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Nyst Danièle

Culture, Cinéma

Liège 09/06/1942, Sprimont 03/04/1998

Le nom de Danièle Levaux (son nom de jeune fille) est indissociable de celui de son mari, Jacques-Louis Nyst. Ensemble, ils sont considérés comme des pionniers en matière de création vidéo, en Wallonie et plus largement en Belgique.

Danièle Levaux étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Madrid, avant de réaliser des programmes de musique pour la RTBf où elle est chargée de production. À partir de 1983, Danièle et Jacques-Louis Nyst, qui s’étaient rencontrés en 1958, travaillent ensemble et produisent des vidéos et des installations, élaborant un univers poétique imaginaire, qui doit beaucoup au surréalisme, empreint de mystère et dans lequel images, objets et mots, dont les emploi et rôle sont constamment remis en question, transformés, détournés, tiennent une place centrale. « Les Nyst se présentent eux-mêmes dans leurs films, en commentateurs faussement doctes, en poète et sa muse un peu naïfs et narcissiques, discourant de philosophie orientale, de grenouilles vertes et de la mutation des objets quotidiens. Ces vidéos combinent une évidente poésie du visuel avec l’innovation technique […] » (Le Soir). 

Les œuvres de Danièle et Jacques-Louis Nyst sont montrées aux quatre coins du monde, à Liège, Bruxelles, Amsterdam, Paris, New York, Boston, Montréal, etc. et participent à de nombreux festivals artistiques, à Paris, Tokyo, São Paulo… En 1983, Thérésa Plane reçoit le Premier Prix du festival international de Grenoble, ainsi que le Prix RTBF « Vidéographie » au Festival International de Vidéo de Charleroi. L’année suivante, J’ai la tête qui tourne reçoit le Prix Fr3 du Festival international de Vidéo et Télévision de Montbéliard. Hyaloïde est récompensée, en 1985, du New Media Narrative Art Video Award de la Video Culture International Competition de Toronto. En 1989, Saga sachets reçoit le Grand Prix du Video and Electronic Arts Festival de Locarno. L’année suivante, Comme s’il y avait des pyramides est récompensée du Prix spécial du Jury du Festival international du Nouveau Cinéma de Montréal.

Deux ans après le décès brutal de son mari alors âgé de 54 ans, Danièle Nyst meurt des suites d’un accident de voiture. En 2002, une exposition invitant à (re)découvrir leurs œuvres est organisée, à Liège, en quatre lieux : au Musée d’art moderne et d’art contemporain, au Cabinet des estampes, à l’Espace Brasseurs et au Comptoir du livre.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse, dont Le Soir, 25 septembre 1990, Le Soir, 28 février 1994, Le Soir, 9 octobre 2002, Le Soir, 13 décembre 2006
Marc-Emmanuel MÉLON, dans Bruno DEMOULIN (dir.), Histoire culturelle de la Wallonie, Bruxelles, Fonds Mercator, 2012, p. 315 
http://www.argosarts.org/artist.jsp?artistid=1ff448f0368d49c4bafe32cdb710c29a
http://heure-exquise.org/auteur.php?id=1276
https://vitheque.com/fr/producteurs/daniele-nyst 

Œuvres principales

Thérésa Plane, vidéo (1983)
J’ai la tête qui tourne, vidéo (1984)
Hyaloïde, vidéo (1985)
L’image, vidéo (1987)
Saga sachets, vidéo (1989)
Comme s’il y avait des pyramides, vidéo (1990)
Le Livre est au bout du banc, vidéo (1992) 
L’Apocalypse selon Thérésa, vidéo (1993)
Le rituel des 16 faces, vidéo (1994)
Train fantôme, installation (1995)
Entre l’ombre et la lumière, installation (1995)