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Hazette Pierre

Politique, Député wallon

Marneffe 15/03/1939

Député wallon : 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999*

Licencié en Philologie classique de l’Université de Liège (1961), assistant, Pierre Hazette travaille au Lasla du professeur Delatte (1961-1963), avant de devenir professeur de latin et de grec à l’Athénée d’Andenne d’abord (1963-1967), à Huy ensuite (Lycée et ITCF), à l’Athénée de Waremme enfin. S’il abandonne définitivement le métier d’enseignant en 1973, Pierre Hazette va conserver la préoccupation d’améliorer ce métier tout au long de son parcours politique.
De sensibilité sociale-chrétienne, il rallie le parti libéral durant les années 1960. Conseiller communal élu à Braives en octobre 1970, échevin de l’Instruction (1er janvier 1971-31 décembre 1976), attaché de Cabinet auprès de Michel Toussaint, ministre de l’Éducation nationale (1973-1974), Pierre Hazette ne retrouve pas son mandat communal au lendemain de la fusion et des élections chahutées du « grand » Braives. Resté auprès de Michel Toussaint quand il hérite du portefeuille de ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement de Leo Tindemans (1974- 1977), P. Hazette assure aussi la direction du Cabinet du président du PLP wallon, le Verviétois André Damseaux. Nommé conseiller, attaché de presse, puis chef de service auprès du Conseil culturel de la Communauté française de Belgique (1977-1981), il devient ensuite directeur de Cabinet du ministre de l’Éducation nationale (f) Michel Tromont (1981-1983) puis celui d’André Bertouille (1983-1984), dans le gouvernement Martens-Gol mis en place fin 1981.
À peine nommé directeur du SELOR (1984), Pierre Hazette se met en congé de ses toutes nouvelles fonctions administratives quand, au soir du scrutin législatif anticipé d’octobre 1985, il est préféré à Jules Coen et désigné comme sénateur provincial de Liège. En décembre 1987, il quitte le Sénat pour la Chambre et est élu dans l’arrondissement de Huy-Waremme. Régulièrement réélu, il va siéger jusqu’en 1995 tant à la Chambre qu’au Conseil de la Communauté française et au Parlement wallon. Depuis 1983, il a retrouvé également un mandat de conseiller communal mais y renonce en 1991.
Vice-président du bureau du Conseil de la Communauté française (1988-1991), ce spécialiste de l’enseignement est un observateur particulièrement critique de la politique des ministres Y. Ylieff et J-P. Grafé, mais surtout de la loi de financement. Partisan de la communautarisation du paysage francophone, il lance plusieurs pistes pour réformer l’enseignement, redéfinir la notion de neutralité, et il invite à penser l’école autrement. Dans le même temps, il travaille à la redéfinition du programme politique libéral et, au sein de commissions, s’intéresse aux dossiers de l’environnement et de l’agriculture.
En mai 1995, sous le sigle PRL-FDF, Pierre Hazette obtient la confiance de suffisamment d’électeurs de Huy-Waremme pour figurer parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon ; il est aussi appelé à siéger au Conseil de la Communauté française, où il retrouve l’une des vice-présidences du bureau de l’assemblée (1995-1999). Il est aussi sénateur de communauté francophone (1995-1999), ce qui le conduit à siéger aussi au Sénat. Administrateur de la SRWT depuis sa création en 1990, membre de la Commission spéciale de 13 députés qui se penchent sur les modes d’expression de l’identité wallonne (1998), P. Hazette est reconduit au Parlement wallon en juin 1999. Négociateur du programme du gouvernement francophone arc-en-ciel, il devient ministre de l’Enseignement secondaire, des Arts et des Lettres (juillet 1999-janvier 2000), puis de l’Enseignement secondaire et de l’Enseignement spécialisé (janvier 2000-juillet 2004) dans le gouvernement de la Communauté Wallonie-Bruxelles présidé par Hervé Hasquin. Au lendemain du scrutin communal d’octobre 2000 et à la veille de l’accord de la Saint-Polycarpe, P. Hazette perdra le volet des Arts et des Lettres, confié à Richard Miller par Daniel Ducarme.
En juin 2004, Pierre Hazette met un terme à sa carrière de mandataire politique. Nommé Délégué général, il rejoint Dakar et représente la Communauté française Wallonie-Bruxelles au Sénégal pendant quatre ans (2004-2008). À son retour, il reprend la parole au sein des instances de son parti, mais n’est plus candidat au moindre mandat. Il consacre une part importante de son temps à l’écriture, inspiré d’abord par l’Afrique (Les Taxis de Dakar, 2004 et Les Barreaux de Sable, 2006), puis par la Hesbaye ou Liège (Haïr César ? en 2008, Perdition en 2013). L’avenir français de la Wallonie et celui de l’Europe (dernier suppléant au scrutin de mai 2014) mobilisent encore l’ancien ministre qui continue de suivre de très près toutes les questions relatives à l’enseignement en Wallonie et à Bruxelles et d’exprimer son point de vue.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 305-308

conseiller communal de Braives (1971-1976)
échevin (1971-1976)
conseiller communal (1983-1991)
sénateur provincial de Liège (1985-1987)
député (1988-1995)
membre du Conseil régional wallon (1988-1995)
député wallon (1995-1999, 1999)
ministre communautaire (1999-2004)