Peinture

Château de Seneffe

L’art pictural prend son essor en Wallonie à partir du XVe siècle, avec Robert Campin – le Maître de Flémalle – et son apprenti puis collaborateur tournaisien Rogier de le Pasture, spécialisé dans la représentation religieuse tragique. À la même époque, le Dinantais Joachim Patinier se concentre sur les paysages qui deviennent les véritables sujets de ses toiles. Au XVIe siècle, le mosan Henri Blès, précurseur des paysagistes, donne notamment les premières représentations du travail de la métallurgie.

Au cours des siècles suivants, les Liégeois Gérard Douffet et Gérard de Lairesse se tournent vers le classicisme et le clair-obscur. À la fin du XVIIIe siècle, le développement industriel offre de nouveaux sujets à des peintres comme Léonard Defrance, par ailleurs proche des idées révolutionnaires liégeoises et françaises. Dans un autre registre, Pierre-Joseph Redouté -  « le Raphaël des fleurs » - représente avec virtuosité la botanique et plus particulièrement les roses.

Après la révolution du 1830, Louis Gallait et Barthélemy Vieillevoye contribuent à l’essor du romantisme, au travers de leurs représentations historiques. Le principal représentant wallon de ce courant est néanmoins le Dinantais Antoine Wiertz qui illustre avec brio de très nombreux sujets à travers ses portraits, peintures de genre, peintures religieuses, portraits d’histoire, natures mortes et paysages.

Disciple de David, le Carolorégien François-Joseph Navez incarne le néo-classicisme en Wallonie, en s’illustrant particulièrement dans les portraits. Parmi les autres grands peintres wallons, il convient de citer les impressionnistes Anna Boch et Richard Heintz, le réaliste Charles Groux, sans oublier le symboliste namurois Félicien Rops dont les peintures, dessins et gravures marquent la société de son temps.

 

Au XXe siècle, les artistes wallons ont livré un art hautement personnel, parfois difficile à classer. Pierre Paulus et Anto Carte s’affirment néanmoins comme les fers de lance d’un véritable courant expressionniste wallon, tandis que Paul Delvaux et René Magritte s’imposent comme des maîtres internationaux du surréalisme.