Boch Pierre-Joseph

Socio-économique, Entreprise

Audun-le-Tiche 26/10/1737, Sept-Fontaines 12/11/1818

En 1748, à Audun-le-Tiche, en Lorraine, François Boch (1700-1754) fonde une activité qui s’avère prospère au moment où ses trois fils la reprennent. À leur tête, Pierre-Joseph Boch lui donne une impulsion décisive. Au moment où, en 1765, la Lorraine intègre le royaume de Louis XV, les Boch établissent leurs activités à Sept-Fontaines, dans le duché de Luxembourg, introduisant ainsi la fabrication de la faïencerie fine dans les Pays-Bas autrichiens. L’originalité de la production des Boch est d’obtenir une faïence fine plus solide que les produits communs, mais à un prix moindre que la porcelaine. À Trois-Fontaines, ils trouvent en abondance la gleize qui est la matière première de leur production. La manufacture offre des produits fort bien accueillis qui bénéficient d’un excellent réseau commercial de distribution. Le succès des Boch inspirera de nombreuses initiatives en pays wallon, copiant le modèle de la faïence fine de Luxembourg. Mais la force des Boch est de parvenir à s’adapter aux techniques industrielles. Ainsi, en 1816, ils parviennent à réaliser, à Sept-Fontaines, la première cuisson au charbon du biscuit et de la glaçure (Halleux).

 

Sources

Ginette KURGAN, Serge JAUMAIN, Valérie MONTENS, Dictionnaire des patrons en Belgique, Bruxelles, 1996, p. 59-60
La Manufacture. 150 ans de création et de tradition faïencière. Boch Keramis, La Louvière, 1841-1991, La Louvière, 1991
Robert HALLEUX, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 275-276
Revue du Conseil économique wallon, n°79, août 1966, p. 37-38