L'Hoest Pierre
Socio-économique, Entreprise
Chaudfontaine 08/05/1958
Diplômé de l'Académie d’Architecture de Liège, Pierre L’Hoest s’est spécialisé en informatique, en modélisation 3D et, plus tard, en simulation vidéo.
En 1985, il est engagé par une PME liégeoise, spécialisée dans l’électronique du secteur du broadcast ; il téléphone à son ami Laurent Minguet qui l’y rejoint. Avec une aide de la Politique scientifique, la société de sofware cherche à mettre au point un programme informatique permettant de travailler les images vidéo fixes. Dès 1987, naît le « Videopaint » qui séduit rapidement des studios de post-production et des chaînes de télévision européennes. En 1989, la palette graphique permet de retoucher les images mobiles (« Videopaint »), avant que ne soit conçu le « RAM Recorder » (pour le stockage), puis surtout le « Slow Motion ». La structure dans laquelle Pierre L’Hoest s’investit dans la R&D connaît des fluctuations ; considérant que la recherche est trop lente, les principaux investisseurs (Déficom et Meusinvest) refusent de recapitaliser EVS System qui ne résiste pas aux lois du marché (1994). Pourtant, Pierre L’Hoest est persuadé que la technologie liégeoise est promise à un bel avenir.
Avec quatre autres ingénieurs, dont Laurent Minguet et Michel Counson, L’Hoest relève le défi de New EVS (1994). Rapidement, le « Live Slow Motion » et ses développements deviennent les références de la société, dans la mesure où la technologie permet de diffuser un ralenti dès le début de l'action réelle filmée. Son application dans la retransmission en direct des compétitions sportives positionne EVS à la pointe de son secteur. Pour Pierre L’Hoest et Laurent Minguet, propriétaire de 2 % du capital de la société en 1994 et de près des deux tiers en 1998, le défi est gagné. Cotée en Bourse de Bruxelles à partir de 1998, EVS ne cesse de progresser et devient leader mondial dans le domaine des enregistrements numériques des événements sportifs. L’Oscar export 1997 de l’Office belge du Commerce extérieur souligne notamment la présence de bureaux EVS aux États-Unis, au Japon et à Hong-Kong. Les Jeux olympiques, les Coupes du monde de football sont les premières références qui s’inscrivent sur la carte de visite d’EVS.
En 2002, P. L’Hoest devient l’administrateur-délégué d’EVS-TV. L’évolution spectaculaire d’EVS (désormais aussi dans le cinéma numérique avec XDC) vaut à ses deux pères fondateurs le titre de Manager de l'Année 2004. En 2009, L’Hoest reçoit le titre de meilleur patron d’entreprise cotée en bourse. En septembre 2011, il quitte sa fonction de CEO et démissionne de son mandat d’administrateur d’EVS.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
©, Paul Delforge