Miller Richard
Politique, Député wallon
Charleroi 16/11/1954
Député wallon : 1999-2000* *2003-2004 ; 2004-2009 ; 2009-2014
10e Président du Parlement wallon : 1999-2000*
Licencié en Philosophie de l’Université libre de Bruxelles (1976), correspondant de presse dans le Brabant wallon, attaché de presse de Louis Michel, président du PRL (1982-1990), Richard Miller est ensuite appelé par Jean Gol à repenser la doctrine d’un parti renvoyé dans l’opposition au soir du scrutin de décembre 1987. Avec Hervé Hasquin, Pierre Hazette et Didier Reynders, ce « ressourcement » doctrinal est entrepris en 1989 et redéfinit le Projet libéral. Proche de Daniel Ducarme durant la présidence bicéphale du PRL (1990-1992), R. Miller est actif au sein des structures du PRL, où il prépare et dirige notamment les campagnes électorales de 1989 et 1991.
Entré en 1986 comme conseiller-adjoint au greffe du Conseil régional wallon, nommé directeur général adjoint (1992), R. Miller abandonne ses fonctions au Parlement wallon pour redevenir chef de Cabinet de L. Michel (juin 1996). En charge de la culture, il prend une part très active dans l’organisation des quatre congrès doctrinaux de l’automne 1996. Sans jamais avoir brigué le moindre mandat, Richard Miller est désigné d’autorité par Louis Michel comme le candidat du PRL dans le difficile arrondissement de Mons-Borinage. Quittant le Brabant wallon pour s’installer dans le chef-lieu du Hainaut, « l’homme nouveau » devient le représentant des Montois au Parlement wallon et au Parlement de la Communauté Wallonie-Bruxelles (1999). Négociateur des accords de majorité arc-en-ciel, R. Miller est désigné à la présidence du Parlement wallon (12 juillet 1999-4 avril 2000) et devient le dixième président depuis que l’assemblée wallonne a été créée. Moins d’un an plus tard, il quitte les bords de Meuse pour Bruxelles et la présidence du Parlement de la Communauté Wallonie-Bruxelles, dont il est le quatorzième titulaire (4 avril-17 octobre 2000).
Secrétaire politique de la fédération PRL du Hainaut et président de la fédération de Mons-Borinage (janvier 2000), R. Miller est élu conseiller communal de Mons en octobre 2000 et, bien que le PS dispose de la majorité absolue, passe une alliance avec Elio Di Rupo et doit entrer dans le collège comme Premier échevin quand Daniel Ducarme – patron du PRL – lui confie le ministère de l’Audiovisuel dans le gouvernement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, ainsi que les « Arts et les Lettres » (17 octobre 2000-12 juin 2003). Remplacé par son président de parti au soir du scrutin fédéral de 2003, R. Miller retrouve son siège au Parlement wallon (2003- 2004) et surtout au Parlement de la Communauté française, ainsi que l’échevinat de Mons, en charge des Finances et de l’Emploi (juin 2003-2006). La coalition PS-MR est reconduite en octobre 2006 et R. Miller y conserve ses fonctions, du moins jusqu’en 2010.
Vice-président de la fédération MR du Hainaut (2004), président de l’intergroupe parlementaire du parti (2004), il est régulièrement réélu au Parlement wallon depuis 1999 et siège volontiers au Parlement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles. De manière tenace, il y défend l’idée d’une réforme profonde des cours de religion/morale et en faveur de l’introduction de cours de philosophie. Membre de la Commission de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes du Parlement de la Communauté française, il hérite de la présidence de la Commission de la Culture, et de l’Audiovisuel en juillet 2007. Membre de la Commission du Budget et des Finances, de la Commission des Relations internationales et de la Commission de Coopération entre les entités francophones au Parlement wallon, il est aussi rapporteur de la Commission spéciale « Francorchamps » (2005) et membre de la Commission Immo-Congo (2006-2007), après s’être préoccupé de la vente d’armes wallonnes en Tanzanie.
Quand Didier Reynders est désigné comme informateur pour la formation du gouvernement fédéral (juin-juillet 2007), R. Miller contribue, avec Pierre-Yves Jeholet, à rédiger l’important rapport de synthèse qui aurait dû faciliter la conclusion d’une alliance orange-bleu. Durant les longues périodes où le niveau fédéral bute sur les questions institutionnelles, R. Miller participe aux travaux du Groupe Wallonie-Bruxelles (2008-2009), présidant notamment la section « culture ». Au sein du MR, Richard Miller est encore chargé d’une mission de refondation (été 2009) : fin janvier 2010, son texte, intitulé Mieux pour tous, est approuvé à l’unanimité lors d’un congrès du MR et devient le nouveau manifeste libéral.
Désigné sénateur de communauté après le scrutin fédéral anticipé de 2010, le chef du groupe interparlementaire du MR doit abandonner son échevinat montois, et siège à la fois au Parlement wallon, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et à la Haute Assemblée. C’est là, durant la courte législature 2011-2014, qu’il vote l’ensemble des dispositions de la 6e Réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions, le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées et la réforme profonde du Sénat. Désormais, les sénateurs seront désignés par les entités fédérées (50) ou cooptés (10).
En octobre 2012, il pousse la liste MR conduite par Georges-Louis Bouchez. Les deux partenaires du collège – PS et MR – sont en progrès et reconduisent le pacte de majorité. Bien qu’ayant réalisé le 2e score MR, Richard Miller n’occupe plus d’échevinat. En décembre 2012, il est nommé à la présidence de la Commission communale chargée de suivre le projet Mons 2015, capitale européenne de la Culture.
Le 25 mai 2014, premier suppléant MR au scrutin fédéral dans la province de Hainaut, il réunit 8.439 vp sur son nom. Il contribue ainsi à la progression de son parti en voix (20,76 %, + 3,2 %) et en sièges (5, +1). Quand un accord de majorité s’établit en octobre entre le MR, la NVA, le CD&V et l’Open VLD pour la formation du gouvernement fédéral, Marie-Christine Marghem (2e effective) devient ministre et son siège à la Chambre fédérale est désormais occupé par Richard Miller.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 442-444
Mandats politiques
Député wallon (1999-2000)
Président du Parlement wallon (1999-2000)
Président du Parlement francophone (2000)
Ministre communautaire (2000-2003)
Conseiller communal de Mons (2001-)
Échevin (2003-2010)
Député wallon (2003-2014)
Sénateur de communauté (2010-2014)
Député fédéral (2014-2019)
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