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Andrès Léonie

Lieu et date de naissance et de décès inconnus (XIXe siècle)


Léonie Andrès est la première femme à prendre la parole devant les délégués réunis en Congrès de la section belge de la Ière Internationale.

L’égalité des droits entre hommes et femmes est un long combat mené en Belgique à partir du XIXe siècle, et dont les avancées furent significatives, à partir des années 1860, grâce à l’action de pionnières. C’est dans ce contexte que s’est constituée, à Montigny-sur-Sambre, vers 1869-1870, une section de femmes de l’Association internationale des Travailleurs (AIT), dénommée Les Prévoyantes. Parmi celles-ci figure Léonie Andrès. Déléguée de sa société, elle participe au 5e Congrès belge de la Ière Internationale, qui se tient à Bruxelles le 5 juin 1870, et elle y prend la parole afin de faire valoir des revendications sociales en faveur des femmes et des jeunes filles. 

Suppression du travail des femmes dans les houillères et suppression de la conscription sont ses deux principaux mots d’ordre. Oratrice lors de meetings de conscientisation et de mobilisation dans le bassin de Charleroi, pionnière du mouvement socialiste en Wallonie, Andrès est la première femme à prendre la parole lors d’un Congrès de l’AIT.

 

Sources

Jean PUISSANT, dans Dictionnaire biographique des militants du mouvement ouvrier en Belgique, Bruxelles, EVO, s.d., t. I, A-B, p. 27
Freddy JORIS, Marie Mineur. Marie rebelle, Waterloo, avant-propos, 2013, p. 63