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Damseaux Jean-Claude

Fonction publique

Grivegnée 21/02/1947

De 1980 à 2007, Jean-Claude Damseaux a connu de l’intérieur toute l’évolution du Parlement wallon. Il y fut nommé greffier au lendemain des lois d’août 1980. L’assemblée wallonne portait alors le nom de Conseil régional et, pour ses premières séances, avait trouvé dans un hôtel de Wépion une salle capable d’accueillir les 131 parlementaires wallons de l’époque. Trois fonctionnaires accompagnaient alors le greffier en chef. Puis ce furent l’époque du Palais provincial (1980-1981), du bâtiment de l’ancienne Bourse de Commerce de Namur, place d’Armes (1981-1998) et celle de l’Hospice Saint-Gilles (à partir de septembre 1998), tandis que le greffe lui-même installait ses bureaux rue Saint-Nicolas, dans un ancien Hôtel des Postes, avant de déménager au square Arthur Masson, dans un immeuble plus moderne.

Docteur en Droit de l’Université de Liège (1971), juriste spécialisé en droit administratif (1974), Jean-Claude Damseaux avait commencé sa carrière dans une autre institution toute neuve, le Conseil culturel de la Communauté culturelle française de Belgique, en 1973. De 1977 à 1980, ce militant socialiste, grand connaisseur des textes marxistes-léninistes, est appelé comme chef de Cabinet auprès des ministres socialistes Jacques Hoyaux et Philippe Moureaux, en charge des réformes institutionnelles, avant de devenir chef de Cabinet adjoint auprès de Jean-Maurice Dehousse, premier ministre président de l’Exécutif régional wallon. Dès l’installation du nouveau Conseil régional wallon, en octobre 1980, Jean-Claude Damseaux en devient le greffier en chef, fonction qu’il occupera durant 27 années, connaissant onze présidents d’assemblée différents et plus de 300 parlementaires.
Sorte de notaire de l’institution régionale, il a été, tout au long de ces années, le responsable de l’organisation matérielle du pouvoir législatif wallon. Ainsi par exemple, est-il chargé de résoudre la question du calendrier des séances et des commissions à l’époque où les parlementaires disposaient de plusieurs casquettes (avant 1995) ; il est aussi appelé à rencontrer tous les problèmes liés à la disponibilité de locaux. Farouche partisan du projet Botta, ce défenseur de l’installation définitive des institutions wallonnes au confluent de la Meuse et de la Sambre n’a jamais caché sa déception par rapport au choix opéré par les Namurois en 1996. Gardien de la légalité et d’un Règlement d’ordre intérieur qui a maintes fois évolué, observateur pointilleux du respect des quorum, garant de la permanence des législatures wallonnes, il a apporté une contribution discrète, mais majeure à la mise en place du cœur de la démocratie wallonne, à savoir son Parlement, dès sa fondation.

À l’occasion de sa mise à la retraite, tous les membres des groupes démocratiques du Parlement wallon unanimes ont déposé à l’unanimité le texte d’une « proposition de résolution » exceptionnelle, afin de remercier le grand commis de l’État qui servit, contre vents et marées, la « Maison des Wallons ».

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse, dont L’Écho, 13 octobre 2000 ; La Libre, juin 2007
Hommage à M. Jean-Claude Damseaux, secrétaire général du Parlement wallon à l’occasion de son départ à la retraite, Parlement wallon (2007-2008), CRI n°8, séance du 19 décembre 2007, p. 103-111
Annuaire de l’Association des Amis et Anciens de l’Université de Liège, Liège, 1998, p. 103