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Goffart Jean

Politique, Député wallon

Dinant 12/08/1921, Dinant 17/09/1993

Député wallon : 1974-1977

Docteur en Droit de l’Université de Liège (1943), avocat au tribunal de première instance de Dinant, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Dinant (1963-1965), Jean Goffart est élu conseiller communal PSC à Dinant lors des toutes premières élections de l’après-guerre (novembre 1946). Après avoir fait ses armes au sein du Conseil communal où il est régulièrement réélu, il accède à la fonction de bourgmestre de la ville de Dinant, en cours de législature, le 1er juillet 1961. Il restera en fonction jusqu’en décembre 1964.

Rendu attentif à la question wallonne par le mouvement catholique Rénovation wallonne, Jean Goffart s’est élevé vivement contre les marches flamandes sur Bruxelles (1962) et a dénoncé, au sein du PSC, les projets de lois linguistiques présentés en 1962 et 1963. À la suite du vote des dites lois, il décide de rompre avec son parti. À Dinant, il siège désormais au Conseil communal comme Wallon indépendant (1963). La rupture est définitive. Très actif dans les mouvements wallons, il plaide pour la formation d’une force d’action travailliste. Mais ce projet ne connaîtra aucun lendemain.

Administrateur (1946-1988) et président (1949-1988) de la Fédération des Mutualités chrétiennes, Jean Goffart est l’un des fondateurs du Parti wallon dans la région de Dinant en 1966, puis de la fédération namuroise du Rassemblement wallon à ses tout débuts, en mars 1968. Après la chute du gouvernement Vanden Boeynants aux cris de Walen buiten, J. Goffart emmène la liste sénatoriale du nouveau parti wallon dans l’arrondissement de Namur-Dinant. Lors des élections du 31 mars, il n’est pas élu directement, mais désigné sénateur provincial de Liège ; il est l’un des onze élus de l’alliance wallonne.

Très actif au sein du parti wallon, Jean Goffart s’attire les foudres de l’opposition politique en région dinantaise. Invalidées à la suite de nombreuses erreurs administratives, les élections communales d’octobre 1970 sont recommencées dans la ville mosane en mai 1971. La liste RW, présentée sous le nom de Nouvelle commune (association d’affiliés du RW et d’Indépendants) est conduite par J. Goffart ; sa liste recueille 40% des voix (contre 31% en octobre) et sept sièges (contre six) sur les quinze du Conseil communal. Les trois partis traditionnels se coalisent pour le rejeter dans l’opposition.

Sénateur provincial versé dans l’opposition, Jean Goffart vote à la carte les nouvelles dispositions de la Constitution (décembre 1970). En novembre 1971 et en mars 1974, il ne doit plus qu’à ses électeurs de Namur-Dinant-Philippeville son siège de sénateur. Dans l’opposition d’abord, tout en étant secrétaire du bureau du Sénat (1971-1974), il se retrouve dans la majorité quand le RW apporte son soutien au gouvernement Tindemans. Durant l’été, Jean Goffart adopte la loi de régionalisation préparatoire du duo Perin-Vandekerckhove, puis participe à la toute première réunion du Conseil régional wallon provisoire, à Namur. Jusqu’en mars 1977, il apporte sa contribution aux travaux de la nouvelle assemblée wallonne. Membre du Conseil culturel de la Communauté française (1971-1977), il n’est plus élu après avril 1977, ne conservant qu’un mandat de conseiller communal dans le « grand » Dinant. Militant wallon, il continue d’apporter son soutien aux initiatives visant à accroître l’autonomie de la Wallonie.

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Dinant (1947-1988)
Bourgmestre (1961-1964)
Sénateur provincial de Liège (1968-1971)
Sénateur (1971-1977)
Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)

 

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 268