Cheron Marcel
Politique, Député wallon
Ittre 10/08/1957
Député wallon : 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999-2004 ; 2004-2009 ; 2009-2014
Licencié en Histoire de l’Université catholique de Leuven-Louvain (1980), professeur pendant quelques mois, chercheur dans divers contrats à durée déterminée (1982-1989), expert scientifique pour la Collégiale de Nivelles, il milite dans les rangs de SeP avant de rejoindre ceux d’Écolo.
Premier conseiller communal Écolo de Nivelles (1989-), secrétaire fédéral et porte-parole d’Écolo avec Jacky Morael (1989-1991), il est élu député en novembre 1991, dans l’arrondissement de Nivelles. Siégeant tant à la Chambre des représentants qu’au Conseil régional wallon (1992-1995), il démissionne de sa fonction de secrétaire général du mouvement (remplacé par Vincent Decroly), ainsi que de conseiller communal. Membre de la Commission régionale d’enquête sur la question des déchets (1992-1993), il en démissionne pour marquer son désaccord.
Secrétaire du bureau du Conseil de la Communauté française (1992-1994), chef de groupe Écolo (1994-1995), il se passionne pour les questions scolaires, culturelles et audiovisuelles, en plus des questions institutionnelles. Ayant voté les accords de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin qu’il a longuement contribué à mettre au point, il opte pour le Parlement wallon en 1995. Représentant de l’arrondissement de Nivelles, il figure parmi les 75 premiers députés élus directement à Namur. Quels que soient les résultats du parti des Verts, il conserve ce mandat contre vents et marées, bénéficiant aussi des bonnes grâces de la direction d’Écolo dont les statuts interdisent – sauf dérogation – l’exercice de plus de deux mandats identiques successifs.
Membre de la Commission de l’Enseignement à la Communauté française, planchant sur la réforme des intercommunales à Namur, il mène une vive opposition entre 1995 et 1999, avant de se retrouver dans la majorité arc-en-ciel (1999-2004). Chef de groupe Écolo au Parlement de la Communauté (française) Wallonie-Bruxelles (1999-2004, 2009-2014), membre de la Commission de l’Aménagement du Territoire du Parlement wallon et de la Commission des 27 (1999-2009), il est désigné à plusieurs reprises comme l’un des dix sénateurs de communauté francophones. Membre de la commission des Affaires institutionnelles du Sénat (1999-2003), le spécialiste des institutions fait également partie de la Conférence intergouvernementale et interparlementaire pour le renouveau institutionnel, la Corée (1999-2001). Il contribue ainsi à l’écriture des Accords de la Saint-Polycarpe et de la Saint-Boniface. Au sein d’Écolo, il incarne la ligne favorable au maintien de la présence du mouvement dans les majorités.
Après l’échec électoral de 2004, les élus Écolo sont en très petit nombre et M. Cheron doit se multiplier pour suivre tous les dossiers et continuer à faire entendre la voix des Verts dans les assemblées. Élu conseiller communal à Nivelles en 2006 grâce à une dérogation du parti, il contribue au renversement des alliances en Brabant wallon, les Verts s’alliant avec le MR de Charles Michel.
Membre du Forum institutionnel (2004-2005), membre de la Commission des Affaires institutionnelles au Sénat (2005-), membre de la Commission des Affaires générales du Parlement wallon, représentant officiel d’Écolo au sein du Groupe Wallonie-Bruxelles (2007-2008), il reste mobilisé sur le front « institutionnel » puisqu’il est encore du Groupe des 18, dit aussi « Groupe des Sages », autour d’Yves Leterme (hiver 2008), puis du « Groupe Octopus », puis du groupe de pilotage « dit de l’heptatus » (automne 2008) et du Groupe des 12 (2008-2009) où le dossier B-H-V réapparaît sans fin.
Redevenu l’un des dix sénateurs de communauté francophones (5 juillet 2007), au lendemain du scrutin fédéral, Marcel Cheron conserve ce mandat en juillet 2009 et jusqu’en 2014, ce qui lui permet de continuer à siéger tant au fédéral que dans les entités fédérées, autant de fonctions qu’il préfère au poste de ministre que son parti lui propose à nouveau au lendemain de la signature des accords de l’olivier de juin-juillet 2009, mais qu’il refuse toujours pour des raisons privées. Au Parlement wallon, il veille à l’application rapide d’une des dispositions importantes (pour les Verts) de la DPR : le décret spécial imposant le décumul entre un mandat de parlementaire régional wallon et une fonction de bourgmestre, d’échevin et de président du CPAS, voté le 8 décembre 2010.
Sénateur de Communauté jusqu’en 2014, Marcel Cheron respecte l’option définie par la présidence de son parti lors des longues négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral (juin 2010-décembre 2011), à savoir contribuer autant que possible à la sortie de crise, notamment en apportant une contribution à l’accord institutionnel du 11 octobre 2011. Par la suite, fidèle à une logique d’opposition constructive, Écolo soutiendra le processus de réforme institutionnelle depuis les bancs de l’opposition fédérale, puisqu’il n’est finalement pas associé à l’accord de gouvernement de décembre 2011. Durant la courte législature 2011-2014, le sénateur de communauté Marcel Cheron vote l’ensemble des dispositions de la 6e Réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions, le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées et la réforme profonde du Sénat. Dans le même temps, au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il dirige le groupe Écolo. Quant à Namur, l’élu Vert y défend les principaux axes de la majorité PS-cdH-Écolo, en particulier le décret décumul.
Après quatre mandats obtenus comme député wallon, Marcel Cheron retrouve la Chambre fédérale à l’issue du scrutin du 25 mai 2014, parvenant à décrocher un siège dans la circonscription du Brabant wallon, sauvant un mandat parlementaire au milieu de la bérézina qui frappe alors l’écologie politique en Wallonie et à Bruxelles.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 97-101
Mandats politiques
Conseiller communal de Nivelles (1989-1991)
Député (1992-1995)
Membre du Parlement wallon (1992-1995)
Député wallon (1995-2014)
Sénateur de communauté francophone (1999-2003, 2004-2005, 2007-2010, 2010-2014)
Conseiller communal de Nivelles (2006-2012)
Député fédéral (2014-)
Institut Destrée, Paul Delforge