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Brahy Toussaint

Culture, Lettres wallonnes

Liège 08/11/1821, Liège 16/05/1888

Issu d’un milieu ouvrier, Toussaint Brahy n’a pas l’opportunité de poursuivre des études ; afin de satisfaire son goût pour l’écriture, il s’oriente cependant vers le métier de typographe, apprenant le métier chez Collardin, à Liège, avant d’entrer, vers 1850, chez Desoer. Jusqu’à la fin de sa vie, il restera au service de la célèbre imprimerie liégeoise.

Parallèlement, en 1854, il ouvre le Café du faisan, du côté de la rue de Vivegnis, endroit où les amateurs du parler wallon vont prendre l’habitude de venir chanter, ou entendre les compositions du moment. C’est aussi dans ce café que Toussaint Brahy jette les bases du Caveau liégeois, la toute première association d’écrivains wallons. Après un premier essai infructueux en 1868, le cercle dramatique et littéraire voit le jour le 15 mars 1872. Toussaint Brahy trouve en Dieudonné Salme et Joseph Willem, ainsi qu’en Pierre-Joseph Pierry et François Dehin des comparses aussi enthousiastes que lui dans la défense et la valorisation de la langue wallonne.

Passionné par le wallon, Brahy avait déjà composé quelques chansons, quand il écrit Lès dj’vas d’bwès d’à Beaufils (Les chevaux de bois de Beaufils), en 1873. Elle est non seulement un succès, mais elle peut être rangée parmi les meilleures compositions wallonnes. Elle évoque un petit manège de chevaux de bois qui se trouvait, dans le temps, sur la place qui porte actuellement le nom de place de la République française. Bien que Toussaint Brahy écrive d’autres chansons, souvent de circonstances, des cråmignons et trois pièces de théâtre, et que plusieurs prix le récompensent, il faut attendre l’une de ses dernières compositions, le cråmignon Bai Prétimps, pour retrouver une qualité similaire. En 1882, il est aussi parmi les fondateurs de l’Association des auteurs dramatiques, chansonniers et compositeurs wallons. Ses deux fils – Charles et Henri – sont aussi des auteurs wallons.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
La Meuse, 17 mai 1888
Maurice PIRON, Anthologie de la littérature wallonne, Liège, Mardaga, 1979, p. 182
Charles DEFRECHEUX, Joseph DEFRECHEUX, Charles GOTHIER, Anthologie des poètes wallons (…), Liège, Gothier, 1895, p. 81-85

Œuvres principales

Lès dj’vas d’bwès d’à Beaufils, 1873, chanson
Mes treus Marièges, 1881, comédie
A qui l’Fâte ?, 1882, comédie
Œuvres wallonnes, 1883, recueil
Les deux Mon Onkes, 1885, comédie
Bai Prétimps, 1885, cråmignon
Li Manège Cockraimont, 1888, comédie
Li sondje d’à Babilône, 1888, chanson récompensée par la Société de Littérature wallonne
Œuvres wallonnes, 1892, recueil (posthume)