Bouchez Georges-Louis
Politique, Député wallon
Frameries 23/03/1986
Député wallon : *2014-2016*
Candidat en 14e position sur la liste MR aux élections communales de 2006 à Mons, Georges-Louis Bouchez est encore aux études et participe ainsi à sa première expérience politique. Après ses humanités au Collège Saint Stanislas à Mons (2004), ce bachelier en Droit et en Sciences politiques de Saint Louis (2004-2007) achève sa maîtrise en Droit à l’Université libre de Bruxelles avec un mémoire ayant trait aux suites politiques de l’affaire Fortis (2009). Avec 397 vp au scrutin montois de 2006, il se hisse au 8e rang des candidats libéraux, ce qui n’est cependant pas assez pour siéger au Conseil communal, le MR (16,5%) remportant 7 sièges et faisant de Georges-Louis Bouchez le premier suppléant. Représentant des étudiants libéraux à l’Université libre de Bruxelles (2007-2009), il entre comme conseiller au Cabinet de Didier Reynders, vice-Premier-Ministre et ministre des Finances. Membre du Conseil de la Jeunesse de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (2010-2012), G-L. Bouchez fait part publiquement de ses préoccupations en matière d’enseignement, de financement des études et de revalorisation de l’enseignement technique et professionnel. Assistant en Droit aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (2010-2012), il est nommé chargé d’exercices en droit à l’UMons/ULB (2011-2015). Délégué aux sponsors des Jeunes MR, il occupe la 8e place sur la liste des candidats MR au Sénat dans le collège français (15.650 vp) en 2010. Il reste conseiller au Cabinet de Didier Reynders en charge désormais des Affaires étrangères (décembre 2011-décembre 2012), après la longue crise politique précédant la formation du gouvernement fédéral d’Elio Di Rupo. Par ailleurs, il est aussi avocat inscrit au Barreau de Mons depuis 2012.
C’est précisément le leader socialiste que Georges-Louis Bouchez entend affronter sur ses terres montoises. Il l’annonce clairement dans une lettre à son parti en août 2011. Dans un premier temps, celui qui brigue la tête de liste du MR aux communales provoque des élections internes ; de ces primaires à deux, il sort vainqueur in extremis (octobre 2011), écartant définitivement au passage (printemps 2012) Françoise Colinia, Catherine Hocquet et l’échevin des Finances sortant, Bernard Beugnies, qui avait remplacé Richard Miller devenu sénateur de communauté en 2010. Dans un second temps (octobre 2012), la liste poussée par Richard Miller (1.276 vp) et emmenée par G-L. Bouchez (2.550 vp) progresse (+1,3%) et gagne ainsi un siège (8). Mais elle ne renverse pas le PS, en progrès lui aussi (+3,6%) et toujours dépositaire d’une large majorité absolue (55,2%, 29 sièges sur 45). Le Pacte de majorité qui unit PS et MR depuis 2000 est renouvelé et Georges-Louis Bouchez devient, à 26 ans, le seul échevin libéral, en charge des Finances, du Budget, de l’Emploi, du Développement durable et de l’Informatique dans le Collège communal. Critique à l’égard d’un Fonds des Communes wallon qui lèserait la ville de Mons, l’échevin est aussi l’initiateur d’un Conseil participatif du développement durable, tout en étant aux commandes des finances montoises.
Au lendemain de la 6e réforme de l’État qui consacre le transfert de nouvelles compétences vers les entités fédérées, Georges-Louis Bouchez affiche ses prétentions à siéger au Parlement wallon. Premier suppléant (4.535 vp, 7e score tous partis confondus dans la circonscription de Mons), sa présence à Namur dépend de Jacqueline Galant (14.959 vp), unique élue libérale en mai 2014, comme depuis 1995 dans cette circonscription. Lorsque se forme le gouvernement fédéral de Charles Michel, Jacqueline Galant reçoit le portefeuille de la Mobilité et ouvre ainsi les portes du Parlement de Wallonie à Georges-Louis Bouchez (22 octobre 2014). En application du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 sur le cumul, il renonce alors à ses fonctions scabinales montoises, croisant la route d’Elio Di Rupo qui reprend quant à lui sa fonction de bourgmestre. Membre de la Commission Budget-Fonction publique du Parlement de Wallonie (2014-2016), l’échevin empêché (remplacé par Jean-Marc Lecocq) reste néanmoins très présent dans la vie politique de sa ville de Mons, alors Capitale européenne 2015 de la Culture.
La défense des intérêts de la région montoise figure en bonne place dans les multiples interventions du député wallon qui s’émeut aussi de la fin du Thalys wallon, promeut l’idée d’un Service citoyen, et souhaite un redressement wallon plus rapide, ainsi que davantage de transparence dans les intercommunales. Avec ses collègues libéraux dans l’opposition, il dépose une série de propositions de décret (CPAS, prêts WalWin, AIS, suppression de la redevance radio-TV, suppression de l’effet dévolutif de la case de tête, amélioration de la démocratie locale) ou de résolution (politique climatique, réduction des délais de paiement des pouvoirs publics, amélioration du rail wallon, don d’organes, etc.). Créateur du « think thank Roger de Looze », il invite à réfléchir la politique autrement et n’est pas avare en idées novatrices. Il aspire notamment à de plus grandes circonscriptions électorales, à une réforme profonde de la fiscalité, à l’abaissement du droit de vote à l’âge de 16 ans, voire à la mise en place d’une allocation universelle et à la suppression des provinces. Partisan déclaré du Ceta, le député wallon de Mons assume son tempérament quelque peu provocateur, enfreignant volontiers la discipline de son groupe politique comme celle de l’assemblée wallonne, pour placer un argument ou un bon mot.
Le 15 avril 2016, quand Jacqueline Galant quitte le fédéral et retrouve son mandat au Parlement wallon, Georges-Louis Bouchez est contraint de quitter le parlement régional et s’apprête à retrouver « son » échevinat à Mons. Son partenaire de majorité municipal ne lui en laisse cependant pas le temps : Elio Di Rupo annonce à Olivier Chastel que la confiance est rompue, à Mons, entre le PS et le MR. Le pacte de majorité vole en éclats, le PS se tourne vers le cdH et Georges-Louis Bouchez se retrouve conseiller communal (mai), chef de groupe MR et principal porte-parole de l’opposition.
Avocat, formateur à l’IFAPME du Centre de Charleroi (octobre 2016-octobre 2017), membre de nombreuses associations culturelles, de jeunesse ou liées à la ville de Mons et administrateur d’Idea (2012-), le conseiller communal ne va manquer aucune occasion de contester les décisions de la majorité ; il multiplie aussi les suggestions comme cette proposition de motion (décembre 2017) visant à regrouper à Mons les 600 agents occupés par l’administration centrale de la culture à Bruxelles ; ainsi se concrétiserait pleinement l’accord signé par les bourgmestres des grandes villes wallonnes en 1978 : Liège capitale économique, Namur capitale politique, Charleroi capitale sociale et… Mons capitale culturelle.
Disposant du soutien de la direction de son parti, G-L. Bouchez est nommé à un poste créé spécialement pour lui au sein du MR : délégué général en charge de la prospective et de l’animation (été 2016). Annonçant, de longue date, sa volonté d’emmener une liste « Mons en mieux » sur laquelle figureront tous ceux qui souhaitent rejeter le PS dans l’opposition à Mons, G-L. Bouchez affronte une liste PS emmenée par Nicolas Martin (10.681 vp) et poussée par Elio Di Rupo (7.664 vp). Avec 4.976 vp, G-L. Bouchez signe le 3e score personnel tous partis confondus et sa liste obtient 3 élus de plus qu’en 2012 (11 s.). Reculant de 11% (44,25%), le PS perd 6 élus, mais conserve la majorité absolue au conseil communal (23 s. sur 45). En choisissant écolo (6 s., + 3), le PS de Nicolas Martin signe un pacte de majorité qui laisse G-L. Bouchez dans l’opposition.
Lors du triple scrutin du 26 mai 2019, la bataille entre les ténors du PS et du MR se déroule à la Chambre, dans la circonscription du Hainaut. En 2014, le MR emmené par Olivier Chastel avait conquis 5 députés fédéraux avec 20,76% des voix ; en se présentant en 4e candidat effectif, G-L. Bouchez rassemble 16.522 voix sur son nom et signe le 2e score libéral, derrière Denis Ducarme et le 6e score tous partis confondus dans une circonscription qui envoie 18 députés à la Chambre. En perdant près de 5%, le MR (15,95%) talonné par le PTB (15,64%, 3 s.)) et écolo (12,3%, 3 s.) ne dispose plus que de trois mandats et l’effet dévolutif de la case de tête ne joue pas en faveur de G-L. Bouchez. Coopté par son parti, celui qui en avait été le porte-parole durant toute la campagne électorale devient sénateur.
Alors que les formations politiques peinent à trouver une majorité au fédéral, Charles Michel est désigné à la présidence du Conseil européen. Ce départ ouvre la porte à sa succession à la présidence du MR. à l’automne 2019, cinq candidats sont en présence : Christine Defraigne, Philippe Goffin, Clémentine Barzin, Denis Ducarme et Georges-Louis Bouchez. Issus du premier tour, Ducarme (25,1%) et Bouchez (44,6%) s’affrontent en novembre, le premier réunissant 38% des voix, le second 62%. Le 29 novembre 2019, G-L. Bouchez devient le président du MR et, d’emblée, est plongé dans les négociations pour la formation du gouvernement fédéral. Aux gouvernements Wilmès confrontés à la crise de la Covid-19 succède une majorité Vivaldi, pilotée par Alexander De Croo.
Président du club de football des Francs-Borains (05/2020-), Georges-Louis Bouchez préside le PASS (Parc d’Aventures scientifiques et Société) qui devient Sparkho ! (septembre 2021), de juillet 2018 à janvier 2022, ainsi que le Centre Jean Gol (2020-). Animateur de la vie politique belge, grand utilisateur des réseaux sociaux, le président du MR prépare activement les multiples scrutins de l’année 2024, les rendez-vous européen, fédéral, régionaux et communaux étant attendus comme autant d’indicateurs de la satisfaction des électeurs à l’égard de ce qui leur a été proposé au cours des cinq dernières années.
Mandats politiques
Conseiller communal (2012-)
Échevin (2012-10/2014)
Député wallon (10/2014-04/2016)
Échevin empêché (10/2014-04/2016)
Échevin (04/2016-05/2016)
Sénateur coopté (2019-2014)
Sources
Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024)
Classement des députés, dans Le Vif, 07 avril 2017, p. 22-23
Cumuleo (-2021)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2014 à 2016, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
http://www.glbouchez.be/qui-suis-je/
Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024) |
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