Wauthier Jean-Luc

Culture, Poésie

Charleroi 14/11/1950, Sart-en-Fagne 15/03/2015

Poète, essayiste, auteur de nouvelles, Jean-Luc Wauthier revendique un ancrage wallon très fort, par ses origines notamment, mais « citoyen du monde », ainsi qu’il se définit lui-même, il se montre également soucieux d’« éviter tout repli régionaliste » et de contribuer au développement d’une Europe démarquée de ses voisins de l’Ouest et de l’Est. Ses écrits – certains empreints de sa Fagne paternelle –, tissés d’images souvent simples et limpides, évoquent son enfance heureuse quoique déjà obscurcie par la peur de la mort et l’inquiétude devant le temps qui passe. Prenant des tonalités plutôt sombres, ils revêtent parfois des accents surréalistes, notamment à travers une tension entre rêve et réalité, ainsi son premier roman Le royaume, paru en 1995.

Licencié en Philologie romane de l’Université de Liège (1973), Wauthier publie son premier recueil, Mon pays aux beaux noms, en 1975. Rédacteur en chef du Journal des Poètes, à partir de 1991, critique littéraire régulier pour la revue Marginales, la Revue générale et la Revue internationale des critiques littéraires, il assure également deux chroniques en ligne : Vu du Nord et Chronique du chemin. Administrateur des Biennales internationales de Poésie et de l’Association des Écrivains belges, membre du Fonds national de la Littérature, il est encore président du Centre francophone belge de l’Association internationale des critiques littéraires, à partir de 2001, et Président de la Maison internationale de la Poésie Arthur Haulot, de 2008 à 2011.

A côté de ses activités d’écriture, Jean-Luc Wauthier consacre une partie de son temps à enseigner la littérature et l’écriture poétique aux étudiants de la Haute-École Paul-Henri Spaak de Nivelles et à l’Université européenne d’écriture de Bruxelles.

Traduit en plusieurs langues – en allemand, anglais, espagnol, mais aussi en roumain, croate, albanais, danois, ukrainien et en hongrois –, il fut notamment récompensé du Prix Nicole Houssa de l’Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique, pour Morte-ville (1976) et du Prix Émile Polak pour Secrète évidence (1985), mais aussi par des Prix internationaux, notamment le Prix international René Lyr pour Les vitres de la nuit (1993), le Prix Menada (Macédoine), en 2008, et le Prix Virgile (Paris), en 2009.

Sources

Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
https://maisondelapoesie.be/poetes-list/wauthier-jean-luc/
http://areaw.org/wauthier-jean-luc-membre/
https://www.servicedulivre.be/Auteur/wauthier-jean-luc
https://www.ecrivainsbelges.be/news/1004/78/Jean-Luc-Wauthier/d,details_news
http://www.larevuedesressources.org/jean-luc-wauthier-romancier-et-poete-d-une-quete,691.html
https://micheleduclos.wordpress.com/category/2-entretiens/auteurs-francophones/jean-luc-wauthier/ (s.v. janvier 2016)

Œuvres principales

Simplicistes, essai (1974)
Mon pays aux bons noms, poèmes (1975)
Morte-ville, poèmes (1976)
Jean Ransy ou la réalité transfigurée, essai (1977)
Douze miroirs pour entrer en poésie, essai (1980)
La neige en feu, poèmes (1980)
Gustave Camus, l’épanouissement de l’espace, essai (1981)
Jean-Pierre Saintenois, essai (1983)
Secrète évidence, poèmes (1985)
Albert Ayguesparse : la colère et l’amour, essai (1987)
Tessons d’absence, poèmes (1988)
Libertés surveillées, nouvelles (1991)
Le domaine, poèmes (1991)
Pour saluer Ayguesparse, essai (1991)
Les vitres de la nuit, poèmes (1993)
Lumière noire, poèmes (1994)
Le nom du père, poèmes (1994)
Par le silence et l’ombre, poèmes (1994)
Le royaume, roman (1995)
Les sentiers du vin, nouvelles (1999)
La soif et l’oubli, poèmes (1999)
Albert Ayguesparse :
L’autre versant, poèmes (2001)
Fruits de l’ombre, poèmes (2003)
Cinq visages (2006)
L’envers du ciel, poèmes (2007)
Manteau de silence, poèmes (2010)
Les tablettes d’Oxford, roman (2014)
Sur les aiguilles du temps, poèmes (2014)