Van Hassel, dit Henri Raveline Valentin

Culture, Lettres wallonnes, Littérature

Pâturages 10/09/1852, Pâturages 09/01/1938


Médecin, homme politique et écrivain de langues française et dialectale, Valentin Van Hassel est à la fois un pionnier de la Chirurgie et de la Médecine industrielle, et un écrivain wallon apprécié.

Fils d’un vétérinaire, il grandit dans une famille aisée du Borinage. Diplômé du Collège de Nivelles, en 1870, il s’inscrit à l’Université libre de Bruxelles et obtient son doctorat, en 1877. Intéressé par les arts et la littérature, il collabore à divers journaux universitaires, rédige des articles pour La Vie wallonne et L’Almanach wallon, et fréquente des poètes et écrivains tels que Théodore Hannon, Camille Lemonnier, Emile Verhaeren, etc. en même temps qu’il s’initie à la peinture. Installé comme médecin à Pâturages, fondateur d’une polyclinique à Mons, il effectue les premières grandes opérations obstétriques et gynécologiques, avec une habileté certaine. 

Depuis 1878, il s’intéresse aux accidents de travail et rédige divers travaux sur les accidents industriels. Conseiller communal de Pâturages, en 1887, initiateur de l’Hôpital intercharbonnier du Couchant de Mons, à Warquignies, il se spécialise dans l’étude des maladies développées par les mineurs, population, souvent déshéritée, à qui il dévoue toute sa vie.  Le docteur Van Hassel crée une école d’ambulanciers, durant la Grande Guerre, ainsi qu’une clinique anticancéreuse, à Mons, en 1928.

Rédacteur en chef des Annales médico-chirugicales du Hainaut pendant près de vingt ans, actif dans diverses associations médicales, il est président de la section du Hainaut de la Ligue contre le Cancer, vice-président de la Croix-Rouge du Hainaut et président de l’Association de Médecine et Chirurgie des Accidents de travail. Valentin Van Hassel publie également des études scientifiques, chroniques littéraires et autres articles politiques dans Nouvelles du jour et la Province de Mons

Conteur, il est l’auteur d’une trentaine de textes écrits en wallon sous le pseudonyme de Henry Raveline – un nom emprunté au parler des houilleurs – réunis dans divers recueils, notamment El cu d’el mante (1935). Écrivain naturaliste, il rédige aussi des chansons, notamment Canchons pou les Breyous (1925) ainsi que du théâtre, et quelques romans. De ses voyages, il laisse des carnets de route, notamment Dans les Vosges (1903) ou encore Mon carnet d’Auvergne (1905). L’ensemble de son œuvre reflète son attachement à son Borinage natal.
Les dernières années de sa vie, Valentin Van Hassel les consacre à l’écriture. Il publie Des lignes noires (1924), Sur les sentiers infinis de la souffrance humaine (1927), Vieillesse (1936), « œuvres ou s’exprime la philosophie de Van Hassel, sorte de matérialisme métaphysique s’épanouissant en un spiritualisme de valeurs et en tendresse humaine ». 
 

Sources
 

Carmen BLANMALLAND-MORIAMÉ, dans Biographie nationale, t. 33, col. 389-394
Paul DELFORGE, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1590
Maurice PIRON, Anthologie de la littérature dialectale de Wallonie, poètes et prosateurs, Liège, Mardaga, 1979, p. 245
Albert MAQUET, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts – culture, t. III, p. 213
 


Œuvres principales


Des races et de la vie nutritive (1880)
Au pays borain (1884)
Lettres du Dauphiné et de la Savoie (1902, carnet de route)
Dans les Vosges : voyage d’études médicales (1903, carnet de route)
Zigzags dans le sud-est de la France (1904, carnet de route)
Mon carnet d’Auvergne : voyage d’études médicales (1905, carnet de route)
Par les chemins des Pyrénées atlantiques : voyages d’études médicales (1906, carnet de route)
Pour dire à l’éschrienne (1909, recueil de contes)
Voléz co des istoires ? In v’là (1914, recueil de contes)
Couçi… c’èst l’Diyâpe (1914, recueil de contes)
Les deux aveugles (1920)
Maguète (1920)
Des lignes noires (1924)
Les menhirs (1925, roman)
Canchons pou les Breyous (1925, recueil de chansons)
Les contes de Grand-Mé (1927)
Sur les sentiers de la souffrance humaine (1927)
Des accidents dus à l’électricité (1927)
L’abbaye du bos l’vèque (vers 1930)
El famiye Djan Lariguette (1930)
El cu dè l’mante (1935, recueil de contes)
Vieillesse (1936)
Les contes d’el Keurière (roman)
V’la l’alion r’trouvé (date inconnue)
Chonque eptité gnotes : pièces pou l’théyâte (date inconnue)
El cu d’el mante (date inconnue)
El cuvèle (date inconnue)
En’ consulte (date inconnue)
Le savetier bablute (date inconnue)
Les poisons (date inconnue)
Les agroyeus (date inconnue)
Quand je serai mayeur (date inconnue)