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Mathieu Christophe

Socio-économique, Entreprise

Lodelinsart 20/01/1712, Noyant ( ?) 1783

C’est en s’appuyant sur le savoir-faire de la famille Mathieu que Jean-Jacques Desandrouin parvient à exploiter le charbon découvert dans le Hainaut et à fonder la Compagnie minière la plus puissante du XVIIIe siècle. Jacques Mathieu était un spécialiste des techniques d’exhaure, l’eau étant le pire ennemi des exploitants de houillères. Si Pierre Mathieu, le fils aîné de Jacques, fait la découverte d’Anzin et deviendra plus tard le directeur de la Compagnie, Christophe, le fils cadet, fera pour sa part fortune en France.

Avec son père et son frère, Christophe Mathieu avait appris sur le terrain, participé à la découverte d’Anzin et à l’installation de la « pompe à feu » du Fayat inaugurée en 1735, sur le site de la houillère de Lodelinsart. Après avoir travaillé sur le site des mines de Fresnes-sur-Escaut où il a notamment contribué à installer une machine à vapeur (1738), il décide de tenter sa chance sur d’autres chantiers.

Mettant en pratique son savoir-faire, il s’occupe d’abord de l’épuisement des eaux au port de Gravelines ; il travaille ensuite en Basse Normandie où il contribue à la découverte de houille, dirige des machines à feu, et est occupé dans des mines de plomb. En 1751, il découvre encore du charbon à Montrelais en Bas Anjou, avant de s'installer dans le Bourbonnais (1759) : là il donne une impulsion décisive au développement du bassin charbonnier de la Queune (Allier). Cet entrepreneur wallon est considéré en France comme un des pionniers de l’industrie charbonnière hexagonale.

 

Sources

La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Histoire. Économies. Sociétés, t. I, p. 332
Édouard GRAR, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, Valenciennes, 1850, t. III, p. 30-31