Poncelet Jean-Pol

Politique, Député wallon

Carlsbourg 10/04/1950

Député wallon : 1992-1995

Ingénieur civil physicien de l’Université catholique de Louvain (1973), Jean-Pol Poncelet entame sa carrière professionnelle dans cette université, avant d’être engagé par la société Belgonucléaire, spécialisée dans la conception et la fabrication d’éléments de combustible pour réacteurs nucléaires (1974-1979). Il en démissionne pour devenir chercheur à la Fondation universitaire luxembourgeoise en matière d’énergies renouvelables, surtout le solaire. Attiré par la politique depuis ses études – il avait entamé ses études à Leuven au moment des Walen buiten –, il milite parmi les jeunes PSC et est choisi comme membre du Comité directeur en 1979. Auprès du vice-Premier ministre et ministre des Affaires économiques Philippe Maystadt (1985-1987), il devient « son » conseiller « énergie », avant d’être attaché de Cabinet auprès de la Secrétaire d’État fédéral pour l’Environnement et l’Émancipation sociale, Miet Smet (1988-1991). À ce titre, il prend des responsabilités au Centre d’Étude de l’Énergie nucléaire à Mol et à l’Institut des Radioéléments à Fleurus.

En juin 1988, Jean-Pol Poncelet sort brusquement de l’ombre en déposant sa candidature à la présidence du PSC. Incarnant la ligne des contestataires, il bouscule le président sortant quand il recueille près de 38% des voix, avec le soutien de Ch-F. Nothomb. Responsable de la cellule « environnement » du PSC, chargé de la synthèse des travaux du Congrès consacré à l’avenir de la planète (décembre 1989), membre du Comité directeur du PSC, il définit les orientations écologiques de son parti et publie, en 1993, la brochure Défi 2000. Élu député dans l’arrondissement de Neufchâteau-Virton en 1991, il est nommé à la tête de l’organisme public de gestion des déchets radioactifs et des matières fissiles (Ondraf).

Député national, membre du Parlement wallon et du Conseil de la Communauté française (1992-1995), Jean-Pol Poncelet prend une part active dans la définition du principe des écotaxes et, chef de groupe du PSC à la Chambre, fait entendre la voix des Luxembourgeois dans la réforme institutionnelle qu’il vote en 1993. Il est convenu que l’on introduira dans la loi ordinaire l’obligation pour une province qui n’envoie aucun élu au Sénat d’être représentée par un sénateur coopté ou désigné par les Conseils de Communauté.

Aux scrutins de mai 1995, J-P. Poncelet opte pour la Chambre fédérale où il va représenter la circonscription de Neufchâteau-Virton élargie à Arlon-Marche-Bastogne. Mais quand Melchior Wathelet quitte le gouvernement Dehaene pour la Cour européenne de Justice de Luxembourg, Jean-Pol Poncelet reprend le portefeuille de la Défense nationale (3 septembre 1995-5 mai 1999). En mai 1998, quand Philippe Maystadt à son tour abandonne ses fonctions ministérielles pour la présidence du PSC, J-Pol Poncelet devient vice-Premier ministre, héritant de surcroît de l’Énergie (19 juin 1998-5 mai 1999). Conformément à une directive européenne, la Belgique ouvre alors le marché de l’électricité et du gaz à la concurrence. Réélu député fédéral en 1999, chef de groupe PSC, il découvre alors l’opposition. Secrétaire général du Groupement européen des Ardennes et de l’Eifel, vice-président d’un PSC désormais dirigé par Joëlle Milquet, il se porte candidat au scrutin communal de Paliseul, où il siège brièvement comme conseiller. En effet, candidat directeur de la stratégie et des relations internationales à l’Agence spatiale européenne, il est soutenu par le gouvernement à majorité arc-en-ciel et, après le vote des accords de saint-Boniface mais surtout de la Saint-Polycarpe, il entre à l’ESA (2001-2005) et quitte dès lors le monde politique belge (été 2001).

Directeur « stratégie et relations extérieures » à l’Agence spatiale européenne (2001-2005), il est nommé, en novembre 2006, conseiller auprès de la présidente de la société Areva (Anne Lauvergeon), société spécialisée dans l’énergie nucléaire. J-Pol Poncelet est directeur de la politique « énergies nouvelles », avant de passer à la direction du « département de développement durable et du progrès continu » (février 2008). Soutenu par la Belgique, il postule au poste de directeur général de l’Agence internationale de l’Énergie atomique, mais c’est un candidat japonais qui emporte le poste (juin 2009). Administrateur de Wespavia, membre de l’Académie de Belgique classe « Technologie et Société », il devient directeur général de Foratom, la fédération des entreprises nucléaires européennes. En juin 2014, il est nommé administrateur chez CMI, afin de conseiller le groupe liégeois dans le secteur de la Défense et de l’Énergie.

 

Mandats politiques

Député (1992-1995)
Membre du Parlement wallon (1992-1995)
Député fédéral (1999)
Ministre fédéral (1995-1998)
Vice-Premier ministre fédéral (1998-1999)
Député fédéral (1999-2001)
Conseiller communal de Paliseul (2001-2003)

 
Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 492-494