Après avoir acheté (4 octobre 1441) les droits sur le Luxembourg à une de ses tantes, fortement endettée, achat qui lui donne aussi droit au comté de Chiny et à l’avouerie d’Alsace, Philippe le Bon décide de forcer le destin et envahit le duché Luxembourg en août 1443. Il s’empare surtout des villes d’Arlon et de Luxembourg, et devient le maître de l’Ardenne, contrôlant la plupart des vallées de pénétration, les voies et les marchés commerciaux.

Œuvre particulièrement remarquable, datant de la première moitié du XVe siècle, un Repos de Jésus, aussi connu sous le nom de Jésuau, porte un poinçon en forme d’aigle indiquant une production dans un atelier de Liège. De petite taille (12,6 x 12 x 8,5 cm), cette pièce d’orfèvrerie est constituée d’une structure en bois plaqué décoré de plaques d’argent repoussé, ciselé et en partie doré. Contreforts crénelés, pinacles, arcatures en accolade, crête, tout imite l’architecture de l’époque.

Offerte en 1402 par le chanoine Toussaint Prier à la cathédrale de Tournai, la tapisserie des saints Piat et Eleuthère a suspendue dans la seconde partie du chœur de la cathédrale de ce moment jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Elle est certainement l’une des plus anciennes d’Europe. Réalisée à Arras, elle conte, par une série de scènes historiées, la vie de Piat, évangélisateur de la Gaule et en particulier de Tournai, la construction de la cathédrale, la désignation d’Éleuthère comme premier évêque de Tournai, son sacre et des épisodes de son règne.

Exécutés pour la collégiale Saint-Materne de Walcourt à la fin du XIVe siècle (d’après le style) ou au début du XVe siècle (examen de dendrochronologie), les deux panneaux peints représentant L’Annonciation et La Visitation forment à l’origine les volets latéraux d’un retable. Ils ont été retrouvés en 1866, transformés profondément puisqu’ils servaient de portes d’armoire pour vêtements sacerdotaux.

Dans l’église Sainte-Catherine, à Houffalize, se distingue un aigle-lutrin, datant d’environ 1370, que l’on doit à un atelier d’orfèvrerie dinantais. Œuvre en laiton, l’aigle est représenté avec les ailes déployées pour accueillir le lutrin. Cette œuvre d’orfèvrerie a été classée parmi les biens exceptionnels de Wallonie par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

(NB : date présumée)

Par la charte octroyée en 1366 par le duc Wenceslas, les habitants de Marche-en-Famenne sont notamment garantis contre toute arrestation ou perquisition arbitraire ; si quelqu’un est arrêté par le maire ou un autre officier ducal dans la ville, et qu’il crie « Hahaiz francq ville », tout bourgeois peut le libérer moyennant sa comparution le lendemain devant les échevins (juges). Dans la ville franche, l’entrée de la maison d’un bourgeois est interdite à quiconque veut le juger ou y prendre des gages, sans autorisation des échevins.