Nollet Jean-Marc

Politique, Ministre wallon

Mouscron 07/01/1970

Ministre wallon : 2009-2014

Licencié en Sciences politiques de l’Université catholique de Louvain (1992), Jean-Marc Nollet, ancien président de la Fédération des Étudiants francophones (1990-1991), est très tôt attiré par la politique. Secrétaire politique du groupe Écolo au Parlement de la Communauté française (1993), candidat, six ans plus tard, au scrutin régional, il devient, à seulement 29 ans, ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Enfance (1999-2004) dans la majorité arc-en-ciel qui se met en place durant l’été 1999. Vice-président du gouvernement de la Communauté française, il est chef de file de son parti dans le gouvernement présidé par Hervé Hasquin (1999-2004). En 2003, il instaure le premier Plan Cigogne dont l’ambition est de créer 10.000 places d’accueil d’enfants de 0 à 3 ans à l’horizon 2010. 

Au scrutin fédéral de 2003, Jean-Marc Nollet, tête de liste dans le Hainaut (8.564 vp), décroche un mandat à la Chambre (sur les 4 décrochés par les Verts), mais ne siège pas, étant remplacé par Gérard Gobert, son premier suppléant, jusqu’au moment où se termine l’expérience ministérielle. À partir de l’été 2004, Jean-Marc Nollet siège à la Chambre fédérale. Il y devient le chef de groupe Écolo/Groen en 2006. Tête de liste dans le Hainaut au scrutin fédéral de 2007, J-M. Nollet (20.362 vp) est reconduit à la Chambre dans son mandat de député (2007-2009). Les Verts doublent alors le nombre de députés fédéraux par rapport à 2004, passant de 4 à 8 sièges. Ce succès préfigure celui remporté en juin 2009, lors du scrutin régional. Neuvième suppléant sur la liste menée par Xavier Desgain dans la circonscription de Charleroi, Jean-Marc Nollet (3.949 vp) quitte la Chambre fédérale au moment où le PS et le cdH associent les Écolos à leurs majorités wallonne et communautaire. Il est en effet désigné comme ministre dans les deux exécutifs, portant ainsi la double casquette, avec le rang de vice-président.

Pour la seconde participation d’Écolo au gouvernement wallon, Jean-Marc Nollet reçoit les compétences du Développement durable, de l’Énergie, du Logement et de la Fonction publique (2009-2014). Du côté de la Communauté, il est ministre de l’Enfance, de la Recherche et de la Fonction publique. Solidaire des gros dossiers portés par le gouvernement de Rudy Demotte (Plan Marshall 2.vert, investissements dans les travaux publics, Plan Marshall à l’horizon 2022, etc.), le ministre défend ardemment les orientations « vertes » de la DPR : création d’un 6e Pôle de compétitivité prenant en compte les enjeux environnementaux, adoption d’un décret empêchant le cumul entre un mandat wallon et des fonctions exécutives communales (décembre 2010), transformation du Cwatupe en CoDT, adoption du décret Climat, etc. Pour sa part, Jean-Marc Nollet a été le porteur de dossiers emblématiques, souvent médiatisés, à savoir le financement de la recherche par le FNRS et le « photovoltaïque », avec le remplacement de Solwatt par Qualiwatt, la création de 5 nouveaux indicateurs complémentaires au PIB, la mise en place de la 1ère stratégie wallonne de développement durable, la réforme du tarif de l’électricité.
Candidat au scrutin fédéral anticipé de 2010, Jean-Marc Nollet (7.445 vp) est 19e de la liste menée par Juliette Boulet (7.192 vp) dans la circonscription du Hainaut et réalise le premier score. Ce nouveau scrutin permet à Écolo de consolider son résultat de 2007 – il garde ses 8 députés fédéraux et ses 2 sénateurs élus directs – mais pas de conserver sa place de 3e parti francophone.

Membre du Comité de Développement stratégique de la Région de Charleroi et du Sud du Hainaut, tête de liste à la Chambre, dans le Hainaut, au scrutin fédéral de mai 2014, Jean-Marc Nollet (7.936 vp) renoue avec son mandat de député et redevient le chef de groupe Écolo/Groen. Il devient aussi vice-président de la Commission spéciale Climat et Développement durable. La défaite est toutefois rude pour les Verts, qui perdent des sièges à tous les niveaux de pouvoir, revenant à leur score de 2003. C’est en Wallonie que l’échec est le plus important, Ecolo perdant 10 sièges sur les 14 qu’il occupait au Parlement. 
 


Sources
 

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

Ministre vice-président communautaire (1999-2004)
Député fédéral (2004-2007, 2007-2009)
Ministre vice-président wallon (2009-2014)
Ministre vice-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2009-2014)
Député fédéral (2014-)