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de Reul Xavier

Culture, Littérature

Bombaye 17/02/1830, Bruxelles 22/04/1895

Géologue et écrivain, Xavier de Reul compte parmi les auteurs de romans de mœurs à tendance réaliste, qui font une place à la Wallonie dans leurs récits.

Élève à l’école de Visé puis au Collège des Jésuites de Liège, Xavier de Reul s’inscrit à la Faculté de Philosophies et Lettres, en 1849, mais n’achève pas son cursus. Épris de voyages, il s’établit à Mayence (1850-1853) où il donne des cours de français. Attiré par l’Italie, il visite Venise, Florence, Rome et Naples avant de rentrer à Liège et de s’inscrire à la Faculté des Sciences. À l’École des Mines annexée à l’Université de Liège, il se consacre à la géologie et rencontre le directeur du Musée d’histoire naturelle de Bruxelles, Édouard Dupont, qu’il seconde lors de ses fouilles dans les grottes de la Lesse. À nouveau en voyage dans les années 1860 – en Italie, en Saxe et en Thuringe –, ses pérégrinations lui procurent matière à plusieurs écrits. Ainsi, dans Le roman d’un géologue (1874), d’inspiration déjà largement réaliste, Xavier de Reul pose un regard sur sa propre vie et les événements historiques contemporains ; Autour d’un chevalet (1893) est un ensemble de nouvelles romaines ; quant à son roman posthume, Le peintre mystique (1906), il trouve son origine dans ses séjours à Weimar et en Thuringe.

Désireux d’en terminer avec sa vie nomade, marié (1870) et désormais installé à Bruxelles, Xavier de Reul accepte d’entrer dans la briqueterie de son beau-père. Au décès de son épouse (1872), toutefois, il décide de se consacrer à ses deux enfants et à l’écriture. Romans, contes, nouvelles et pièce de théâtre, Xavier de Reul aborde tous les genres et, en fin observateur, décrit, dans une langue simple et précise, ses personnages – qu’ils soient bourgeois, acrobates, dompteuse, peintre, artiste, fille du peuple, etc. –, leur environnement et décor – Liège, Rome, Weimar, la Thuringe, etc. À côté d’une œuvre de fiction, il publie divers ouvrages en lien avec sa passion pour la géologie. Rédacteur d’un Guide dans les collections préhistoriques de l’Âge de la Pierre du Musée royal d’Histoire naturelle de Bruxelles (1872), d’un essai, L’Âge de la Pierre et l’homme préhistorique en Belgique (1868), Xavier de Reul fut aussi le responsable de la chronique scientifique de la Revue de Belgique, à laquelle il collabore, de 1874 à 1890, de même qu’à la Revue britannique, en 1887. Polyglotte, il réalise également plusieurs traductions de romans et nouvelles.

Sources

Robert FRICKX, Raymond TROUSSON (dir.), Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres, t. I : Le roman, Duculot, Paris-Gembloux, 1988, p. 160-161
Joseph HANSE, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, p. 391
Jean-Marie KLINKENBERG, dans Bruno DEMOULIN (dir.), Histoire culturelle de la Wallonie, Bruxelles, Fonds Mercator, 2012, p. 163
http://www.dalhem.be/WEBSITE/BEFR/01/Presentation0104.php
http://www.bibliopoche.net/ecrivain/De-Reul-Xavier/32534.html
http://archives.aml-cfwb.be/ressources/public/MLA/18922/ELB-AML-MLA-18922.txt (s.v. janvier 2016)

Œuvres principales

Le mauvais œil, conte en vers (1868)
L’Âge de la Pierre et l’homme préhistorique en Belgique, essai (1868)
Guide dans les collections préhistoriques de l’Âge de la pierre au Musée royal d’histoire naturelle (1872)
Le roman d’un géologue, roman (1874)
La leçon de philosophie, comédie en un acte (1875)
Un grand artiste, conte (1882)
La messe de minuit, conte (1887)
La double vue, conte (1887)
Les enfants d’Apollon, roman (1890)
Une leçon de géologie (1890)
Le chevalier Forelle, simple histoire, roman (1892)
Autour d’un chevalet : scènes de la vie romaine, nouvelles (1893)
Les nartines, conte de Noël (1894)
Le beau Tirso, nouvelle (1895)
Le peintre mystique, roman (posthume, 1906)