Paque Gaston

Politique, Député wallon

Grâce-Berleur 7/08/1925, 02/11/2016

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991

Comme nombre de jeunes Wallons de sa génération, Gaston Paque voit sa scolarité perturbée par la Seconde Guerre mondiale. Après l’École technique de Seraing, il parfait sa formation par des cours du soir en mécanique, métallurgie et dessin industriel (1945-1951). Employé dans le Bureau d’Études S.A. Stein et Roubaix à Bressoux (1940-1971), il suit les traces de son père – Simon Paque – au sein du Parti socialiste. Conseiller communal élu en octobre 1952, il devient échevin de Grâce-Berleur dix ans plus tard (1963-1970) et il remplace Gilbert Mottard nommé gouverneur, à la tête de la commune juste avant la fusion (1971-1976). Lors de la formation de Grâce-Hollogne, c’est Alain Van der Biest qui devient le nouveau bourgmestre, et Gaston Paque se contente d’un mandat de conseiller (1977), se consacrant davantage à la politique belge.

En novembre 1971, Gaston Paque a été élu sénateur direct dans l’arrondissement de Liège, mandat renouvelé en mars 1974. Dès le 7 décembre 1971, il assiste à la première réunion du Conseil culturel de la Communauté française de Belgique, assemblée où il va siéger vingt ans, comme au Sénat (1971-1991). En mars 1974, le PSB est repoussé dans l’opposition et G. Paque ne peut que constater, en s’y opposant, l’adoption de la loi Perin-Vandekerckhove de régionalisation provisoire. Comme ses collègues socialistes wallons, il refuse de siéger au Conseil régional wallon provisoire, boycottant la nouvelle assemblée dont il est membre de droit (novembre 1974-mars 1977). Au Sénat, ses interventions dénoncent vigoureusement cette évolution institutionnelle qu’il juge fragile et partielle. Il insiste pour qu’un véritable holding public régional wallon se mette en place, afin de pallier les carences des investissements privés.

En avril 1977, il rate son élection au Sénat, mais il est repêché comme sénateur provincial de Liège. En décembre 1978, il retrouve les bancs du Sénat directement grâce à ses électeurs. C’est durant cette législature qu’il vote les lois spéciale et ordinaire des 8 et 9 août 1980 qui donnent définitivement naissance aux organes politiques de la Région wallonne. Dès le 15 octobre, il siège au sein du nouveau Conseil régional wallon (1980-1991) et il est choisi comme chef de groupe socialiste au Conseil de la Communauté française (1980-1981). En 1988 et 1989, il adopte également l’approfondissement de la réforme de l’État, avec la communautarisation de l’enseignement, la régionalisation de nouvelles compétences et la reconnaissance de Bruxelles comme Région-Capitale. En novembre 1991, Gaston Paque n’est plus candidat aux élections. Il est nommé président honoraire du Collège des Questeurs du Sénat et il achève son mandat communal en décembre 1994.

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Grâce-Berleur (1953-1976)
Echevin (1963-1970)
Bourgmestre (1971-1976)
Conseiller communal de Grâce-Berleur (1977-1994)
Sénateur (1971-1977)
Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
Sénateur provincial de Liège (1977-1978)
Sénateur (1979-1991)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1991)

 

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 479