Sculpture

© Château de Seneffe

Longtemps liée à la représentation religieuse, la sculpture de la fin du Moyen Âge en pays wallon est marquée par l’introduction de nouvelles formes inspirées de l’Antiquité. Cette « première Renaissance » qui concilie les formes gothiques avec l’influence italienne est, comme en architecture, marquée par les figures de Lambert Lombard et de Jacques du Broeucq dont les réalisations vont inspirer les artistes pendant de nombreux siècles.

À la fin du XVIIe siècle, Jean Del Cour popularise le baroque qu’illustre également Arnold de Hontoire. Quant au sculpteur et graveur Jean Varin, appelé à la cour du Roi de France par Richelieu, Voltaire écrira à son propos : « Nous avons égalé les anciens dans les médailles. Warin fut le premier qui tira cet art de la médiocrité, vers la fin du règne de Louis XIII ». 

Après 1830, les artistes sont sollicités pour réaliser des représentations des grandes figures historiques. Le Liégeois Louis Jehotte – à qui l’on doit notamment la statue équestre de Charlemagne à Liège - va considérablement influencer cette nouvelle école de sculpture. Avec pour figures de proue le grand sculpteur réaliste Constantin MeunierLéon Mignon – et son Toré – ou Victor Rousseau – auteur de statues du Pont de Fragnée - la sculpture wallonne témoigne alors d’une grande vitalité. Celle-ci se perpétue à l’époque contemporaine à travers des artistes comme le Carolorégien Alphonse Darville, le Louviérois Pol Bury, le Dinantais Félix Rousseau ou la Liégeoise Mady Andrien.