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Delaunois Philippe

Socio-économique, Entreprise

Erquelinnes 12/11/1941

Ingénieur civil diplômé des Facultés polytechniques de Mons, ingénieur commercial de l’Université de Mons, Philippe Delaunois complète sa formation par un programme intensif à la Harvard Business School. Depuis son adolescence, il aspire à une carrière dans le secteur de la métallurgie. C’est à Hainaut Sambre qu’il fait son apprentissage : il y entre en 1965 comme ingénieur des laminoirs, avant d’être engagé aux Forges de Clabecq. En 1974, il revient dans le groupe Hainaut Sambre, mais pour prendre en charge le secteur commercial, en tant qu’attaché à la direction ; c’est de ce moment que remontent ses relations privilégiées avec Albert Frère. C’est aussi le moment où la sidérurgie wallonne connaît sa crise la plus grave et se retrouve au bord d’une disparition totale après avoir fait la prospérité de la Région.

Sous l’impulsion d’Albert Frère, s’opère la fusion des bassins liégeois et carolorégiens sous la forme de Cockerill-Sambre. Directeur adjoint de l’exploitation lors de cette fusion, en 1981, Philippe Delaunois devient l’un des proches collaborateurs de Jean Gandois quand le Français est appelé au chevet de la sidérurgie wallonne (1982) et impose le plan qui porte son nom. Directeur général, Delaunois est nommé administrateur-délégué de Cockerill-Sambre sous l’ère Gandois, fonctions qu’il exerce de 1987 à avril 1999, de l’époque où la sidérurgie wallonne reconditionnée selon les principes du « plan Gandois » entreprend de sortir de ses déficits chroniques jusqu’au moment où la Région wallonne, actionnaire majoritaire, revend une partie importante de ses participations au groupe français Usinor. Élu « Manager de l’année 1988 » par ses pairs de Wallonie et de Bruxelles, il prend la présidence de l’Union wallonne des Entreprises de 1990 à 1993 (il succède à Michel Coenraets) et plaide notamment en faveur d’un système d’enseignement (éducation et formation) plus efficace.

Prix 1998 des Amis du Hainaut, président de la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie à Liège, Philippe Delaunois quitte l’acier wallon en 1999 pour d’autres responsabilités. Président de la Mosane (holding financier wallon, filiale de la Cobepa), président de la nouvelle Société belge d’édition dont il est un important actionnaire et qui procède au rachat des parts de l’archevêché de Namur dans la presse (1999), il devient d’emblée le patron de Médi@bel et contrôle une série de titres francophones comme Vers l’Avenir, La Libre et La Dernière Heure. Membre de la Task force formée pour piloter le Phasing Out de l’Objectif I Hainaut (2000), il préside l’asbl Pôle Transport & Logistique du Hainaut (2007), au moment de la mise en place des Pôles d’excellence, notamment en logistique, du Plan Marshall. Patron de presse, consul honoraire d’Autriche, il est administrateur-délégué de Carmeuse (2003) et administrateur d’autres sociétés spécialisées dans la communication, les assurances, l’énergie, etc. (CFE, GDF Suez, Mobistar, etc.).

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse