Arens Josy

Politique, Député wallon

Arlon 30/05/1952

Député wallon : 2014-2019

Issu d’une famille d’agriculteurs installés à Post, où ils étaient éleveurs de chevaux de trait ardennais, Joseph Arens accomplit des études supérieures à l’Université catholique de Louvain et revient à Attert avec une licence en Sciences politiques et économiques. Fondateur d’une asbl de défense et de promotion du cheval de trait ardennais, il reprend les activités familiales avant d’entrer, à la fin des années 1980, au Cabinet du ministre wallon Guy Lutgen ; il s’occupe des dossiers liés aux fonds structurels européens et aux questions agricoles (mars 1988-octobre 1995).

Élu conseiller communal d’Attert en octobre 1988, candidat suppléant sur les listes PSC aux législatives de 1991, l’attaché de Cabinet devient échevin d’Attert peu avant les élections communales d’octobre 1994 et accroche à son premier bilan la création d’un parc naturel sur l’ensemble du territoire communal ; le Parc de la Vallée de l’Attert est alors le 3e parc officiel, après celui des Hautes-Fagnes Eifel et celui des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne ; en 2024, la Wallonie reconnaissait officiellement un 13e parc naturel ; tous sont réunis au sein d’une Fédération qui témoigne du caractère pionnier du projet mené par Josy Arens.

Tête de liste, en octobre 1994, devant le bourgmestre sortant (René Dominicy, 1931-2017), Josy Arens (578 vp) emmène « Rénovation 2000 » au succès, avec 9 élus sur les 13 du Conseil communal. Le 1er janvier 1995, quand il ceint l’écharpe maïorale, commence une longue histoire de confiance avec les électeurs d’Attert qui renforcent sa majorité, d’élection en élection : en 2000 (910 vp, 62%, 11 sièges sur 15), en 2006 (1.202 vp, 70,1%, 12 sièges sur 15) et en 2012 (1.235 vp, 75,2%, 14 sièges sur 17). En octobre 2012, un électeur sur trois vote Arens, malgré une opposition unie (Horizon 2030) face à « Ensemble ». En octobre 2018, les électeurs d’Attert ne se déplacent pas pour départager des listes en présence, mais pour établir une hiérarchie entre les candidats en lice sur la seule liste – Ensemble – qui leur est proposée. Attert est l’une des six communes de Wallonie dans cette situation (avec Bièvre, Chiny, Rouvroy, Vaux-sur-Sûre et Verlaine) et les votes nuls et blancs n’y dépassent pas 6,6%. Sans surprise, avec 1.509 vp, Josy Arens est reconduit dans ses fonctions de maire, pour la cinquième fois consécutive.

Parmi les réalisations communales souvent inspirées des principes du développement rural, figure la modernisation des établissements scolaires, la création d’une crèche, la prise en charge de cours d’allemands de la 1ère à la 4e primaire, la création de l’école ENOVA (pédagogie alternative), la création d’un Centre autistes-Alzheimer, la sécurisation de la N4, etc. En 2014, un  concours européen décerne à Attert le titre de « championne » en matière d’énergies renouvelables. Seul point noir, le prix de l’immobilier. Commune frontalière de Wallonie ayant connu la plus importante progression démographique en 20 ans (+50% d’habitants), Attert (5.400 hab.) compte un résident sur deux qui travaille au Luxembourg et les prix flambent, malgré les initiatives communales destinées à rendre le logement accessible aux jeunes de la localité. Municipaliste inconditionnel, Josy Arens a toujours vécu les élections au niveau communal comme un long fleuve tranquille. Par contre, tous ses mandats parlementaires depuis 1995 donnent lieu à des péripéties particulières.

Lors du scrutin fédéral du 21 mai 1995, Josy Arens mène campagne dans le sillage de Jean-Pol Poncelet. Avec le meilleur score tous partis confondus dans la circonscription de Neufchâteau-Virton élargie à Arlon-Marche-Bastogne, J-P. Poncelet est propulsé à une fonction ministérielle quand Melchior Wathelet annonce sa démission du gouvernement Dehaene et son départ à la Cour européenne de Justice de Luxembourg. En application de l’incompatibilité des mandats (député et ministre) décidée durant la législature précédente, Josy Arens (5.540 vp) succède à J-P. Poncelet à la Chambre. En juin 1999, toujours suppléant de J-P. Poncelet, Josy Arens (8.809 vp) perd son mandat parlementaire quand le PSC est renvoyé dans l’opposition. Cependant, en cours de législature, Jean-Pol Poncelet quitte le monde politique belge pour le bureau de l’ESA (23 août 2001) ; Josy Arens retrouve ainsi la Chambre fédérale, après avoir manqué de justesse un mandat de sénateur coopté (1999).

Au sein d’un parti désormais présidé par Joëlle Milquet, il devient membre du Bureau politique du PSC (1999), en charge des matières agricoles. Éphémère conseiller provincial du Luxembourg (2001), il est le rapporteur de la Commission préparant l’entrée de la Belgique dans la zone euro lorsqu’il retrouve le mandat de député fédéral (été 2001). Tête de liste lors du scrutin fédéral du 18 mai 2003, il réalise le meilleur score personnel dans « sa » province (20.369 vp), en dépit du léger tassement de sa liste. Dans l’opposition au moment de l’adoption de la réforme institutionnelle de 2001, ainsi que durant la législature 2003-2007, il sort de séance quand la Chambre vote la régionalisation des exportations d’armes (juillet 2003).

Très actif parlementaire sur les bancs de la Chambre où il multiplie les interventions, l’homme fort du sud Luxembourg accepte la mission que lui confie le parti de mener la liste au scrutin régional wallon du 13 juin 2004, dans la circonscription de Neufchâteau-Virton. Le retrait de la vie politique du député wallon Pierre Scharff permet aux jeunes cdH de se porter candidats à sa succession, mais la notoriété de Josy Arens est appelée à la rescousse pour assurer un mandat à Namur. Par le système de l’apparentement, le cdH hérite du second siège de la circonscription et, aux voix de préférence, c’est Dimitri Fourny qui s’impose (4.753 contre 4.397 à Thérèse Mahy) et remplace le premier candidat effectif, la locomotive Josy Arens (8.515 vp) qui avait clamé son intention de rester au fédéral, sauf si un poste ministériel lui était présenté. Lors de la formation de la nouvelle majorité PS-cdH à Namur, il est vivement pressenti à un portefeuille, mais finalement Joëlle Milquet lui préfère Benoît Lutgen, pour s’occuper de l’Agriculture et de la Ruralité.

La stratégie électorale de la direction du cdH porte ses fruits quand, en juin 2007, placé en 4e position comme effectif sur la liste cdH, Benoit Lutgen réalise le meilleur score de la circonscription luxembourgeoise, en devançant la tête de liste Josy Arens (24.331 vp. contre 23.511). Un vrai succès pour le cdH et Josy Arens qui prolonge son mandat au fédéral : cette courte législature (2007-2010) est surtout marquée par les difficultés de former un gouvernement et par les péripéties du dossier BHV ; Josy Arens se mobilise aussi pour conserver la présence de l’Armée dans ses implantations luxembourgeoises (dossier De Crem). Lors du scrutin régional wallon du 7 juin 2009, Josy Arens est une nouvelle fois appelé en renfort, sur ses terres : 3e suppléant, il réalise le 3e score personnel tous partis confondus, avec 8.449 vp, cette fois du côté d’Arlon-Bastogne-Marche.

Lors des élections fédérales anticipées du 23 juin 2010 (le gouvernement Leterme II étant tombé sur BHV), Josy Arens revendique la tête de liste, mais doit concéder cette place à Benoit Lutgen et se présente comme premier suppléant. Grâce au raz-de-marée orange, deux sièges sont décrochés par le cdH et c’est Isabelle Poncelet (11.460) qui, préférant conserver son mandat de députée provinciale, cède son siège fédéral et permet à Josy Arens (15.963 vp) de poursuivre ses activités à la Chambre, conformément à un accord politique interne.

Alors que les entités fédérées assurent sereinement la continuité de l’État, le « fédéral » connaît sa plus longue crise politique : 541 jours de réunions, de crispations, de rebondissements, de notes et de discussions seront nécessaires pour que se dégagent un premier accord sur le volet institutionnel (octobre), puis un second sur le volet socio-économique (décembre). Le 6 décembre 2011, Elio Di Rupo devient le Premier ministre du nouveau gouvernement fédéral qui s’appuie sur la coalition PS-SPa-MR-OpenVlD-cdH-CD&V. Durant la courte législature 2011-2014, Josy Arens adopte, parmi beaucoup d’autres textes législatifs, l’ensemble des dispositions de la 6e réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, la réforme profonde du Sénat, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions et le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées.

Lors du triple scrutin de mai 2014, Benoit Lutgen décide de ne pas se présenter au scrutin régional et opte pour la Chambre. Une fois encore, Josy Arens se met au service de son parti et accepte de mener la liste cdH dans la circonscription d’Arlon-Bastogne-Marche. Le défi est de taille pour le chevronné parlementaire appelé à faire aussi bien qu’en 2009, tout en cachant son peu d’enthousiaste à l’idée de quitter le fédéral et de risquer la perte de son mandat maïoral en raison du décret spécial wallon sur le cumul. Finalement, non content de rassembler 13.101 voix sur son nom et de maintenir le cdH à son niveau de 2009, Josy Arens entre au Parlement de Wallonie avec l’un des meilleurs taux de pénétration de Wallonie et, conformément au décret du 9 décembre 2010, il est autorisé à exercer son mandat de député wallon en même temps que ses fonctions de bourgmestre d’Attert, jusqu’à la fin de la législature wallonne (en 2019). Membre de la Commission des Affaires générales et des relations internationales, il devient l’un des vice-présidents de la Commission Logement-Pouvoirs locaux-Énergie.

Celui que ses collègues surnomment le « frontalier » est un parlementaire dynamique, au franc-parler tranchant. S’il s’intéresse à de multiples sujets, Josy Arens a aussi ses « marottes » : le statut des frontaliers, les questions relatives à la fiscalité dans les communes frontalières, la situation de l’agriculture et des agriculteurs, la mobilité ferroviaire et autoroutière entre Belgique et Luxembourg, la déduction fiscale des kots, etc. Se présentant comme « candidat-élu défenseur des zones rurales », il multiplie les démarches pour que les politiques fédérale et wallonne prennent en considération les attentes et besoins des zones éloignées des centres urbains. Il se mobilise régulièrement en faveur du maintien à Arlon d’une série de services : poste, justice, armée, gare, etc. Aussi le sort réservé à l’hôpital d’Arlon motive-t-il son opposition au projet Vivalia 2025.

Dans le dossier CETA, il soutient la résolution du 14 octobre 2016 par laquelle le Parlement de Wallonie refuse l’accord entre l’UE et le Canada et il adopte le compromis par lequel l’Europe s’engage à prendre en considération les doléances wallonnes de manière contraignante lors de la signature et dans l’application du CETA, ainsi que dans tous les autres traités de nouvelle génération à venir (28 octobre 2016).

Attaché aux traditions et à l’histoire luxembourgeoise, il participe à toutes les initiatives transfrontalières dont la création de l’Association des communes de la vallée de l’Attert belgo-luxembourgeoise (juin 1998). Il contribue aussi à la préservation du patrimoine (restauration des anciens lavoirs) et à favoriser les contacts entre les communes et les habitants de l’ancien comté de Luxembourg, voire de la zone linguistique du francique-mosellan. Le 23 juin 2017, jour de la fête nationale du grand-duché voisin, le maïeur organise à Attert la première fête de la langue luxembourgeoise. Né d’un grand-père grand-ducal, décoré de la médaille de chevalier dans l’ordre du mérite du grand-duché de Luxembourg (2003), il nourrit, sous forme de nostalgie, l’idée d’une réunification « des deux Luxembourg » ; mais lorsqu’un parlementaire du Vlaams Blok dépose une résolution en faveur de la défense de la spécificité de l’Arelerland, Josy Arens est le premier à s’indigner et à affirmer que, dans le respect de sa langue et de sa culture luxembourgeoise, le pays d’Arlon restera belge et wallon (juillet 1996). En 2004, le député cdH réclamait du gouvernement belge qu’il signe, ratifie et commence à appliquer la charte européenne des langues régionales et minoritaires, comme le font la plupart des pays de l’Union européenne.

Depuis ses débuts au fédéral, Josy Arens réclame une déduction fiscale pour les parents d’étudiants que l’éloignement contraint à louer des kots ; sa première démarche remonte à juillet 1997 et, constamment, il n’aura de cesse de revenir à la charge. Combat mené au fédéral depuis 1997, la déduction fiscale des kots est inscrite dans la déclaration régionale de l’été 2017, de la nouvelle et… courte majorité MR-cdH au Parlement de Wallonie. Ce geste plus que symbolique n’a pas l’effet de calmer les critiques de Josy Arens : l’appel du 19 juin 2017 de Benoit Lutgen qui invitait à mettre un terme à toute gouvernance avec les socialistes a créé de l’incertitude en raison de la crise politique qui s’en est suivie durant tout l’été 2017, tant en Wallonie, qu’à Bruxelles et en Fédération. Au moment de la crise wallonne, Josy Arens était confiant dans la démarche : d’ailleurs, il est l’un des quatre signataires cdH de la motion de défiance constructive votée le 28 juillet. Mais le changement n’intervient qu’en Wallonie et plusieurs sondages créditent le cdH de mauvais résultats. Durant l’automne 2017, avec d’autres parlementaires cdH (Vanessa Matz, Joëlle Milquet, Catherine Fonck, Véronique Waroux, Georges Dallemagne, Benoît Drèze), Josy Arens s’exprime ouvertement dans la presse en faveur d’un véritable débat interne sur le mode de fonctionnement et sur la doctrine humaniste du cdH (13 octobre).

Ce n’est pas la première fois que le parlementaire s’exprime ainsi contre la manière dont fonctionnent les institutions et pour le changement de certaines habitudes. Après quelques mois d’activités à Namur, il cosigne une proposition de résolution (avec Christophe Collignon et Dimitri Fourny) pour la mise en place d’une « Commission spéciale pour le renouveau démocratique » (février 2015). Membre suppléant de cette commission composée de collègues PS, MR et cdH, il mène une réflexion sur les mesures de bonne gouvernance à mettre en œuvre au niveau régional ou local, visant notamment à améliorer tant la démocratie représentative que la démocratie participative. à la suite de ses travaux, la Wallonie adopte notamment deux décrets qui en font la première entité du pays à adopter le principe d’une consultation d’initiative citoyenne (2019). Cette consultation peut être organisée si une majorité simple des députés le décide ou si sont réunies au moins 60.000 signatures de citoyens belges et étrangers résidant en Wallonie.

Josy Arens ne semble cependant pas juger cela suffisant. Bien que membre de la majorité, l’ancien député fédéral déplore la manière de fonctionner des députés wallons. Il se dit irrité par leur recours systématique à la procédure des propositions de résolution. Cette sollicitation du Parlement à l’endroit de l’Exécutif réduit le pouvoir des parlementaires, estime-t-il, car le gouvernement se retrouve seul à apprécier le sort réservé aux résolutions, sans débat. Le député wallon n’a donc pas l’occasion de défendre son point de vue, d’argumenter, de critiquer, bref de jouer son rôle de législateur. Ce n’est pas la première fois que Josy Arens déplore la faiblesse du pouvoir législatif. En mai 2001 déjà, lorsqu’il était conseiller provincial, il avait réveillé l’arène provinciale luxembourgeoise en dénonçant l’indigence des sessions et en plaidant en faveur de « vrais débats » qui relèveraient le niveau de la politique.

C’est néanmoins par résolution qu’il parvient, avec Dimitri Fourny, à obtenir immédiatement le soutien des quatre grands partis, autour d’un texte déposé en mai 2016 : intégrant quelques amendements, la résolution finalement adoptée à l’unanimité préconise la mise en place de petites cités administratives de proximité (décembre 2016). Dans chaque bassin de vie, seize « Maisons du citoyen » doivent voir le jour, particulièrement dans les zones les plus rurales de Wallonie, créant à l’échelon local de petites antennes regroupant des services administratifs pour tous les niveaux de pouvoir (communal, provincial, communautaire et fédéral), complémentaires aux « Espaces Wallonie » déjà présents dans dix grandes villes.

Hostile au projet du nouveau Code wallon du développement territorial, pourtant porté par le ministre cdH Carlo Di Antonio, Josy Arens évite de voter contre sa majorité, en sortant de séance au moment du vote. Son désaccord vient du fait que, depuis les années ‘90, à son initiative, Attert dispose d’un règlement général sur les bâtisses en milieu rural qui satisfait l’ensemble des habitants, mais que l’adoption du CoDT rend caduque (2016).

À Namur toujours, le député Arens propose de bloquer le prix des terres agricoles, de créer une banque foncière. Membre du Groupe de travail sur la tutelle et le financement public des cultes par les autorités locales et régionales wallonnes (2016-2018), il tente d’influencer la rédaction du décret « culte » en demandant, sans succès, que la prestation de serment du prêtre auprès de l’autorité communale puisse se faire par écrit (printemps 2017) ; il vote néanmoins l’ensemble du décret renforçant les obligations des gestionnaires de lieux de cultes, la transparence des financements, l’usage du français et le respect des valeurs démocratiques, avec l’objectif de prévenir le radicalisme (17 mai 2017).

Compétence attribuée aux régions à la suite de la 6e réforme de l’État (2011-2014), le bien-être animal requiert toute l’attention des autorités wallonnes issues du scrutin de mai 2014. Dès janvier 2015 est mis en place un Conseil du Bien-être animal (CWBEA, 22 janvier 2015). Parallèlement, Christine Defraigne (janvier 2015) et Josy Arens (octobre 2016) déposent des propositions de décret interdisant l’abattage animal rituel sans étourdissement préalable. La Commission ad hoc examine les textes, procède à des consultations écrites, ainsi qu’à des auditions (dont le représentant de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) et celui du Consistoire central israélite de Belgique (CCIB), à leur demande insistante). Les échanges sont vifs, mais les députés wallons sont décidés, malgré des réticences des Evêques de Belgique. Sous la signature conjointe de Christine Defraigne, Josy Arens, Edmund Stoffels et Véronique Waroux, une nouvelle proposition de décret est déposée en avril 2017, offrant une alternative aux cultes concernés, ainsi qu’une période transitoire. Tout abattage d’animaux sera interdit sans étourdissement préalable, y compris dans les abattoirs. Après un vote unanime de la Commission (mai), le décret est soumis à la discussion générale de l’assemblée plénière (17 mai 2017), avant d’être approuvé à la quasi-unanimité (66 sur 69) des députés présents. Après les pays scandinaves, ce décret inscrit la Wallonie parmi les premiers à légiférer aussi clairement en la matière à l’échelle internationale. Les dispositions se retrouveront intégralement inscrit dans le Code wallon du bien-être animal, que vote aussi Josy Arens avec la quasi-unanimité du Parlement de Wallonie (3 octobre 2018). C’est aussi à la quasi-unanimité du Parlement de Wallonie qu’est adoptée la réforme de certaines circonscriptions électorales wallonnes, dont la fusion d’Arlon-Marche-Bastogne avec Neufchâteau-Virton (décret spécial du 25 janvier 2018).

Quand MR et cdH s’allient à l’été 2017 et disposent d’une très courte majorité (38 sièges sur 75), Josy Arens contribue à voter une série de mesures destinées à montrer le changement de cap imprimé à la politique wallonne : suppression de la « Redevance Télévision », modification de grille des loyers, réduction de la fiscalité immobilière, transfert de compétences vers l’Ostbelgien, abandon du Plan Marshall, réduction de l’intervention publique et incitation à l’initiative privée ou associative, résolution fixant une série de balises pour les futurs traités de libre-échange négociés par l’Union européenne, application de recommandations de la Commission Publifin en matières de transparence et de gouvernance, réforme de la gouvernance des GRD du gaz et de l’électricité, etc. Et si la réforme des provinces, celle des APE et l’assurance autonomie ne sont finalement pas votées, c’est en raison de la défection de la MR Patricia Potigny, partie vers la liste Destexhe (mars 2019).

Tête de liste le 26 mai 2019, Josy Arens doit suppléer l’absence de Benoît Lutgen qui avait permis au cdH, en 2014, d’obtenir la voix d’un électeur sur trois, un résultat historique. Avec le meilleur résultat personnel tous partis confondus (17.308 vp), Josy Arens décroche ainsi un mandat de député fédéral, tout en maintenant son parti à 23,4%, soit à un dixième de pourcent du MR qui devient ainsi le premier parti de la circonscription du Luxembourg. En Wallonie et à Bruxelles, les résultats du cdH sont cependant alarmants, ne comptant plus que 5 députés fédéraux, loin des 12 mandataires PSC de 1995. Son président annonce très vite que le cdH ne participera à aucune coalition gouvernementale (été 2019). Mécontent à l’égard de cette décision, Josy Arens siège néanmoins dans l’opposition à la Vivaldi, tout en contribuant au long processus de rénovation et de refonte de l’ancien PSC-cdH, qui aboutit à l’émergence du mouvement Les Engagés (congrès de mars et mai 2022). Ne sollicitant plus de mandat à la fin de la législature 2019-2024, Josy Arens apporte son soutien actif au mouvement Les Engagés en se portant candidat à la toute dernière place sur la liste européenne (9 juin 2024).

 

Mandats politiques

Conseiller communal d’Attert (1988-)
Echevin (1994)
Bourgmestre (1995-
Député fédéral (1995-1999, 2001-2014)
Conseiller provincial du Luxembourg (2001)
Député wallon (2014-2019)
Député fédéral (2019-2024)
 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2014 à 2019, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
Cumuléo (-2021)

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)