qui établit les prix destinés aux lauréats qu'elle désignera ainsi que les défraiements éventuels.
Tout au long du projet, elle veille à instaurer une collaboration étroite entre l’artiste et le ou les architectes ainsi qu’un dialogue permanent entre les différents intervenants, en associant les futurs occupants et le fonctionnaire dirigeant du chantier.
La commission propose le contrat que les services dirigeants ou les maîtres d’ouvrage passeront avec l'artiste. C’est elle également qui, via un comité d’accompagnement composé de deux de ses membres et de sa secrétaire, assure un accompagnement des projets jusqu’à leur réception ainsi qu'un rôle permanent de médiation.
Par ailleurs, la commission des Arts étudie des questions spécifiques à la nature des œuvres qu’elle promeut. Sur base du constat dressé lors d'une journée rassemblant les opérateurs concernés par la démarche, un groupe de travail s’est penché sur l’application de la loi sur les marchés publics au cas particulier des artistes. Cette étude a conduit à la rédaction de la convention-type que la Commission propose aux maîtres d’ouvrages et aux fonctionnaires dirigeants.
Depuis sa création, le champ d’intervention de la Commission s’est considérablement élargi notamment par les avis qu’elle rend dans le cadre d’investissements publics en dehors des développements immobiliers de l’administration régionale. A titre d’exemples : ceux des pouvoirs locaux, ceux liés aux aménagements routiers et en particulier les giratoires, ou ceux des sociétés de logements sociaux. La Ville de La Louvière a été la première à se saisir de cette opportunité. Après une première intervention Place Mansart confiée aux artistes Nicolas Kozakis, Babis Kandilaptis, Aniceto Esposito-Lopez et Eugène Savitzkaya, quatre projets d’intégration artistique par Emile Desmedt, Michel François, Ann Jones et Lucile Soufflet ont été mis en œuvre dans le cadre de l’opération de rénovation du centre urbain, en collaboration avec l’ensemble des partenaires locaux.
La Caw se mobilise également en dehors de la question de l’intégration à l’architecture et à l’espace public. Suivant sa vocation de soutien aux arts plastiques d’aujourd’hui, elle a mis sur pied une série d’activités spécifiques. Elle délivre chaque année des subventions à des opérateurs ou à des artistes sélectionnés suivant un appel à projet pour les qualités tant plastiques que sociales de leur démarche. C’est aussi la Caw qui organise les expositions triennales du cycle Art Public en étroit partenariat avec les villes qui accueillent l’événement : Namur en 2011, Tournai en 2014, Charleroi en 2017, Liège en 2020.
Dernière initiative en date : le Prix triennal de la Commission des Arts dont la première édition a pris place en 2015 ; destinée aux artistes de moins de 40 ans nés ou domiciliés en Wallonie, cette distinction vise à promouvoir les arts plastiques dans ce qu’ils ont de plus prospectifs. La Commission vise aussi un élargissement de son champ d’action, en particulier à la possibilité de conseiller les autorités compétentes en matière d’intégration artistique dans les logements sociaux ou sur les giratoires.