Maurice Bayenet

Thy-le-Château, 20/11/1946

Député wallon : 1995-1999 ; 1999-2004 ; 2004-2009

Régent en Mathématiques, chargé de mission pour la réforme de l’apprentissage des maths au fondamental, il s’engage très tôt en politique. Conseiller communal socialiste de Dinant élu en 1976, Premier échevin en charge des Affaires économiques (1989-2000), il met notamment en place la cellule « Dinant 2000 ». Président du TEC Namur-Luxembourg (1991), il est d’abord coopté au Sénat (1988-1994). Président de la Fédération socialiste de Dinant-Philippeville (1992), président de la Maison de la Laïcité de Dinant, il entre comme attaché de Cabinet auprès de la ministre-Présidente du gouvernement de la Communauté française (février 1994). En novembre, il succède à Valmy Féaux à la présidence des Fédérations wallonnes du PS. En mars 1995, il devient sénateur direct suite à la démission de Robert Belot, et siège ainsi très brièvement au Conseil régional wallon.
Député wallon de l’arrondissement de Dinant-Philippeville dès les élections de 1995, il devient le chef de groupe du PS au Parlement wallon (1995-2009). Vice-président du PS et chef des socialistes wallons (1995-), rapporteur général du Congrès d’Ans II (1996), il reste particulièrement attentif à la défense des intérêts de Dinant et de ses alentours. En matière de tourisme, tirant les enseignements de « l’Année Sax » de 1994, il saisit l’occasion de la nouvelle politique régionale wallonne pour lancer un projet pilote dans sa ville par la création d’une « Maison du tourisme », véritable vitrine plus moderne et plus professionnelle (1997).
Membre de la Commission des Poursuites du Parlement wallon (1997-1998), défenseur habile des orientations de l’exécutif, Maurice Bayenet crée du lien au sein de l’assemblée wallonne, tant entre les membres de son groupe, qu’avec les autres partis. Son attachement aux services publics, à la laïcité et à l’enseignement officiel ne peut pas être pris en défaut. À l’écoute des arguments de ses opposants, il est davantage un homme de compromis que de résolutions radicales. Avec José Daras, Serge Kubla et Albert Liénard, il dépose notamment une proposition de décret visant à doter la Wallonie d’un jour de fête et d’emblèmes officiels. Rapporteur de la Commission spéciale appelée à définir les « modes d’expression de l’identité wallonne » (1998), il se montre partisan du drapeau de Paulus, de retenir Le Chant des Wallons et de fixer au 3e dimanche de septembre le jour officiel de la Fête de la Wallonie ; les décrets sont adoptés le 15 juillet 1998 par le Parlement wallon. Membre de la Commission des Affaires générales et du Budget (1999-2004), il préside aussi la commission d’enquête parlementaire mixte Immo-Congo (2006-2007). Avec cinq autres députés PS, il dépose au Parlement wallon une proposition de décret spécial instaurant une Constitution wallonne, texte qui n’est pas pris en considération (avril 2006).
Le fonctionnement même du Parlement wallon mobilise résolument Maurice Bayenet notamment au sein de la Commission du Règlement intérieur : son combat contre l’absentéisme parlementaire injustifié, en faveur de la transparence des débats, de la dynamisation des travaux et de l’amélioration des conditions de travail aboutit à l’adoption d’un important décret, quelques semaines avant le terme de son propre parcours parlementaire. Retiré de la vie politique active, le vice-président de la fédération du PS (jusqu’en septembre 2009) reste encore président du TEC Namur-Luxembourg jusqu’en 2011 et président de la société de logement public « La Dinantaise » jusqu’en 2013.

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 45-48

conseiller communal de Dinant (1977-2006)
échevin (1989-2000)
sénateur coopté (1988-1994)
sénateur (1995)
membre du Parlement wallon (1995)
député wallon (1995-2009)
chef de groupe au PW (1995-2009)

Paul Delforge, décembre 2014