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Georges Rem né Georges Remy

Culture, Journalisme

Liège 23/12/1899, Liège 03/04/1974

Journaliste, romancier, Georges Rem – son nom de plume – est reconnu comme un « écrivain régionaliste » en raison de plusieurs livres à succès autour du personnage de Casimir Dupiquet. Ses engagements et ses activités témoignent aussi de son intérêt pour la Wallonie.

Jeune licencié en Philologie romane de l’Université de Liège (1931), Georges Remy s’est lancé d’emblée dans le journalisme. S’intéressant aux sports, il écrit dans L’Express (1933-1934), La Dernière Heure et La Meuse. Il se retrouve aussi au Pourquoi Pas ?, mais engagé au journal La Wallonie en 1936, il va y accomplir l’essentiel de sa carrière : il en devient l’un des rédacteurs en chef et dirige les services sportifs du journal jusqu’à son décès, en 1974. Vice-président honoraire de l’APBJS, il fut aussi rédacteur en chef de la feuille À mon nos autes (1930), et apporte sa collaboration aux journaux wallons Noss’Pèron et L’Action wallonne, ainsi qu’à La Revue du Conseil économique wallon après la Seconde Guerre mondiale et à Combat, l’hebdomadaire d’André Renard (1962).
Sous le pseudonyme Rem, les articles du journaliste témoignent de sa conscience des problèmes wallons et de son goût pour le théâtre wallon, le folklore et les revues locales franco-wallonnes. Sous le nom de Georges Rem, outre Casimir Dupiquet international : roman sportif (1935), il publie de Nouvelles aventures de Casimir, Bernardine Pougnotte et Casimir Dupiquet (1943), ainsi que Reflets mosans, Lumières et ombres de la libération (1945), L’Homme de Barbe d’Or : roman de guerre (1948) et, dans un autre genre, Avec les Champions du monde. En 1975, Le Roman de ma maison est un hommage à sa ville natale.

Résistant actif par la presse clandestine, il casse sa plume sous l’Occupation allemande de 1940-1945. Membre du Front de l’Indépendance, il distribue des timbres de ravitaillement, collecte des fonds pour ses collègues journalistes et assure l’hébergement de personnes recherchées par l’ennemi en 1943-1944. Il est reconnu comme Résistant armé, mais pas comme résistant civil.

Folkloriste, membre de la Société de Langue et de Littérature wallonnes, Georges Remy défend aussi la Wallonie sur le plan politique. Libéral avant-guerre, militant socialiste après la Libération, conseiller communal de la ville de Liège (1946-1970), puis conseiller provincial (1950-1971), il préside le conseil provincial de Liège entre 1953 et 1966 et de 1967 à 1968. Membre du comité général du deuxième Congrès culturel wallon (Liège, octobre 1955), membre du comité liégeois d’Action wallonne (1962-1964) ainsi que du Comité permanent du Congrès national wallon (coopté en 1955), Georges Remy faisait aussi partie du comité liégeois de patronage du pétitionnement durant l’automne 1963 : 645.499 signatures sont alors rassemblées en faveur de l’introduction dans la Constitution du principe de referendum et contre l’adaptation des sièges parlementaires sans révision constitutionnelle simultanée. Il prend aussi parti en faveur du retour à Liège des communes de la Voer.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Paul DELFORGE, Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1378