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Hoyaux Jacques

Politique, Député wallon

Uccle 16/06/1930, Watermael-Boitsfort 11/02/2013

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981 ; 1981-1985

Docteur en Droit de l’Université libre de Bruxelles (1954), militant wallon actif dès cette époque – il est notamment le président du Cercle des Étudiants wallons (1953) – Jacques Hoyaux exerce diverses fonctions avant de s’occuper d’aménagement du territoire et de devenir secrétaire de la Fédération belge de l’Urbanisme et de l’Habitation (1957-1960). En 1960, il regroupe ses activités professionnelles et militantes à Charleroi. Professeur à l’Université du Travail Paul Pastur (1960) puis, plus tard, à l’Institut provincial des Sciences appliquées (IPSSA), il est actif dans les sections socialistes depuis son affiliation en 1952.
Membre de la section de Charleroi-ville du Mouvement populaire wallon, membre du directoire de Wallonie libre, et de la Délégation permanente des Quatre Mouvements wallons, syndicaliste, il exige une véritable autonomie culturelle au profit de la Wallonie, ainsi que la reconnaissance d’une communauté wallonne et de son intégrité française. Président de la section PSB de Lambusart – il le sera pendant vingt ans – J. Hoyaux défend le projet wallon au sein de son parti, contre vents et marées. Membre de la Commission permanente de Contrôle linguistique, il préside la section française de la CPCL en 1974. Conseiller auprès du Cabinet du ministre Lucien Harmegnies en charge de la Coopération au Développement (1972), chargé de mission auprès de la députation permanente du Hainaut et spécialement auprès de Richard Carlier, il est désigné comme sénateur provincial du Hainaut en 1974, au moment où le Rassemblement wallon convainc les familles catholiques et libérales de s’engager dans une régionalisation préparatoire.
Fortement tenté de soutenir et de participer à la première expérience de régionalisation, Jacques Hoyaux se plie à la stratégie du PSB et boycotte les travaux d’un Conseil régional wallon provisoire, dont il est membre de droit (novembre 1974-mars 1977). Par le biais du mouvement wallon, il multiplie les prises de position en faveur de l’implantation d’un Parlement wallon à Namur, en faveur de la régionalisation de l’administration et par conséquent pour que les grandes villes wallonnes accueillent des administrations compétentes pour toute la Wallonie. Lorsque le PSB revient aux affaires (printemps 1977), J. Hoyaux qui a été élu directement au Sénat est choisi comme Secrétaire d’État aux Réformes institutionnelles dans le gouvernement Tindemans (3 juin 1977-20 octobre 1978) et, de facto, membre du Comité ministériel des Affaires wallonnes, présidé par Guy Mathot. Pendant de longs mois, il va s’attacher à transcrire en projets de loi les dispositions du Pacte d’Egmont et à préparer les textes mettant en place la régionalisation définitive ainsi que les statuts de la future Cour d’arbitrage. Mais le CVP cède à la pression des groupements flamands et, par la démission du Premier ministre, enterre le Pacte d’Egmont-Stuyvenberg. Dans le gouvernement de transition de Paul Vanden Boeynants (20 octobre 1978-3 avril 1979), J. Hoyaux reste Secrétaire d’État, avant d’être choisi comme ministre de l’Éducation nationale (F) dans le premier gouvernement Martens et, de facto, membre du premier Exécutif de la Communauté française intégré dans le gouvernement national et présidé par Michel Hansenne (3 avril 1979-16 janvier 1980).
Durant l’été 1980, le sénateur Hoyaux vote la loi spéciale du 8 août 1980 et la loi ordinaire du 9 août, donnant naissance notamment à la Région wallonne, à son exécutif et à son assemblée législative propres. Dès le 15 octobre, il participe aux travaux du Conseil régional wallon définitif, et en devient l’un des vice-présidents du bureau (6 novembre 1980-26 janvier 1983). En octobre 1985, il met un terme à son parcours parlementaire. Désigné comme délégué de la Communauté française de Belgique à l’Agence de Coopération culturelle et technique à Paris (ACCT) en qualité de contrôleur financier (1983-1986), J. Hoyaux a été pendant plusieurs années le dynamique président de l’Institut Jules Destrée (1975-1985) ; il a donné à l’ancienne Société historique pour la Défense et l’Illustration de la Wallonie une impulsion nouvelle, en l’orientant notamment vers la francophonie et vers une structure professionnelle permanente.
En septembre 2013, à titre posthume, il a été élevé au rang d’Officier du Mérite wallon.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 321-322

sénateur provincial du Hainaut (1974-1977)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
sénateur (1977-1985)
Secrétaire d’État (1977-1979)
membre du Comité ministériel des Affaires wallonnes (1977-1978)
ministre (1979-1980)
membre de l’Exécutif de la Communauté française (1979-1980)
membre du Conseil régional wallon (1980-1985)